Pointage sur l'actu'
#19801 Invité_DB_*
Posté 24 avril 2015 - 13:03
Mais figures-toi que tu fais un grave contresens. Car les amerloques hurleraient au protectionnisme si on faisait cela. Alors que, de leur côté, ils ne doublent pas nos films et rachètent des droits pour faire des immondes "rimaiques". Les impérialistes culturels, ce sont eux. Pas nous.
#19802
Posté 24 avril 2015 - 13:07
"on ne peut pas dire la vérité à la TV car tout le monde la regarde" - Coluche
#19803
Posté 24 avril 2015 - 13:11
Je pense que tu te trompes et que beaucoup, beaucoup de gens attendent un retour à cette France-là, qui s'affirme et sait le cas échéant, montrer les dents (on n'en est pas là certes).
On a ça, cette indécrottable arrogance certes très mal placée et même carrément injustifiée par les temps qui courent, particulièrement insupportable pour nos amis British d'ailleurs.
Marine Le Pen ou une autre, moi je trouve ça marrant qu'un responsable politique dise ce genre de truc. Juste pour le "symbole", car ça revient à dire : "je ne compte pas me faire chier pour vous".
Peu importe la portée, c'est juste marrant. Je ne lui trouve aucun charisme (c'est une femme ) mais il y a quand même quelque chose de bien français là dedans, qui nous ressemble.
De mémoire, les médias s'étaient félicités à l'époque, d'une interview donnée par Chirac aux télés US, interview faite en anglais. On était fiers, enfin je crois, de l'image de modernité envoyée.
Mais ça reste surtout de la soumission, de l'allégeance. "Regardez comme il en jette à la télé américaine, notre Jacou, comme il est beau avec sa cravate".
Et nous on a quand même coupé la tête d'un roi, donc bon, l'allégeance ...
Mais si les gens veulent retourner à la France de De Gaulle, il va falloir qu'ils commencent par balancer leurs ordinateurs, smartphones, télévisions et qu'ils renoncent aussi à leurs vacances aux Maldives, à pouvoir écouter le nouveau titre de Madonna où et quand ils le veulent, à leur frigidaire, à leur voiture pour chaque membre de la famille etc. etc., toutes ces choses dont la petite quantité ou l'inexistence rendait le pays imperméable à nombre de problèmes contemporains. Il en resterait combien des gens pour vouloir retourner dans cette France une fois qu'on leur aura exposé tout ça ! Parce que s'il y a une certitude dont on ne me défera pas, c'est que la France réclamée par Zemmour, elle n'a AUCUNE chance d'exister dans le monde hyperconnecté dans lequel nous vivons ! Aucune ! Et que l'on s'entende, j'exècre cette hyperconnectivité sur bien des points, parce que c'est un abrutissement généralisé vers lequel elle mène. Mais vient un moment où il faut faire un choix.
Deuxième point, personnellement, mes parents m'ont toujours appris à respecter les gens chez qui j'étais invité. Si j'ai l'habitude de jurer chez moi et de tutoyer tout le monde, je ferai l'effort de vouvoyer les gens chez qui je vais si je sais que c'est leur manière de faire. Je ne mettrai pas non plus mes pieds sur le canapé quand bien même je le ferais chez moi. Quand je vais à Londres, j'essaye de parler anglais à un anglais chez lui, je ne vais pas lui dire que c'est un con parce qu'il ne fait pas l'effort de comprendre mon français. Si je vais dans une synagogue, je fous une kippa ! Dans une église, ma copine se couvre les épaules etc.
Alors Marine Le Pen, quand elle va parader dans une soirée tapis rouge aux États-Unis, où elle s'y rend pour sa propre gueule, surtout pas au nom de la France et même pas au nom de son parti, eh bien qu'elle ait la décence la plus élémentaire de respecter son hôte ! Ça prouve juste que c'est une nigaude irrespectueuse.
