Ne te surprends pas, je fais pareil si ça peut te rassurer :-).
Merci pour ces débats intéressants sur le foot business.
La super league est l exemple malheureux de cette dérive. S'enfermer entre riches en faisant fi de ce qui fait le sel du sport en général: l'incertitude, David capable de renverser Goliath, l'astuce contre la force, la débrouille et l'esprit face au rouleau-compresseur monétaire, l'ascenseur émotionnel mais aussi social, si tant est que c'est ce que l'on recherche. La L1 en ce sens a beaucoup d'intérêt cette saison, tant l'issue est tout à fait indécise. L'argent ne semblant pas être la seule solution pour réussir.
Le fond des arguments de Perez, qui veut en somme toujours plus d'argent pour pouvoir faire face à ses investissements toujours plus importants, ne tient pas. Sa théorie du ruissellement est pitoyable, inapplicable et surannée, mais tout à fait en phase avec le modèle qui a fait sa réussite. Je suis heureux de la révolte des supporters d'abord mais également des acteurs (joueurs & coaches), même si bien sûr on sait que le politique a aussi fait pression.
Bien sûr tout n'est pas parfait et il ne faudrait faire de l'UEFA le sauveur du football, car oui malheureusement il y a de plus en plus de matchs, toujours plus de sollicitations, et oui un modèle de plus en plus aseptisé pour aller séduire un consommateur lambda à l'autre bout de la Terre et obtenir quelques millions de plus.
Le problème malheureusement n'est pas tant dans le montant total dont on peut disposer mais plutôt de la façon dont on en dispose. Que le Real se plaigne de ne pas avoir suffisamment d'argent est juste une blague. Qu'il ne dépense que ce qu'il a et personne ne s'en portera plus mal. c'est valable pour tous les clubs.
Avions nous moins d'émotions ou voyions-nous moins de spectacle quand les droits de la D1/L1 étaient sous la barre des 400M€? Je ne le pense pas.
Cette semaine l'auditeur d'une émission importante de radio sur le foot faisait le parallèle avec le foie-gras. On l'aime parce qu'on n'en mange pas tous les jours, juste à Noël (en général). C'est la rareté qui lui donne une grande part de son intérêt. Ce qui était le cas dans les anciennes formules de compétition.
Je me rends compte à mon tour que je ne regarde plus l'équipe de France depuis un moment. au-delà de l'ennui du système de DD, la démultiplication des matchs et l'opacité des formules en dilue fortement l'intérêt à mes yeux. Moins de passion, moins d'envie.