« Tout est possible... »
Jérémy Ménez est l'une des rares satisfactions de la saison. Sochaux voudrait garder son surdoué mais rien ne dit qu'il restera la saison prochaine. « Je peux rester, je peux partir « avoue-t-il.
- Jérémy, comment voyez-vous la situation actuelle de Sochaux ?
- Je ne peux pas avoir un regard extérieur, je suis dedans. Nous sommes tous dans le même cas, dans la même équipe. Moi, je pense que tout le monde donne le maximum. Nous avons des phases très intéressantes et une difficulté à concrétiser mais je pense que le temps travaille pour nous.
- Quel regard portez-vous sur vos dernières performances ?
- Je suis plutôt content. J'essaie d'être performant à chaque match, ce qui n'était pas le cas avant. L'un de mes problèmes, la saison dernière, était d'être régulier. C'était même ma faiblesse. J'ai discuté avec le coach qui m'incite à mieux me concentrer et à toujours plus travailler. Parfois, cela m'arrive encore de rater un match, mais j'ai l'impression que c'est de moins en moins le cas.
Le plus jeune
- On oublie peut-être que vous n'avez que 18 ans...
- Oui, j'ai 18 ans et je suis toujours, je crois, le plus jeune joueur de l'équipe à Sochaux. Ce n'est plus le cas en Ligue 1, je ne suis plus le plus jeune professionnel en France. Il y a par exemple Benzema à Lyon qui est un peu plus jeune que moi. J'ai 18 ans mais sur le terrain, je n'ai pas d'âge. Je suis un joueur comme un autre et une fois dans le match, mon âge n'a aucune importance pour mes coéquipiers et mes adversaires. Je suis performant ou je ne le suis pas. Parfois, certains ne doivent pas oublier quand même que je suis encore un jeune joueur. Le coach fait en sorte de gérer ça au mieux.
- Lors du match face à Nice, le public a sifflé votre sortie, Bonal aurait aimé que vous restiez sur le terrain...
- Je ne le cache pas, c'est une réaction qui m'a fait plaisir. Ca montre que le public tient à moi, ici. C'est vrai j'étais un peu fatigué et il n'y avait rien de scandaleux à ce que je sorte. Il ne faut pas en vouloir au coach, il doit aussi faire attention aux matchs à venir. Il doit gérer le physique des joueurs.
- Quelle différence faites-vous entre Guy Lacombe et Dominique Bijotat ?
- Chacun a sa méthode bien différente. Guy Lacombe aimait beaucoup la tactique, Dominique Bijotat fait beaucoup de jeu. A moi de faire abstraction des personnalités pour me consacrer à ce que le coach me dit de faire, quel que soit ce coach.
A Sochaux ou ailleurs
- Est-ce à Sochaux que vous apprenez le mieux votre métier de footballeur ?
- Sochaux m'offre quelque chose de formidable : du temps de jeu, des matchs. Et pas n'importe où, en Ligue 1. Le club a tenu ses promesses en me donnant régulièrement ma chance. J'évolue avec d'autres jeunes, on accomplit actuellement notre rêve en jouant au plus haut niveau. Alors non, je ne regrette pas d'avoir choisi Sochaux.
- Le club aimerait prolonger votre contrat (il lui reste un an à l'issue de cette saison). Où en êtes-vous ?
- ë(Sourire) Pour l'instant, rien n'est décidé. Je reste à l'écoute de toutes les propositions, même si actuellement je ne m'en occupe pas beaucoup. Dans le football, tout est possible. Je peux rester à Sochaux, je peux partir. Si je dois rester, je le ferai. Si je dois partir, je m'adapterai également. C'est aussi le métier de footballeur professionnel que je suis en train d'apprendre.
Propos recueillis par Philippe SAUTER
JC, sors le chéquier pendant qu'il en est encore temps...