#19804
Posté 24 avril 2015 - 13:15
Mais figures-toi que tu fais un grave contresens. Car les amerloques hurleraient au protectionnisme si on faisait cela. Alors que, de leur côté, ils ne doublent pas nos films et rachètent des droits pour faire des immondes "rimaiques". Les impérialistes culturels, ce sont eux. Pas nous.
Ah mais avec ça je suis parfaitement d'accord, il n'y a aucun contresens dans mon propos, mais je ne suis pas partisan du "l'herbe du voisin est pourrie, je peux donc laisser pourrir la mienne". Ceci étant, il y a de plus en plus de films français diffusés aux États-Unis en langue originale, et les sous-titres, inconcevables là-bas il y a encore dix ans, sont de mieux en mieux acceptés dans certains pôles culturels.
Et je m'excuse si j'ai confondu tes propos avec ceux d'un autre, il m'avait semblé que tu étais un défenseur du doublage.
#19805
Posté 24 avril 2015 - 13:18
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#19806 Invité_DB_*
Posté 24 avril 2015 - 13:19
Mais si on érigeait une protection douanière en l'interdisant comme le font les Américains, je serais bien content de ce sursaut national, qui permettrait au cinéma français de redevenir premier chez lui.
Par ailleurs, on peut très bien redevenir indépendant et souverain comme au temps de De Gaulle, sans revenir aux DS et à Johnny Halliday ou supprimer internet. Il n'y a pas plus souverain et hyperconnecté que le Japon ou la Corée par exemple. Pour être souverain et indépendant, il faut déjà le vouloir un petit peu.
#19807
Posté 24 avril 2015 - 13:28
Non justement.
Elle est dans sa démarche "France über alles" , ce qui compte c'est qu'en France, on parle français, que le mec qui vit en France parle Français. On s'en fout que le Tchèque parle Tchèque au Portugal, ce qui compte c'est ce qui se passe chez nous, on est dans le chauvin et l'arrogance dont je parlais plus haut.
C'est très égocentré et c'est justement ça qui me fait sourire, tu ne te soucies pas de cohérence avec le reste du monde puisque tu sous-entends que le reste du monde, tu t'en fous, chacun fait bien ce qu'il veut et parle la langue qu'il veut, tant que ça ne se passe pas en France où là, on parle Français.
Enfin bon, "sa démarche", j'en sais rien finalement, en fait elle fait juste un petit coup de cocorico assez grossier, mais c'est comme ça que je comprends le truc et ça ne me choque pas, moins en tous cas que certaines décisions prises dans notre politique étrangère (dramatiquement mauvaise).
#19808
Posté 24 avril 2015 - 13:28
Mais si on érigeait une protection douanière en l'interdisant comme le font les Américains, je serais bien content de ce sursaut national, qui permettrait au cinéma français de redevenir premier chez lui.
Dommage, j'ai cru pendant quelques secondes que tu en avais quelque chose à faire du respect d'une œuvre !
Tu es donc de ceux qui considèrent que l'art est un concours de bites (toujours), et ce dont tu te soucies c'est sa marchandisation. Définir la qualité d'une œuvre en fonction de son pays d'origine, grand Dieu ... Si le cinéma français était globalement meilleur que le cinéma anglo-saxon, ça se saurait. S'il n'est pas premier chez lui, c'est avant tout parce qu'entre les Ch'tis et Isabelle Huppert, il n'y a pas vraiment de moyenne gamme de qualité, là où les Ricains excellent.
Mais oui vivement que la France redevienne également hégémonique chez elle en matière de séries télé, c'est tellement mieux de vanter le succès et la qualité de "Joséphine Ange Gardien" plutôt que celle de "The Wire" ! Vive l'art, vive la France, vive Mimie Mathy !
#19809
Posté 24 avril 2015 - 13:30
Deuxième point, personnellement, mes parents m'ont toujours appris à respecter les gens chez qui j'étais invité. Si j'ai l'habitude de jurer chez moi et de tutoyer tout le monde, je ferai l'effort de vouvoyer les gens chez qui je vais si je sais que c'est leur manière de faire. Je ne mettrai pas non plus mes pieds sur le canapé quand bien même je le ferais chez moi. Quand je vais à Londres, j'essaye de parler anglais à un anglais chez lui, je ne vais pas lui dire que c'est un con parce qu'il ne fait pas l'effort de comprendre mon français. Si je vais dans une synagogue, je fous une kippa ! Dans une église, ma copine se couvre les épaules etc.
