Football: Grégory Coupet juge le canular scandaleux
ven 09 sep, 11h02
LYON (Reuters) - Grégory Coupet, gardien de l'équipe de France et de l'Olympique Lyonnais, juge "scandaleux" le canular téléphonique d'un imitateur qui s'est fait passer pour Jacques Chirac pour demander aux Bleus de chanter la Marseillaise la main sur le coeur avant Irlande-France.
Sur le plan sportif, le remplaçant de luxe de Fabien Barthez estime avoir "bien négocié" la plus attendue de ses sélections en équipe de France.
Reuters : Qu'avez-vous pensé de ce canular?
Grégory Coupet : Je trouve cela scandaleux. Tout simplement. Je trouve scandaleux en fait de jouer avec la santé de quelqu'un, qui plus est le chef de l'Etat. Cela a peut-être fait rire les gens. Et nous, cela nous a mis dans le match. Cela a au moins ce côté positif. Mais ce n'est pas spécialement drôle de se moquer à la fois d'une personne haut placée et de l'équipe nationale. C'est moyen.
Reuters : Comment cela s'est-il passé ?
G.C. : C'est lors de la causerie de l'après-midi. Tout simplement, Raymond Domenech nous a précisé que le président l'avait appelé le matin et qu'il avait ce souhait-là et que ce serait bien de l'exaucer. Cela nous a touché qu'il nous appelle. Et derrière, de faire un geste pour le président, c'était naturel. Alors, on ne s'est pas posé de questions .
Reuters : Vous ne vous êtes doutés de rien ?
G.C. : Comment ? Impossible.
Reuters : Et vous avez chanté de bon coeur...
G.C. : Je chante toujours de bon coeur. Je suis plutôt rugbyman dans l'âme, alors je chante. Je trouve que cela avait de l'allure d'avoir une telle tenue.
Reuters : Quand avez-vous appris que c'était un gag ?
G.C. : Jeudi matin, chez moi, en me levant. Comme tout le monde.
Reuters : Vous allez refaire le geste ?
G.C. : Je ne sais pas, même si je pense que c'est quelque chose de bien. Mais vu que cela vient d'un canular, je me pose des questions. Est-ce que ce serait bien de faire de la pub à cette personne-là ?
Reuters : Revenons au terrain et à votre prestation. Avez-vous l'impression d'avoir marqué des points pour l'avenir ?
G.C. : Il faut d'abord penser au collectif et au résultat. Nous étions prêts à souffrir. Nous sommes vraiment très fiers de cette performance. Aller gagner en Irlande, cela donne beaucoup d'espoirs pour le voyage d'octobre en Suisse. Si on gagne, on est qualifié.
Reuters : La machine est lancée pour l'Allemagne ?
G.C. : On peut y penser mais il faut gagner en Suisse et ce ne sera pas une partie de plaisir.
Reuters : On revient sur votre cas particulier. Avez-vous l'impression d'avoir marqué des points dans la tête du sélectionneur ?
Reuters : Je ne pense pas avoir été un fardeau pour l'équipe de France. C'est déjà cela. C'est mon but principal: ne pas être un frein à la qualification et à l'évolution des Bleus. Et puis, il n'y a que ceux qui ne me connaissent pas qui peuvent être surpris. Sur ce match-là, j'étais vraiment attendu, malgré toutes les sélections que j'ai déjà. Celle-là était peut-être la plus attendue. Elle a été bien négociée.
Reuters : Avez-vous franchi un cap ?
G.C. : Pour moi, non, mais aux yeux des gens, peut-être. Il y a peut-être un regard différent mais moi, je suis dans la continuité, celle de donner confiance aux défenseurs.
Reuters : Les Bleus, mercredi, Monaco, samedi et le Real, mardi...
G.C. : C'est beau, tout cet enchaînement. C'est fabuleux, le haut niveau. Ce qui serait le plus dur en ce moment serait de jouer un promu. On reste sur du haut niveau et c'est bien. Avec dans les têtes, d'abord de mettre Monaco le plus loin possible, car notre objectif, c'est le cinquième titre