Si on était pas allé d'abandon en abandon depuis plus de 40 ans, et que la classe politique européenne ne s'était pas ridiculisé et renié, oui ces attentats auraient été évités. Maintenant, vous avez les résultats de vos théories fumeuses sur le gentil village global, et les bisounours qui nous aiment. Donc, cela a donné quoi 42 ans de laxisme et de reniement des états nations ? Cela a donné le communautarisme, l'abandon de l'école et mieux on ouvre encore plus les frontières pour accueillir de nouveau massivement ces cas sociaux, dont tout le monde sait, que seulement 5% sont peut être vaguement compatibles avec les modes de vie occidentaux.
Donc après tout ça, il faut pas s'étonner que Paris ou Bruxelles deviennent la banlieue Damas. Parce que au train où on va, c'est ce qu'il adviendra à coup sûr, d'ici quelques années et beaucoup plus tôt que vous le croyez;
Ceci dit, pour nos amis anarcho-communistes du forum, c'est pas plus mal, parce que cela permettra de se débarrasser de la grande méchante société occidentalo-capitaliste, qui martyrise les gentils terroristes depuis des siècles. Et puis l'apport culturel de la Charia, de l'excision, ou de la polygamie ne sont pas à négliger. On a tout à y gagner.
Allez rendors-toi, ça vaut mieux.
Tu t'excites pourquoi toi encore ?
La saloperie sortie par ta prophétesse hier était suffisamment grotesque pour que je n'ai pas à la commenter. Mais quand l'horreur indéfinissable vient dès le lendemain la ramener là d'où elle n'aurait jamais dû sortir, l'ombre de la honte, c'est plus fort que moi.
Tu soutiens que "l'abandon des politiques depuis 40 ans" nous a mené là. Très bien, je te l'accorde. Tu soutiens également qu'avec le FN, ça n'aurait pas été le cas. Laule. Je rappelle que la thèse selon laquelle ce parti de baltringues serait différent des autres s'est effondrée comme un château de cartes dans une tornade le jour où Marine Le Pen a affirmé sans sourciller au 20h de TF1 qu'elle n'avait jamais prétendu vouloir sortir de l'Euro, alors qu'il y a environ 7 millions de vidéos, d'interviews, de témoignages qui prouvent le contraire. Une catin, sans convictions (si ce n'est que les bougnoules, c'est mal, waouh, quelle bravoure !), sans visage. Pas moins que les autres. Plus, sans doute.
Concernant ces effroyables attentats du jour, et comme je n'ai pas envie de polémiquer des heures avec toi, qui ne cherche qu'à distiller la polémique et tes petites phrases toutes faites sur le "village global de bisounours anarcho-tiersmondiste blablabla" (tu veux pas changer de disque un jour ? celui-là est sérieusement rayé), je me contenterai de ce post.
Ca ne me surprend malheureusement pas. Ca fait des mois que j'ai assimilé le fait que nous devions vivre avec cette menace. C'est arrivé hier, aujourd'hui, et ça arrivera encore. Je suis peiné, mais pas sous le choc comme ce fut le cas le 13 novembre. Pour être sous le choc, il aurait fallu que je sois surpris, or je ne le suis pas.
Maintenant, on va pouvoir retaper à toute blinde sur l'Islam, brandir la laïcité, supplier de ne pas faire d'amalgame, faire des spots publicitaires, Copé va pouvoir fusiller l'article 6 de la loi El-Khomri, allumer la Tour Eiffel ... OK. L'Islam, l'Islam, l'Islam, les migrants, ton "village global", notre "tolérance de bisounours" et toutes tes conneries. Stop. Fustige l'Islam, c'est ton droit. Fais-le avec d'autres arguments que celui d'infliger à ton contradicteur des propos qui ne sont pas les siens.
Mon propos, c'est de dire que ce n'est pas l'Islam le problème. Et tu vas intégrer une bonne fois pour toute pourquoi si tu aspires à vouloir me répondre, sans quoi ça n'a aucun intérêt et c'est sérieusement casse-couille.
Le problème, c'est la radicalité qui naît chez des populations désespérées et qui se niche là où elle peut s'exprimer. On ne te demande pas de juger la légitimité de cette désespérance, mais d'accepter son existence, sans quoi on ne peut pas lutter.
L'islamisme, le salafisme, ta fameuse charia, tes fameuses mains coupées et tutti quanti, ce sont des saloperies. OK. Jusqu'à preuve du contraire, tant que ça se passe en Arabie Saoudite, en Iran, au Pakistan et compagnie, ça ne perturbe pas ton quotidien. Ton quotidien, il est bouleversé par quoi ? Par les gens qui coupent des mains au nom de l'Islam en Arabie Saoudite ? Non, il est perturbé par des jeunes FRANCAIS (ou Belges) qui se font sauter chez eux, chez toi, qui tuent les leurs, les tiens. Parmi eux, il y en a 1 sur 4 qui sont des convertis à l'Islam. Des blancs. Comme toi. La semaine dernière, j'apprenais qu'un jeune qui était au collège avec moi est actuellement en Syrie. Il était le petit ami d'une copine à moi à l'époque. Un mec "normal". Et il est en Syrie aujourd'hui. Est-ce qu'il en a quoi que ce soit à battre d'Allah et de l'Islam ? Absolument rien. Est-ce que Salah Abdeslam, un basané lui, en avait quelque chose à faire d'Allah il y a un an quand, selon beaucoup de témoignages, il se bourrait la gueule et niquait toutes les filles possibles ?