Alors Marine Le Pen, quand elle va parader dans une soirée tapis rouge aux États-Unis, où elle s'y rend pour sa propre gueule, surtout pas au nom de la France et même pas au nom de son parti, eh bien qu'elle ait la décence la plus élémentaire de respecter son hôte ! Ça prouve juste que c'est une nigaude irrespectueuse.
Ca plusieurs plusieurs fois que tu fais référence à MLP et j'avoue ne pas savoir de quoi tu parles. Et de toutes façons, on s'en fout.
Sinon, je ne vois pas pourquoi l'hyper-connectivité et la mondialisation devraient faire perdre l'importance du français.
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Critères pour choisir un sport : si tu es grand, tu peux faire basketeur; si tu es costaud, tu peux faire rugbyman; si tu es con, tu peux faire footballeur.
#19810 Invité_DB_*
Posté 24 avril 2015 - 13:36
Mais si on érigeait une protection douanière en l'interdisant comme le font les Américains, je serais bien content de ce sursaut national, qui permettrait au cinéma français de redevenir premier chez lui.
Dommage, j'ai cru pendant quelques secondes que tu en avais quelque chose à faire du respect d'une œuvre !
Tu es donc de ceux qui considèrent que l'art est un concours de bites (toujours), et ce dont tu te soucies c'est sa marchandisation. Définir la qualité d'une œuvre en fonction de son pays d'origine, grand Dieu ... Si le cinéma français était globalement meilleur que le cinéma anglo-saxon, ça se saurait. S'il n'est pas premier chez lui, c'est avant tout parce qu'entre les Ch'tis et Isabelle Huppert, il n'y a pas vraiment de moyenne gamme de qualité, là où les Ricains excellent.
Mais oui vivement que la France redevienne également hégémonique chez elle en matière de séries télé, c'est tellement mieux de vanter le succès et la qualité de "Joséphine Ange Gardien" plutôt que celle de "The Wire" ! Vive l'art, vive la France, vive Mimie Mathy !
Mais qu'est ce que tu racontes ?
Les gens qui ne respectent pas leurs propres oeuvres, ce sont ceux qui les font doubler. On ne va quand même pas demander aux spectateurs d'être plus royalistes que le roi. Mais bon, rassure-toi. Je vais très peu au ciné. Sauf pour voir Luchini.
Pour le reste, je lis. Et j'écris.
Pour les bouquins, il faut les lire absolument dans le texte aussi ? Ou un lecteur ne respecte-t-il pas Dostoïevski s'il ne le lit pas qu'en langue russe ?
#19811
Posté 24 avril 2015 - 14:17
Mais si on érigeait une protection douanière en l'interdisant comme le font les Américains, je serais bien content de ce sursaut national, qui permettrait au cinéma français de redevenir premier chez lui.
Dommage, j'ai cru pendant quelques secondes que tu en avais quelque chose à faire du respect d'une œuvre !
Tu es donc de ceux qui considèrent que l'art est un concours de bites (toujours), et ce dont tu te soucies c'est sa marchandisation. Définir la qualité d'une œuvre en fonction de son pays d'origine, grand Dieu ... Si le cinéma français était globalement meilleur que le cinéma anglo-saxon, ça se saurait. S'il n'est pas premier chez lui, c'est avant tout parce qu'entre les Ch'tis et Isabelle Huppert, il n'y a pas vraiment de moyenne gamme de qualité, là où les Ricains excellent.
Mais oui vivement que la France redevienne également hégémonique chez elle en matière de séries télé, c'est tellement mieux de vanter le succès et la qualité de "Joséphine Ange Gardien" plutôt que celle de "The Wire" ! Vive l'art, vive la France, vive Mimie Mathy !
Mais qu'est ce que tu racontes ?
