Limiter mon double post à l'enfant soudanais alors que tu parles aussi toi même du retraité à 800 € qui lui ne vit ni au Soudan ni en Roumanie... Enfin. Toujours plus facile que de rentrer dans le fond d'un débat d'ensemble sur la fiscalité. Je ne te le demande pas, je fais déjà suffisamment de fisca au boulot.
La taxation confiscatoire est un fantasme absolu. Que tu trouves le taux trop élevé, je veux bien l'entendre, ça se discute mais confiscatoire jamais de la vie.
Ne pas taxer les revenus du capital mais taxer les revenus du travail, je laisse chacun en penser ce qu'il veut. Ça revient à faire payer de l'impôt à tout le monde sauf aux gens qui détiennent la richesse (car oui même à 5 000 € ou 10 000 € par mois tu ne détiens pas la richesse, tu vis bien ce qui est déjà pas mal). Ça va à l'encontre du principe même de l'impôt tel qu'il est prévu ... dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen (et oui).
L'impôt est nécessaire, quoique tu en penses, car tu auras forcément des dépenses publiques à financer et que pour ça, il faut des ressources. Après le niveau des dépenses et donc des ressources, la forme des prélèvements, tout ça peut se débattre.
Penses tu réellement qu'une société pourrait vivre harmonieusement avec un cadre sup bien payé qui paierait bcp d'impôt, un salarié mal payé qui paierait des impôts et un patron, fortuné, qui n'en paierait pas du tout ?
Ça a été tenté, avant 1789 (à condition de remplacer les mots cadres sup, salarié, patrons par les mots bourgeois, cerfs et nobles).
Moi suis dans la catégorie "cadre supérieur bien payé qui paye déjà beaucoup mais beaucoup trop d'impôts !".
Ce qui me choque c'est que d'une part l'impôt ne soit pas universel et que donc certains touchent des allocations sans jamais rien donner en retour. Deuxièmement renseigne toi, mais l'impôt sur le revenu est relativement récent et date d'avant la guerre de 14, par le ministre des finances Caillaux (http://www.lepoint.f...716595_1617.php). Enfin la CSG c'est Rocard. Aujourd'hui on est à 15,5% d'impôts CSG sur les revenus immobiliers et le pire c'est que ça va encore augmenter pour arriver à 17,2%. Après faut payer le foncier, les charges, les travaux exceptionnels, les frais d'agence, l'assurance sur les loyers impayés, puis enfin sur l'impôt sur le revenu. Vive Macron !!
Et même si je changeais mon fusil d'épaule et que je passais un jour au hasard, en LMP, le taux normal de l'IS (impôt sur les sociétés) est de :
- 33,3 % pour les bénéfices imposables supérieurs à 75 000 €;
- 28 % jusqu'à 75 000 € de bénéfices
Donc oui pour moi tous ces taux sont clairement confiscatoires. Parce qu'en gros tu investis grosso-merdo à minima du minima 180 K€ c'est pas énorme, mais ça te fait dans le meilleur des cas 2-3% par an dans la popoche (après racket fiscal), soit 450 € par mois maxi. La misère de chez misère ...
Après faut peut être pensé effectivement (comme l'a dit Shogun) à aller ailleurs, j'aurai juste un gros prélèvement en une fois et pas tous les mois un racket d'état.
Ma référence était donc par rapport à la société d'avant 1914 (avant apparition de l'impôt sur le revenu) pas celle de 1789. Il est évident que dans le cadre d'un changement sociétal majeur, la taxation à minima du capital créerait des millions d'emplois comme jamais vu dans l'histoire de France, de par l'investissement dans l'économie qu'il générerait et par l'apparition d'une classe de rentiers et patrons pour les plus riches, qui laisseraient leur jobs de cadres à ceux qui en auraient vraiment besoin pour vivre. Le ricochet serait un nouveau développement de notre industrie et de nos services à vitesse grand V.
Tout ça n'empêcherait pas une solidarité nationale et des services publics performants.
Et tout ça pour dire que je ne pense pas que ce soit le code du travail qui soit un frein à tous les investissements, mais plutôt l'actuelle taxation totalement délirante du capital.
P.S
@Erbaton : Un jour tu comprendras la différence entre catho de culture et catho de conviction.
Catho de culture cela veut dire que j'ai été élevé dans la tradition catholique, que j'apprécie de visiter une cathédrale, écouter un requiem ou une messe de Mozart, mais que je m'en bats les reins de tendre l'autre joue ou d'accueillir le monde entier parce que le pape l'a dit.