Est-ce que tu penses sérieusement que le problème de ces jeunes, c'est l'Islam en tant que tel, celui qui coupe des mains en Arabie Saoudite ? Est-ce que tu ne penses pas que c'est pour eux une réponse, que toi tu juges absolument abominable (et moi, aussi, puisque je serai sans doute obligé de le préciser), à cette désespérance que crée en eux un monde que tu vantes tant comme formidable ?
Ne serait-il pas temps de se demander si cette réponse, ce radicalisme islamisé qu'ils perçoivent comme un doigt d'honneur à un monde qu'ils rejettent, n'est pas le principal problème vers lequel se tourner ? Ne vivons-nous pas dans un monde où la jeunesse est au chômage, à qui l'on dit à longueur de journées que l'avenir est bouché, que ce qui les attend est terrible, qu'il n'y a que très peu d'espoir ? Certains jeunes considéreraient-ils réellement cette barbarie comme un idéal de vie si ce que les Iphone, les télévisions, le McDo et le PSG les comblaient vraiment ? Peut-on à un moment juger que la violence sociale qui existe dans nos sociétés occidentales est une réalité ? C'est une "violence" ! Une violence contre laquelle tout le monde n'a pas les mêmes armes pour lutter. C'est trop facile, dans nos fauteuils, d'exiger de gens qu'ils "se bougent le cul pour s'en sortir". Ca ne marche pas comme ça. C'est peut-être regrettable, mais la nature de chacun ne le permet pas.
Notre "civilisation" que tu vantes tant est meurtrière, elle aussi. Elle est plus insidieuse. Que les enfants qu'elle a mis au monde se retournent contre elle devrait t'éveiller sur ce que tu es toi, plutôt que de détourner ton regard vers le voisin et ses dérives où ces enfants vont chercher le gîte.
Ce n'est pas l'Islam qui rentre chez toi de force, c'est toi qui lui ouvre la porte. Il y a quelques tyrans bien malins au Moyen-Orient qui, pour asseoir leur soif de puissance, manipulent les faibles comme l'ont toujours fait les grands dictateurs. C'est ce que fait Daech, ni plus ni moins. Ils attirent vers eux les désespérés en quête de transcendance. Les hippies, les punks, Action Directe, tout ça c'était la même nature, des jeunes marginaux qui se tournent vers une voie nihiliste qui est incarnée par une idéologie. Aujourd'hui, c'est l'Islam qui reprend le créneau. C'est beaucoup plus violent, meurtrier, mais pourquoi ? Parce que nous vivons dans un monde ultra-connecté. Comment fuir la terreur quand elle est présente partout, tout le temps, sur nos téléviseurs, nos ordinateurs, nos téléphones, nos conversations ? Comment être surpris de voir davantage de malheureux massacrés quand les armes qui servent à ces massacres sont celles que nous avons nous-mêmes fournis à ces assassins ? Comment être choqué devant le nombre d'embrigadés quand on sait que tout se trouve à quelques clics à peine ? Tout cela c'est le résultat, aussi, de la civilisation que tu défends aveuglément.
Evidemment, tu vas faire de moi un ennemi intérieur parce qu'il n'est pas dans ta nature de répondre intelligemment, autrement qu'en ressortant ta litanie sur le "village global" et les bisounours. Je te dirai donc juste que moi aussi, cette civilisation me convient, et j'y vis bien. Mais j'ai eu de la chance. Ce qui nous distingue, c'est ma capacité à m'en rendre compte et à accepter que tout le monde ne l'a pas eu. C'est d'accepter que cette civilisation a des failles, qu'elle crée AUSSI du désespoir, de la souffrance, de la haine. Qu'elle engendre des réponses à ces manques, que celles-ci peuvent être violentes.
Alors oui, l'Islam est aujourd'hui une réponse violente. Est-ce que cet Islam met en danger notre civilisation comme tu le prétends ? Non. Ce qui met la civilisation occidentale en danger, c'est la civilisation occidentale elle-même qui crée toujours plus d'inégalités et enfante seule ses criminels. Si nous y vivions tous aussi heureux que tu l'es, les mains coupées en Arabie Saoudite, ça ne ferait rêver personne. Personne ! Si le problème était l'Islam, le voisin, ce serait confortable ; les arriérés de Daech n'ont pas le début du quart de la moitié du tiers des moyens logistiques et militaires de mettre à mal les sociétés occidentales et ils seraient écrasés en moins de temps qu'il ne m'en faudrait pour boire une bière si la menace était circonscrite à un territoire, à un pays, à une région. Or, nos difficultés viennent bien du fait que la menace réelle prend forme chez nous. C'est parce que nous n'apportons pas de bonnes réponses aux vrais problèmes que des jeunes occidentaux se retournent contre l'Occident. Sans doute même nous refusons de poser les vraies questions, parce que c'est plus facile de dire que la merde est provoquée par l'Autre, ça va plus vite et ça évite de devoir se remettre en cause. Une fois qu'on a dit que les mecs de Daech sont des arriérés, que reste-t-il, et on fait quoi ensuite ? Combien de portes ouvertes va-t-on continuer d'enfoncer avant de regarder le reste en face ?
La seule menace pour la civilisation occidentale, ce sont les gens que la civilisation occidentale laisse en marge. Et cette marge grandit chaque jour un peu plus. Il est temps de l'admettre, aussi.
Allez, bon après-midi.
C'est un bon pavé, une fois encore, mais ça permet de respirer un peu dans cette actualité étouffante.