On a tendance à tout radicaliser : t'es pour ou t'es contre, t'es pro ou anti. Où sont les démarches constructives ?
Dans l'émission décevante d'hier sur FR2, je n'ai retenu d'intéressant que les propos du patron de la CFDT, pourtant peu enclin au syndicalisme moderne ( Oh, le pitre du MEDEF qui 48 h plus tôt, a brocardé Mme laurence PARISOT
, Oh, la bassesse des échanges Robien / Aubry
)
Accroché à leur mandat, à leur représentativité, peu osent faire les vrais constats car les délais de réalisation de ces nécessaires actions sont incompatibles avec leurs échéances élèctorales :
- la passerelle entre l'école et le monde du travail est encore trop faible.
- il est très dur de faire évoluer l'école, reconnaissons le.
- Contrairement à leur plaquette ou site Internet, je n'ai pas entendu parler hier "d'entreprises citoyennes".
- une PME, même jusqu'à 100 personnes, n'agit pas comme un grand groupe, qui constitue malheureusement le modèle dans les discussions.
- On ne peut accepter les dégradations commises.
- Mr De Villepin : au Hand-Ball, un passage en force avec acte d'anti-jeu caractérisé est sanctionné d'une expulsion immédiate !
- Etudiants et Lycéens : l'école n'est pas faite, c'est vrai, pour "fabriquer" des marchandises consommées par le marché du travail. Elle doit vous apprendre à ...apprendre vite, à analyser, à comprendre. Néanmoins, il serait très valorisant, avant d'y rentrer de mieux connaitre le monde du travail. Vive l'apprentissage et l'alternance !!!.
- a t'on le droit de dire que, sous le pretexte idiot de 80 % d'une classe d'âge au niveau du bac ( Jack, si tu m'écoutes.... ), on a crée ou fait perduré des filières sans issue.
- notre société est déjà largement précarisée, au sens où contrairement à nos grands parents, on ne passera pas 40 ans dans la même entreprise ( et c'est peut être un bien ). Luttons déjà contre cette précarité en formant mieux les gens, en les aidant à changer, en acceptant ces transitions comme des phases positives.
- Il est triste de voir que les jeunes semblent peu intéressés par l'entreprise, surtout privée. Tant qu'on considèrera que les patrons de PME ressemblent à ceux des grosses sociétés qui défrayent la chronique, on n'avancera pas.
Ne noircissons pas encore l'image avec une couche de précarité supplèmentaire qui donne l'effet d'un employé Kleenex. Il était d'ailleurs assez triste de voir qu'hier, à chaque fois qu'on déroulait les arguments du CPE, tout le monde disait que cela existait presque déjà sur le fond et, qu'en fin de compte, ce nouveau contrat n'apportait rien.
Alors, pourquoi le mettre en place? Et en plus au forceps ?
Avec des attitudes comme celle là, les gens se radicalisent de plus en plus, sans réelle envie de construire. Continuons à entendre, au lieu d'écouter, les jeunes. Il n'est pas question de leur donner raison immédiatement sur tout, mais c'est le meilleur moyen pour les aider à construire un mur entre leur vie étudiante et la vie professionnelle.
Et dire que l'excès est l'apanage de la jeunesse.........