Les gens qui ne respectent pas leurs propres oeuvres, ce sont ceux qui les font doubler. On ne va quand même pas demander aux spectateurs d'être plus royalistes que le roi. Mais bon, rassure-toi. Je vais très peu au ciné. Sauf pour voir Luchini.
Pour le reste, je lis. Et j'écris.
Pour les bouquins, il faut les lire absolument dans le texte aussi ? Ou un lecteur ne respecte-t-il pas Dostoïevski s'il ne le lit pas qu'en langue russe ?
Ce que je raconte, c'est que l'art n'a pas vocation à être une marchandise, et que toutes les agitations autour des questions cultures qui s'axent autour de la marchandisation ne m'intéressent pas.
Un film, une chanson, une toile, un bouquin, qu'ils soient américains, français, tchèque, péruvien ou burkinabé, je m'en contrefous. La seule mondialisation qui vaille, c'est celle de l'art, ses échanges, ses passerelles. Ce n'est pas parce qu'une baltringue a eu l'idée un jour de faire commerce de la musique, que la musique doit obligatoirement être un commerce. La musique c'est un art de rue, à la base, un art de scène. La comédie aussi ! La musique et la comédie enregistrées, ça fait un siècle que ça existe. Sur l'ensemble de l'histoire de l'humanité, ça fait peu. Mais comme moi je m'adapte, et comme je regarde le monde avec des yeux de 2015, je sais très bien que beaucoup de gens pensent qu'il est normal de gagner de l'argent pour faire de la musique ou de la comédie. L'Histoire de l'art est pas forcément d'accord, elle. Et pour faire pression contre ça, il existe des moyens concrets, plus efficaces que de lutter contre la mondialisation en refusant de parler anglais aux États-Unis : je soutiens par exemple le bienfondé du téléchargement illégal (l'un des bienfaits del 'hyperconnectivité), parce que cela place les créateurs face à ce qu'est la nature même de l'art, un art vivant et non enregistré ! Tu perds de l'argent avec la baisse des ventes de tes disques ? Ben remonte sur scène et rejoue de la musique connard, c'est ça ton art, jouer, pas enregistrer ! Et en plus ça permet à des groupes plus underground et souvent plus talentueux de se faire entendre !
Alors tu vois, ta perception de l'art à travers le prisme du commerce et de la lutte impérialiste entre les pays, je m'en fous mais alors à un point ... L'art ce n'est pas l'industrie du disque et du cinéma, ce sont les artistes. Il y a parmi eux des gens biens, d'autres moins. Mais quand ils font une œuvre, je la regarde sans me soucier de tes querelles nationalistes que vous créées de toute pièce. L'amateur d'art reprend petit à petit sa place face aux grosses industries, et c'est tant mieux.
Quant à ta deuxième assertion, que te dire, si ce n'est qu'il ne me semble pas qu'il existe un moyen efficace de me traduire en français Dostoievski au moment de ma lecture. Alors on fait comme on peut en attendant, sachant que traducteur littéraire est un vrai métier, au contraire des breules qui doublent les films, des comédiens de deuxième rang qui forment une caste à laquelle il est interdit de toucher. Le jour où quelque chose permettra de lire Dostoievski en russe tout en comprenant ce qui est écrit, crois-bien que je serai le premier à l'utiliser.
#19812 Invité_DB_*
Posté 24 avril 2015 - 14:26
Pour le reste, je suis très ouvert sur le débat sur le téléchargement. Ton argument sur le chanteur qui pourrait remonter sur scène, je le fais mien sans hésitation. Mais encore une fois, on bute sur la littérature. Un écrivain qui se fait piller ses oeuvres avec la circulation des pdf, il fait quoi ? Il vit d'amour et d'eau fraîche ?
#19813
Posté 24 avril 2015 - 15:43
Sa dématérialisation n'a aucun sens.
La musique, ce sont des sons. Je n'ai rien contre la musique enregistrée, contre le disque, mais qu'on fasse de son commerce l'âme de la musique est un contre-sens. Le livre, en revanche, est consubstantiel à la littérature.
