Aucun et je n'en veux pas, en tout cas pas pour le moment, et justement parce que j'estime qu'à ce jour ils n'auraient pas de cadre suffisamment intéressant pour être élevés dans de bonnes conditions.
Je préfère être épargné par le propos visant à me dire que je ne sais pas ce que c'est, si c'était ton objectif, parce que je ne dis pas que c'est simple et il y a beaucoup de gamins autour de moi. Mon propos porte sur la mode insupportable qui fait de l'enfant à mettre au monde l'aboutissement de la moindre amourette venue au bout de six mois, alors que le couple va se disloquer six mois après la naissance du môme.
Je sais bien que ce n'est pas politiquement correct, que l'enfant est sacralisé, qu'il ne faut SURTOUT pas dire de mal de la volonté de certaines femmes à devenir des machines à procréer parce qu'elles s'emmerdent dans la vie ... Mais je l'assume, c'est une plaie de notre société. On ne fait pas un enfant pour matérialiser chaque amour qui passe. C'est d'un égoïsme qui m'insupporte au plus haut point. Les enfants n'ont pas le cadre nécessaire pour s'épanouir correctement. C'est un poids incommensurable pour un gamin de quelques années d'avoir des parents divorcés. Alors le divorce, ça peut arriver à tout le monde, mais certains sont aussi plus intelligents que d'autres au départ et à l'arrivée.
Pourtant, l'âge moyen pour faire le 1er enfant ne cesse de reculer en France, pour atteindre (en 2013) 30,1 ans pour la femme (source :
INSEE, figure 3) et 32 pour l'homme.
A cet âge, on a un degré de maturité plus important qu'à 18 ou 20 et on ne fait pas forcément des gosses sur un coup de tête.
Alors les allocs, c'est deux enfants max, parce que c'est un peu l'image d'Epinal de la "famille". Au-delà, c'est niet, tu fais trois enfants, c'est que tu as les moyens de les assumer et de leur offrir un foyer confortable, un cadre éducatif performant et tout ce dont ils auront besoin. Étonnement, au bout de quelques années, on fera des enfants quand on se sentira prêt à assumer cette charge correctement, comme c'est déjà mon cas, et pas dès que l'on rencontre quelqu'un. Parce que ce sera mieux pour tout le monde, les parents, les enfants, les profs et la société toute entière. Et en attendant, si certaines et certains manquent d'affection et de présence, je leur assure qu'un chien c'est génial.
Oulà, c'est très FN comme proposition, non ?
Les chiffres de l'INSEE ne démontrent rien parce qu'ils ne prennent pas en compte les évolutions des mentalités. On n'est pas forcément beaucoup plus mature à 28 ans dans la France de 2015 qu'on ne l'était à 21 ans dans la France de 1965.
L'âge moyen du mariage ne cessant de reculer aussi, on voit bien que le recul le plus net, c'est celui de la capacité à créer un foyer digne de ce nom notamment à cause de repères qui changent, de libertés qui grandissent et d'une adulescence de plus en plus prolongée. Le jeunisme est quand même le plus gros phénomène sociétal de ces dernières années, et il serait temps de le prendre en compte dans l'analyse des comportements de nos sociétés. Faire un môme à 28 ans parce qu'on est quand même un peu un bonhomme maintenant, alors que dans le même temps on cherche à rester jeune, à sortir, à faire la fête, à niquer dans tous les sens, il y a un paradoxe nuisible à l'éducation des enfants.
L'enfant devient un accessoire de mode. Ce à quoi j'aspire, c'est une responsabilisation de chacun, et évidemment pas l'interdiction de faire des enfants, cela va sans dire. On ne fait pas un enfant même à 28, 29, 30 ans si l'objectif reste de continuer à sortir tous les soirs. Les sacrifices sont immenses et réels, mais on veut aujourd'hui le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière. Il faut savoir renoncer à un pan entier de sa vie pour élever un enfant, or la mouvance aujourd'hui, pour faire moderne, c'est d'être des parents hype qui restent totalement connectés à tout, et puis tant pis pour l'éducation, les profs rattraperont tout ça. Puis s'ils ne le font pas, on ira gueuler.
Le pire étant bien entendu qu'un mariage à 30 piges aujourd'hui n'exclue pas l'éventualité d'un divorce, pas davantage qu'un mariage à 22 ou 25 ans. Les gens ont défilé pendant des semaines dans la rue pour expliquer que l'homoparentalité détruisait la famille, j'ai toujours expliqué que le premier fossoyeur de "la famille", c'était le divorce. Et qu'à partir du moment où je ne souhaite en aucun cas interdire le divorce, qui est pourtant absolument destructeur pour des enfants en bas âge et des adolescents, je ne crois pas que l'homoparentalité crée davantage de déséquilibre.
Pour revenir sur l'âge "moyen", comme c'est indiqué, c'est un âge "moyen". Très peu de mes amis, entre 27 et 33 ans environ, ont des enfants. Par contre, je ne compte plus, près de chez mes parents, le nombre de filles (très souvent célibataires évidemment) de 24 ou 25 ans avec déjà deux gamins, voire trois. Ca me désespère, même s'il n'est pas bon de le dire parce qu'on touche au sacré.
Mais j'en viens ainsi à ton second point, qui touche un peu au point Godwin quand même.
1/ Je ne vais pas m'astreindre à répéter que lorsque le FN dit que le maillot de Sochaux est jaune, je ne dirai pas par esprit d'opposition qu'il est vert. Sans compter que son programme est une resucée en règle de ceux des autres où il est allé pêcher pour faire un gloubi boulga. Forcément il va taper sur des éléments où je suis en accord, ce qui n'enlève rien à ce qui me débecte chez lui, ses accès totalitaires sur la culture et les médias (le plus gros danger) et sa vision de l'immigration qui touche davantage aux origines ethniques qu'aux flux.
2/ Mais pour le coup, ma vision des allocs n'est pas "très FN" pour autant, quand bien même on déciderait que critiquer les allocs est la chasse gardée de ces cons. En tapant sur les allocs, le FN n'a pour ambition que de taper sur les arabes et les noirs. Ma cible principale est au contraire dans les villages où l'on cherche à combler l'ennui par les enfants, ce qui n'a pas grand chose à voir avec l'origine ethnique des gens. Ceci étant, la procréation par pur intérêt pécuniaire est un problème également, qui là aussi découle de défaillances sociales bien plus larges.