Moix (suite)
"C'est quoi le peuple, Michel Onfray ? ça ne veut rien dire le peuple"
La sanction est définitive. Ce type est un con.
Pour le coup, tu fais ce que Onfray a reproché justement à Salamé tout au long du débat.
Passées les gesticulations bonnes pour la télévision du début de la discussion, la discussion est allée dans le fond, et c'était bien plus intéressant que ne le laisse sous-entendre ta seule citation.
Je souscris à tout ce que dit Onfray depuis des années maintenant, mais Moix a voulu ajouter une nuance à laquelle il n'a pas répondu (parce que, c'est vrai, interrompu aussi par Ruquier) : "le peuple n'est pas obligé de subir". Oui les politiques ne tiennent pas les engagements pour lesquels ils ont été élu, et cela le peuple le subit. Mais n'a-t-il pas une réponse qui s'appelle la rue ? Onfray a balayé d'un revers de main la référence de Moix à la Révolution, hors sur ce coup, il se trompe, parce que le peuple peut s'il le veut se débarrasser, de cette caste politicienne. Plus largement, il semble laisser entendre que le peuple a besoin qu'on lui prenne la main pour l'emmener vers sa propre liberté. Il déresponsabilise le vote FN en précisant que tout l'électorat FN n'est pas fasciste (d'accord, mais ils sont complices), là où j'estime que ces gens sont libres, comme lui le fait, de ne pas aller voter ou de choisir une autre voie, un autre vote, ou un autre mode d'expression.
Il y avait des choses intéressantes dans ce que disait Moix, qui ne méritent pas d'être résumées à la seule anicroche consternante de début de discussion.
Concernant le reste, j'espère que notre ami FNFOREVER a vu cette émission et s'est pris la leçon qu'il mérite sur ce qu'est la gauche et sur ce qu'est le Front National. Sur ce qu'est plus globalement la vie. Michel Onfray le vilain "socialo-communo-tiers-mondiste".
Nous avions sur ce plateau, avec Onfray et Philippe Martinez, deux personnes qui rappelaient avec aplomb que le néo-colonialisme est le nerf de la guerre. Ca fait du bien, parfois, et il est temps que certains s'en rendent compte.