#19814 Invité_DB_*
Posté 24 avril 2015 - 15:58
Tu es déjà un peu vieux con aussi
Mais malheureusement, beaucoup ont commencé à lire sur des liseuses et le piratage est en plein essor aussi.
Et là, on ne va pas demander à l'écrivain de monter sur scène pour lire des textes. Ce débat sur le téléchargement est complexe, intéressant et n'a pas fini de faire réfléchir.
#19815
Posté 24 avril 2015 - 16:17
Les cours de russe et un cerveau?
#19816
Posté 24 avril 2015 - 17:21
Mon propos n'était pas de soutenir l'UE, je ne suis pas pro-Europe telle qu'on nous l'impose. Mais alors vraiment pas !
Mais encore une fois, on ne peut pas nier la réalité et l'Histoire, celle qui fait que la France fut et reste le moteur de cette Europe (et cela qu'on soutienne ou non l'idée !) et qu'aujourd'hui, en sortir pour se recroqueviller et, d'une certaine manière, faire marche arrière, l'isolerait parce que la placerait en porte-à-faux vis-à-vis de partenaires qui se sentiraient lâchés. "Tu veux rester dans ton coin ? Restes-y !". Le Japon, l'Islande ou la Corée sont toujours restés indépendants face à ces structures fédéralistes, et c'était peut-être le bon choix à l'époque, oui. La France n'a pas fait ce choix, et elle ne peut pas aujourd'hui gérer sa vie comme la Suisse mène la sienne, elle ne peut pas faire fi de son passé. La France s'est soumise à Bruxelles, elle existe dans le monde et dans les relations commerciales à travers cela, et sortir de ce système aujourd'hui pourrait être très dangereux selon la manière dont c'est mené.
Ce que tu décris porte un nom et c'est souvent utilisé par les politicards qui veulent maintenir les choses en place: la stratégie de la terreur, la persuasion par la peur.
Tenir un discours anxiogène comme quoi si on change, on meurt.
Je n'y croit pas un instant.
Je t'ai donné des exemples, ils demeurent valables à mes yeux malgré tes arguments.
On peut recouvrer notre pleine souveraineté et continuer à vivre comme... l'ensemble des pays du monde car "l'anomalie", c'est l'UE, pas le reste du monde.
J'espère que cette UE s'effondrera un jour même si j'en doute, et qu'on partira sur une Europe des Nations.
#19817
Posté 24 avril 2015 - 18:01
Sa dématérialisation n'a aucun sens.
Pourtant, d'un point de vue pragmatique le livre est le medium qui gagne le plus à être dématérialisé.
La musique ou la vidéo sont impactées par le format sur lequel ils sont diffusés, les mots ne le sont pas. Si la mise en page ou forme du texte fait partie de l'oeuvre en elle-même par une originalité quelconque, elle pourra être reproduite sur liseuse. Pour toi qui défend l'intégrité des œuvres, du jazz en mp3 lossless ou du cinéma muet en bluray sur écran plasma, il y a une certaine altération de l'oeuvre telle qu'imaginée par l'artiste lors de son enregistrement.
Le livre-objet disparaît bien sûr, sa faculté à être rapidement feuilleté, son odeur, son poids, son format, sa reliure ; mais ceci est du romantisme et ça ne concerne que les belles éditions. Dans une moindre mesure, cet argument vaut aussi pour les vinyles. Cette perte est bien le seul vrai reproche qu'on peut faire à cette dématérialisation, car on y gagne énormément sinon, du moins lorsqu'on parle bien de liseuse et non de smartphone ou tablette : manipulation à une seule main, quelque soit la position ainsi que légèreté qui fatigue moins ; confort de lecture adaptable si besoin, qui fatigue moins les yeux ; pas l'effet de transparence désagréable que peut avoir le mauvais papier ou l'encre baveuse ; stockage quasi-illimité et transport facile ; coût plus faible (une fois en tout cas que les éditeurs auront cessé de rejouer la stratégie de l'industrie du disque face au mp3) ; facilité à auto-éditer son oeuvre (même si cet avantage est bien moindre que pour la musique ou la vidéo, compte tenu du temps que prend la lecture par rapport à l'écoute d'un album, qui limite la tendance à l'exploration chez les lecteurs) ; absence de rupture des stocks, avec envolée des prix des exemplaires restants avant éventuelle réédition ; disponibilité immédiate et universelle de l'intégralité des œuvres dématérialisées ; voire, car c'est toujours difficile à évaluer, impact écologique favorable.
