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Volley
Il est temps de se préparer…
Alors que l’éventualité d’une demande de repêchage en Pro B s’affine de plus en plus pour l’EVBS (notre édition d’hier), le club de l’Aire urbaine a cette fois tout intérêt à réunir ses forces vives. De son côté, la CAPM ouvre la porte…
Ils se sont tirés la bourre pendant toute la saison pour une accession, sportive, en Pro B. Finalement, c’est bien le domaine administratif et financier qui pourrait départager Plessis-Robinson, Conflans et l’EVBS, qui ont respectivement terminé premier, deuxième et troisième de Nationale 1.
Des trois candidats, seul le premier cité devait, en théorie, postuler à l’accession en compagnie du Centre National de Volley-ball (pourtant onzième…). Un règlement alambiqué qui devrait connaître certains soubresauts. Une fois encore, les difficultés financières des uns et des autres pourraient complètement changer la donne. D’une part parce que la Fédération semble de moins en moins sûre de pouvoir engager le CNVB en Pro B. Entraîneur national juniors, Marc Francastel, étonné de ces bruits, réfutait hier soir cette hypothèse. « Il y aura des coupes sombres dans d’autres domaines à la Fédé avant d’arriver à ne pas engager le CNVB en Pro B. Si tel était le cas, je pense que ce serait synonyme de dépôt de bilan de la Fédération. Mais il n’y aurait alors sans doute plus de championnats… ».
Plessis à la DNCG la semaine prochaine
De façon plus appuyée, la situation financière du champion Plessis-Robinson attise de plus en plus les rumeurs dans le landerneau du volley tricolore. Du côté de la Ligue nationale pourtant, on confie que rien n’est officiellement arrivé jusqu’aux bureaux parisiens. « Même officieusement d’ailleurs. À ce jour, nous n’avons reçu aucun refus d’engagement, que ce soit du Plessis ou du CNVB », nous expliquait-on, tout en prenant le soin, au passage, de récolter quelques informations sur les éventuelles possibilités de réunir un budget nécessaire à la Pro B du côté de Beaucourt-Sochaux…
Une curiosité qui pourrait vite être renforcée si le passage (début de semaine prochaine) à la DNCG (1) s’avérait trop difficile pour les dirigeants de Plessis-Robinson.
En filigrane, se poserait alors ouvertement la question du repêchage. Le dauphin (ou le troisième…) de Nationale 1 ou le premier relégable de Pro B en priorité ? La réponse est venue hier de la Ligue nationale. « D’après nos textes, et en cas d’impossibilité d’accession pour une équipe en Pro B, les équipes suivantes de Nationale 1 sont repêchées. Si celles-ci ne peuvent pas, on repêche alors un club en Pro B ».
Un éclaircissement qui avait, évidemment, tendance à donner le sourire au staff doubiste. Mais encore faut-il avoir les reins suffisamment solides en cas d’une telle demande. Dauphin de Plessis-Robinson, Conflans a clairement confirmé qu’il refuserait la Pro B si l’on le lui proposait. « Nous n’avons pas les moyens » lâche Thierry Da Silva, l’entraîneur-adjoint du club francilien ajoutant : « d’après ce que je sais, seul Sochaux pourrait accepter la Pro B ».
La CAPM prête à soutenir le club
En cas d’un seul désistement, les regards seraient donc mécaniquement braqués sur les dirigeants doubistes. Masse salariale, frais de fonctionnement… l’EVBS aurait besoin de notoirement augmenter son budget pour vivre en Pro B. Objectif qui ne passe, on le sait bien, que par la synergie public/privé.
Déjà aux côtés du club ententiste, qu’elle aide tout à fait honorablement, la Communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard n’entend surtout pas abandonner un projet qui lui tient à cœur. Son président, Pierre Moscovici ouvrait même clairement une porte hier en fin de journée. « Nous soutenons et nous soutiendrons l’EVBS. Nous allons rencontrer les dirigeants du club pour voir si un projet suffisamment solide peut voir le jour. Nous devons partir sur la base d’un budget inscrit sur un projet dans la durée ».
Ce projet d’envergure, qui permettrait aussi au superbe écrin qu’est l’Axone d’accueillir un hôte régulier. « Nous sommes très fiers de la saison sportive du club et souhaitons un club qui se dirige vers l’élite. Nous voulons par ailleurs, entre le handball et le volley, deux clubs résidents à l’Axone » ajoute Pierre Moscovici.
En pleine phase de construction de sa future équipe (lire par ailleurs), l’EVBS ne devrait donc certainement pas longtemps rester sourd à ces différents appels du pied. À lui de se préparer pour poursuivre une aventure que l’ambitieux et rassembleur David Razafindrazaka a su bonifier.
Source: Le Pays
Bientôt un deuxième club pro dans le pays de Montbéliard ?