La ruine programmée des états comme la France, c'est la taxation massive du capital avec son corolaire logique le chômage de masse.
Le patron ou l'investisseur (si tu préfères) parce qu'il possède le capital a son utilité. Si tu baisses la taxation du capital sur la durée tu arriveras à attirer beaucoup plus d'investissements, donc tu auras moins de chômeurs à payer et donc moins de déficit et tu arrives enfin dans un cercle vertueux
Je ne vois pas en quoi c'est "logique", ou imparable.
Tu pars du principe que l'investissement résorbe le chômage, d'accord, le cercle vertueux, d'accord, la misère qui nourrit la misère ça je vois aussi, la paupérisation de nos sociétés, d'accord.
Donc logique oui mais tout ça me semble très théorique et en fait, assez loin des réalités actuelles. En gros ton raisonnement, il était valable en 1970.
Imaginons un type qui monte une usine de paniers à salade en 1970. Disons qu'à l'époque il créé 500 emplois. Combien d'emplois la même boîte créerait-elle aujourd'hui ?
J'ai assez souvent entendu mon père en parler pour savoir que l'usine PSA de Sochaux, en 1970, comptait plus de 40.000 salariés. Aujourd'hui ils sont autour de 10.000 environ. Alors on va me dire "oui mais des sous-traitants sont apparus", etc. Bien sûr. Mais on parle de 30.000 emplois évaporés. Pas 300, pas même 3000, non, 30.000.
Le chômage de masse ne peut guère se résorber que par l'emploi de masse, pas vrai ? On parle de millions de personnes, on peut bien se réjouir que le charpentier et le boulanger du coin embauchent chacun un type, et que ça se multiplie ici ou là, mais à la fin tu peux bien avoir crée 50.000 emplois on est loin du compte. La solution c'est l'emploi de masse.
Or, ça c'est fini, il y a trop de choses automatisées, robotisées, dématérialisées.
L'investissement ne résorbera pas le chômage. On n'investit plus dans les hommes, on investit dans la technologie, les machines, le virtuel. Il y a quelques années, deux entreprises françaises ont fait les gros titres après avoir été récompensées dans je ne sais plus quel salon international, aux US sans doute.
Ces deux entreprises modèles n'étaient ni Renault, ni Vinci, ni Total. C'était Blablacar et Dailymotion. On se félicite de leur réussite, qui est celle d'une poignée d'hommes. Une poignée, c'est pas 5.000 : non, une poignée c'est 5.
Tu as une conception de société, à mon avis, à l'ancienne. Dépassée.
De même que "investissement" ne signifie plus automatiquement "emploi" (en tous cas, dans des proportions bien moindres), l'emploi ne garantit plus un niveau de vie "minimum". On peut avoir un emploi et être dans la misère.
Edit : trop de cynisme tue le cynisme