La leçon de tout ça, c'est que le système des primaires est mortifère.
On aurait dû s'en apercevoir après celle de la gauche en 2011 qui nous a donné un président encore plus irresponsable que Sarkozy, ce qui -y compris pour moi- n'était pas gagné d'avance.
La logique de la primaire, c'est de parler à son camp, rien qu'à son camp, et ainsi se trouver ensuite dans la situation soit de décevoir ledit camp, soit de mener une politique qui ne sert pas l'intérêt général. Bref, le contraire de l'esprit de la Ve République.
C'est pourquoi Jean-Luc Mélenchon a bien eu raison d'annoncer sa candidature sans demander l'autorisation à qui que ce soit. C'est pourquoi Emmanuel Macron a bien fait de ne pas se soumettre à la primaire, même si son tempo (annoncer sa candidature, et sortir son livre pendant que l'actu est sur la primaire de droite) n'augure pas d'un excellent sens politique. C'est pourquoi Dupont-Aignan et Guaino en gaullistes conséquents ont dénoncé ce détournement de nos institutions, cette privatisation de l'élection présidentielle. C'est pourquoi Marine Le Pen risque fort de profiter aussi de la situation.