C'est une clameur générale qui s'élève pour saluer l'accession de l'OM à la troisième place. Elle fait écho à celle qui, à l'opposé du classement, résonne depuis quelques semaines pour souhaiter le maintien des Parisiens en L1. À elles deux, elles couvrent aisément les objections lensoises ou nancéennes.
On a l'impression que l'argumentation en faveur du maintien du PSG va rarement plus loin que "Il faut que la capitale ait un club dans l'élite". Argument massue, notamment dans un pays dont certaines des épopées européennes les plus marquantes ont été été réalisées par des mégalopoles comme Reims, Saint-Étienne, Monte Carlo ou Bastia. À titre de comparaison, Manchester (422.000) et Liverpool (440.000) intra muros sont comparables en habitants à une ville comme Nice (350.000). On cherche toujours le rapport entre la taille d'une ville et ses résultats sportifs (du moins depuis que la SNCF a mis Lille à moins de quatre heures de Marseille, ce qui est raisonnable, même pour un agent de joueurs).
La préférence générale pour l'OM en défaveur de Nancy relève partiellement des mêmes ressorts. Mais en quoi un potentat médiatique qui n'a plus rien gagné depuis quinze ans justifierait une telle préférence? À court terme, on peut espérer d'autres Liverpool-OM. À long terme, il n'est pas interdit de penser que le projet nancéen peut produire des résultats. Tout comme la L1 peut très bien se passer de Paris, elle peut parfaitement envoyer Nancy jouer à San Siro. Tant pis pour les audiences.
dans les cahiers du foot
Ca mériterait un mail de masse aux grands médias !