Citation
- Comment vivez-vous ce départ après cinq saisons passées au club ?
- Il faut que ça soit clair pour tout le monde. Le club ne m'a pas fait de proposition. Mais tout d'abord, j'aimerais savoir comment on a présenté la chose et comment elle a été perçue au niveau des gens. J'ai déjà entendu certains trucs ambigus...
- Le président Lacombe a dit vous concernant ''on n'a pas été capable de lui faire une proposition''...
- C'est ce qui me gène. J'ai l'impression qu'il veut faire comprendre qu'on n'a pas été capable de s'entendre. Mais ce n'est pas le cas du tout. Sur la forme, je peux déjà dire que j'ai fait partie des privilégiés. On m'a reçu dans un bureau. Certains ont simplement été avertis sur un parking. Mais clairement, je ne veux pas qu'on dise que j'ai refusé quelque chose. Je n'ai rien eu...
- Cela reste une mauvaise surprise pour vous ?
- Bien sûr ! Quand je suis arrivé dans le bureau, je pensais au moins qu'on allait parler du projet sportif, qu'on allait me faire une offre. Dans l'absolu, je ne revendique rien par rapport aux autres mais honnêtement, j'avais en tête le scénario ''le club me proposera quelque chose''...
- Vous êtes toujours sous le choc ?
- Déçu, surpris, sous le choc. J'ai passé cinq bonnes années à Sochaux, j'ai côtoyé des gens formidables au club et pas seulement au sein de l'équipe. C'était une aventure sportive à laquelle je tenais. Ce départ ne vient pas de moi et j'ai la désagréable impression qu'on veut m'en faire porter en partie la responsabilité.
- Deux choses se disent. Il faut laisser la place aux jeunes et Romain Pitau devenait peut-être trop cher...
- Bon, les dirigeants veulent relancer Sochaux avec les jeunes. Tant mieux ! Mais que ce soit clair, ils prennent seuls cette responsabilité. Quant à moi, j'ai aussi entendu que je pouvais devenir trop cher. Mais honnêtement ce n'est pas le cas. Des joueurs sont au-dessus de moi, ce n'est donc pas à ce niveau que les choses ont bloqué. Il n'y a pas eu la moindre tentative de proposition. Même pas à la baisse...
- Votre entretien a dû tourner court...
- Oui. A partir du moment où on ne compte pas sur vous... C'est un manque de respect total...
- Quel est votre diagnostic sur les deux saisons qui viennent de se dérouler ?
- On sort de deux saisons miraculeuses, deux sauvetages miraculeux et moi aussi je dis attention pour la suite.
- Auxerre, Nice et Valenciennes s'intéressent déjà à vous. Comment envisager votre carrière ?
- Des clubs se renseignent et je suis à l'écoute. Il y a ces pistes mais pour l'instant je ne veux pas en favoriser une plus que l'autre...
- Sochaux peut revenir dans la course ?
- On m'a dit, on ne peut pas te faire une proposition à l'heure actuelle. Mais moi je dis : quand alors ? Je n'attendrai pas le 1er août. En venir là, ça serait ridicule. Je suis quelqu'un de respectueux, je ne veux pas faire d'histoire, mais tout ce qui vient de se passer me refroidit...
- Votre départ symbolise une fin de cycle...
- C'est clairement la fin d'un cycle. C'est dommage que cela finisse comme ça, ç'est une fin en queue de poisson. Certains étaient là depuis 12 ans et ils partent comme si de rien n'était. On est remercié comme des mal propres.Quand on prend ce genre de décision, il faudrait au moins l'expliquer. Il y a un minimum de classe à avoir..
- Ce qui vient d'arriver vous donnera encore plus la rage ?
- Je n'ai pas besoin de prendre une claque comme ça pour me motiver. Ce n'est pas parce que Sochaux ne vous reprend pas que vous ne pouvez plus jouer en Ligue 1. Je vais tout simplement essayer de faire le bon choix et m'investir comme je me suis investi à chaque fois. Bien sûr, Sochaux restera un club que je suivrai de près. De très près...
Est Républicain.
C'est très moche ...