Posté 16 mai 2024 - 06:41
Perso j'aimerais bien qu'il reste !
Football - National
Malcolm Viltard (FC Sochaux) fait le bilan de la saison : « Il y avait largement moyen de faire mieux »
« Fatigué » au terme de cette saison folle, Malcolm Viltard ressent le besoin de « couper avec le foot » quelques semaines, ce qui n’a rien d’anodin dans la bouche de l’Occitan. Avant la dernière journée de National contre Versailles, le milieu sochalien se livre sans langue de bois.
Propos recueillis par Rémi Farge - Hier à 19:00 - Temps de lecture : 3 min
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Malcolm Viltard au soir de l’exploit contre Reims. Mais son meilleur souvenir de la saison reste « le retour à l’entraînement en août ». Photo Christian Lemontey
Malcolm Viltard au soir de l’exploit contre Reims. Mais son meilleur souvenir de la saison reste « le retour à l’entraînement en août ». Photo Christian Lemontey
FC Sochaux - Versailles Samedi (18 h) au stade Bonal
Malcolm, quel bilan tirez-vous de la saison ?
Positif et négatif à la fois. Le club est en cours de développement et moi aussi. On a grandi sur le plan collectif et on a pu se rendre compte de la chance qu’on avait de faire ce métier ici. Malheureusement, avec la jeunesse de l’effectif, le contrecoup de la Coupe de France, les sollicitations du mercato hivernal… Il y avait largement moyen de faire mieux.
Vous avez des regrets ?
Forcément, quand tu es 5e à la trêve, tu penses à la montée… Quand on voit ce qu’on était capables de faire en première partie de saison, c’est incompréhensible de ne pas avoir réussi à gagner pendant deux mois. On avait pour objectif de se maintenir, mais en voyant ce qu’on produisait, on s’est dit qu’on pouvait viser plus haut. Le coach a toujours voulu qu’on garde la tête sur les épaules, mais les supporters, et même le président à un moment, avaient d’autres ambitions, donc c’était dur de ne penser qu’au maintien.
« Je suis fier d’avoir un entraîneur comme Oswald Tanchot »
Parlez-nous de votre relation avec Oswald Tanchot…
J’ai énormément progressé avec lui. Il a pris beaucoup de temps pour moi, m’a permis de franchir des paliers, et je lui en suis très reconnaissant. On était comme chien et chat, on se prenait souvent la tête parce que je prenais les choses trop à cœur quand il me faisait des reproches. Mais on finissait toujours par discuter et calmer les choses. D’autres n’auraient pas eu cette patience et m’auraient mis sur la touche. Qu’il dise qu’il est fier du joueur que je suis devenu , ça me touche. Il m’a toujours soutenu dans les moments plus difficiles. Moi, je suis fier d’avoir un entraîneur comme lui.
Malcolm Viltard a inscrit 3 buts en National. Photo Michael Desprez
Malcolm Viltard a inscrit 3 buts en National. Photo Michael Desprez
Parmi les moments difficiles, il y a eu cette entrée ratée contre Le Mans. Avez-vous été touché par les critiques ?
Oui. Sur le coup, j’ai trouvé cela injuste car je m’investis beaucoup et j’essaye de tout donner pour le FCSM. Sur cette entrée, je n’ai pas été bon, mon langage corporel n’était pas correct, mais cela arrive… C’est tombé au pire moment, je sais, car c’était le match des socios, mais s’attaquer à moi de cette manière, ça m’a fait mal. On a eu des discussions, parfois tendues, notamment avec Julien (Cordonnier). Ils m’ont enlevé le brassard et finalement je joue plus libéré depuis.
Côtoyer des gens expérimentés dans le vestiaire vous a aidé dans ces moments-là ?
Je pense. Avec Thomas (Fontaine), on a créé un lien fort. Il me donne beaucoup de conseils. Aussi Dimitri Liénard, qui est celui qui m’a le plus conseillé. C’est un super mec. Malgré son peu de temps de jeu, en dehors du terrain il a fait son travail et on a compris pourquoi il était au-dessus en l’observant, toujours en train de bosser. C’est génial de côtoyer un joueur comme lui.
« Qu’on pense que j’ai la tête ailleurs depuis janvier, ça me blesse »
Le coach reconnaît que vous seriez un candidat légitime à un départ cet été, après deux saisons en National…
J’ai joué plus de 50 matchs en National et j’aimerais jouer plus haut, oui. Mais ce n’est pas moi qui gère cela. En tout cas, si je dois rester à Sochaux jusqu’au bout de mon contrat, je ferai tout pour ramener le club en Ligue 2.
Malcolm Viltard avec ses coéquipiers Amilcar Silva et Noah Fatar. Photo Alexandre Baehr
Malcolm Viltard avec ses coéquipiers Amilcar Silva et Noah Fatar. Photo Alexandre Baehr
Samedi soir, aurez-vous en tête que c’est peut-être votre dernière à Bonal ?
Non. Je vais surtout profiter de cette dernière de la saison avec les supporters. Je suis arrivé à Sochaux il y a cinq ans, donc quoi qu’il arrive ce club sera toujours dans mon cœur. Je ne pourrais jamais l’oublier et je serais toujours fier de porter ce maillot, malgré toutes les critiques que j’ai pu entendre dernièrement. Qu’on pense que j’ai la tête ailleurs depuis janvier ou que je n’en ai plus rien à faire du FCSM, ça me blesse, oui. Depuis cinq ans, il y a eu des hauts et des bas, mais je n’ai jamais lâché