Entendons-nous bien, je respecte complètement l'attachement au livre, mais aussi à la dimension sociale et décorative d'une bibliothèque bien remplie, mais je trouve plutôt mon compte dans le format électronique par — triste peut être — pragmatisme. Mais dire que cette dématérialisation n'a aucun sens, manque de bon sens.
#19818
Posté 24 avril 2015 - 18:40
Ouais merci mec, le gars m'a sorti de la mouise, rien que pour ça je suis prêt à jouer l'employé servile et corvéable à merci. Même caissier chez Franprix ou équipier chez McDo je recevais... des fins de non-recevoir. "Votre profil ne correspond pas à nos attentes". L'enfer !
Edit : et a priori pas du tout le profil puisque c'est une boîte qui fait de l'import de composants informatiques pour PC portables... Rien à voir mais il reste des gens qui croient à la volonté de bosser pour s'en sortir.
A tribe called quest represent, represent
#19819 Invité_DB_*
Posté 25 avril 2015 - 05:58
Sa dématérialisation n'a aucun sens.
Pourtant, d'un point de vue pragmatique le livre est le medium qui gagne le plus à être dématérialisé.
La musique ou la vidéo sont impactées par le format sur lequel ils sont diffusés, les mots ne le sont pas. Si la mise en page ou forme du texte fait partie de l'oeuvre en elle-même par une originalité quelconque, elle pourra être reproduite sur liseuse. Pour toi qui défend l'intégrité des œuvres, du jazz en mp3 lossless ou du cinéma muet en bluray sur écran plasma, il y a une certaine altération de l'oeuvre telle qu'imaginée par l'artiste lors de son enregistrement.
Le livre-objet disparaît bien sûr, sa faculté à être rapidement feuilleté, son odeur, son poids, son format, sa reliure ; mais ceci est du romantisme et ça ne concerne que les belles éditions. Dans une moindre mesure, cet argument vaut aussi pour les vinyles. Cette perte est bien le seul vrai reproche qu'on peut faire à cette dématérialisation, car on y gagne énormément sinon, du moins lorsqu'on parle bien de liseuse et non de smartphone ou tablette : manipulation à une seule main, quelque soit la position ainsi que légèreté qui fatigue moins ; confort de lecture adaptable si besoin, qui fatigue moins les yeux ; pas l'effet de transparence désagréable que peut avoir le mauvais papier ou l'encre baveuse ; stockage quasi-illimité et transport facile ; coût plus faible (une fois en tout cas que les éditeurs auront cessé de rejouer la stratégie de l'industrie du disque face au mp3) ; facilité à auto-éditer son oeuvre (même si cet avantage est bien moindre que pour la musique ou la vidéo, compte tenu du temps que prend la lecture par rapport à l'écoute d'un album, qui limite la tendance à l'exploration chez les lecteurs) ; absence de rupture des stocks, avec envolée des prix des exemplaires restants avant éventuelle réédition ; disponibilité immédiate et universelle de l'intégralité des œuvres dématérialisées ; voire, car c'est toujours difficile à évaluer, impact écologique favorable.
Entendons-nous bien, je respecte complètement l'attachement au livre, mais aussi à la dimension sociale et décorative d'une bibliothèque bien remplie, mais je trouve plutôt mon compte dans le format électronique par — triste peut être — pragmatisme. Mais dire que cette dématérialisation n'a aucun sens, manque de bon sens.
Tu n'abordes pas la question de la rémunération de l'auteur.
