Le risque, quel risque ?Parce que les discours d'un jour n'est pas celui du lendemain. Et non Poutine n'a pas toujours été ainsi. J'écoute qu'il est de plus en plus isolé dans l'exercice de son pouvoir. Et qu'il prends le risque cette fois-ci de l'impopularité dans son pays.
D'une part, l'opposition est totalement muselée. De l'autre la majorité silencieuse russe rêve à l'instar de son chef du retour de la grande Russie, et considère l'Ukraine comme une province russe ayant opportunément et temporairement quitté le giron ancestral.
Ce n'est pas parce que les médias occidentaux sont parvenus à dénicher quelques voix discordantes et humanistes que celles-ci représentent une réelle frange dans la population russe.
J'ai côtoyé de près deux jeunes femmes russes, l'une par goût, l'autre par obligation. Je peux t'assurer qu'à leur contact, j'ai bien saisi ce qu'était l'âme russe. Un Eltsine était par exemple bien trop mou et modéré à leur goût. Le peuple russe considére tout système ou régime démocratique comme une faiblesse absolue. Seuls les chefs de guerre suscitent leur admiration. Qu'il porte le nom de Tsar, de Secrétaire général du PC ou de président leur importe peu du moment qu'il dirige au sens le plus autocratique du terme.
Je n'ose même pas répéter ce que j'ai pu entendre sur ce qu'elles pensaient du régime politique français et de la société française en général. Et j'ai eu par la suite la confirmation qu'elles n'étaient pas des cas isolés mais reflétaient au contraire l'opinion ultra majoritaire en Russie.
Comme le disait fort justement JL, nous n'avons pas du tout les mêmes grilles de lecture !