Un peu comme Hollande qui a été élu en 2012 avec 72% des gens qui ont voté contre lui au 1er tour.
Parmi ceux qui ne votent pas, il y a à mon avis une grosse proportion de déçus/dégoûtés du PS et de l'UMP. Et s'ils reviennent voter, je doute que ce soit pour voter pour l'un des 2. Ca risque fort d'être pour un parti qui axe sa communication (populiste) sur les préoccupations des français (de base, si j'osais) : immigration, insécurité, chômage.
Si l'adhésion envers le FN, comme le réflexe de se tourner vers lui pour sanctionner les deux partis préhistoriques, étaient si forts que cela, les gens auraient déjà voté pour lui à ces élections, et son score aurait explosé entre les municipales et les départementales. Or, il a stagné. Parce qu'il atteint les limites de son réservoir, et que sur les 75% qui ne votent pas pour lui, une grande majorité reste hermétique (Dieu merci) à donner sa voix à un parti d'extrême-droite. Les autres, ils s'abstiennent, et si les abstentionnistes avaient, dans une proportion susceptible de faire basculer les scrutins, l'envie de se tourner vers le FN, ils avaient trois occasions en un an de le faire, et ils ne l'ont pas fait.
Je ne compte plus les gens "de gauche" que j'entends dire que, quitte à perdre le pouvoir, chose inéluctable, autant se tourner directement et dès les primaires à droite vers Juppé pour éviter le pire, à la fois Sarkozy et Le Pen.
Ce "peuple de gauche", bien qu'anesthesié, il existe, et tu ne devrais pas sous-estimer le fait qu'il se tournera sans sourciller vers un Juppé (bonne chose ou mauvaise, là n'est pas la question) pour éviter le FN. Et la mère Le Pen restera dans ses 25% habituels.
Avec le 2e tour qui se profile en 2017, tu penses vraiment que MLP va rester à 25% face à Nicolas Sarkozy ?
Est-ce que ce sera encore tout sauf Sarkozy, comme en 2012 ?
Par ailleurs, l'électorat PS (et l'électorat en général) est plus versatile que tu ne le penses.