#19820
Posté 25 avril 2015 - 08:34
bien mais fais-le gratos sinon le postulat de départ est biaisé. Tu veux gagner de l'oseille ? Va sur les chantiers. C'est un truc qui me défrise depuis toujours: sans argent il n'y aurait pas sz création ? Merde !
A tribe called quest represent, represent
#19821 Invité_DB_*
Posté 25 avril 2015 - 08:47
90% des livres publiés dans ce pays sont vendus à moins de 800 exemplaires, si mes souvenirs sont bons. Ce qui implique donc des rémunérations dérisoires pour les auteurs (8% du prix du livre - calculez ce qui revient à un auteur).
Bien entendu, dans ces conditions, que celui qui entreprend la rédaction d'un livre ne pense pas à l'argent. Car il serait alors bien déçu. Mais un auteur peut aussi avoir envie d'écrire à plein temps. De vivre de sa création. Car il a des besoins physiologiques. Il a même parfois une famille à nourrir.
Donc, si le livre qu'il a mis parfois un an, parfois plus, à écrire se retrouve gratuitement sur tous les ordinateurs trois jours après sa sortie en librairie, tu ne lui laisses pas la chance -déjà infime- de vivre de son talent, à supposer qu'il en ait.
#19822
Posté 25 avril 2015 - 10:02
Tenir un discours anxiogène comme quoi si on change, on meurt.
Je n'y croit pas un instant.
Je t'ai donné des exemples, ils demeurent valables à mes yeux malgré tes arguments.
On peut recouvrer notre pleine souveraineté et continuer à vivre comme... l'ensemble des pays du monde car "l'anomalie", c'est l'UE, pas le reste du monde.
J'espère que cette UE s'effondrera un jour même si j'en doute, et qu'on partira sur une Europe des Nations.
Je vote pour toi.
"on ne peut pas dire la vérité à la TV car tout le monde la regarde" - Coluche
#19823
Posté 25 avril 2015 - 10:12
Mais ce qu'a montré la dématérialisation aujourd'hui, c'est que lorsqu'une offre de bonne qualité et à prix raisonnable existe, les gens payent. Je n'ai plus piraté un mp3 depuis 5 ou 6 ans, soit la date de mon premier abonnement à Spotify : $120 par an, c'est plus que ce que j'avais investi dans les 22 ou 23 premières et précédentes années de ma vie en cumul.
Les jeux vidéos, je piratais énormément avant que Steam arrive avec une solution très pratique et casse les prix avec ses soldes, résultat j'en ai plus de 600 achetés légalement depuis sur cette plateforme, y compris ceux que j'avais piraté à l'époque pour me racheter.
Pour l'instant, les éditeurs freinent encore pas mal, ce qui rend plus difficile l'émergence de solutions équivalentes. Sur cet article qui commence à devenir un peu vieux, il y a pas mal d'informations et de liens vers des études sur le prix, la marge, tout ça.
Normalement, un auteur devrait pouvoir gagner au moins autant d'une vente démat que d'une vente physique.
#19824 Invité_DB_*
Posté 25 avril 2015 - 10:18
C'est là qu'est l'os.
#19825
Posté 25 avril 2015 - 10:30
#19826 Invité_DB_*
Posté 25 avril 2015 - 10:35
Les salons du livre qui débordent le prouvent. Quel plaisir de retrouver dans sa bibliothèque un ouvrage dédicacé par son auteur.
#19827
Posté 25 avril 2015 - 10:48
A tribe called quest represent, represent
#19828
Posté 25 avril 2015 - 12:44
#19829
Posté 26 avril 2015 - 18:41
Bon il a oublié de préciser qu'il va y coller sa liseuse entre les deux.
#19830
Posté 26 avril 2015 - 21:41
Sinon de payer un objet en plus, des droits pour amazon supérieur à ceux d'un éditeur papier et de se retrouver tous les deux ou trois ans avec des appareils incapables de lire les nouveaux formats numériques. Sans parler du temps d'adaptation nécessaire à la prise en main de l'appareil, de sa batterie vide ou de sa durée de vie proche de 6 mois comme n'importe quelle tablette ou smartphone.
Vraiment c'est beau le "progrès".