1988 réponses à ce sujet

[BIQUETTE68]

Il arrete parce qu il n a rien trouvé d autres qui correspondait a ses envies...
La vrai question est pourquoi a t il refuser la prolongation avec integration du staff ?
Car a n en pas douter je suis sur que cela faisait partie de ses objectifs il y a peu de temps encore.....

[slow pulse boy]

Il arrete parce qu il n a rien trouvé d autres qui correspondait a ses envies...
La vrai question est pourquoi a t il refuser la prolongation avec integration du staff ?
Car a n en pas douter je suis sur que cela faisait partie de ses objectifs il y a peu de temps encore.....

La prolongation lui a été proposée ; intégrer le staff, il ne me semble pas.

[ArnaudC]

Il arrete parce qu il n a rien trouvé d autres qui correspondait a ses envies...
La vrai question est pourquoi a t il refuser la prolongation avec integration du staff ?
Car a n en pas douter je suis sur que cela faisait partie de ses objectifs il y a peu de temps encore.....

Il a parlé d'une saison éprouvante et il se sentait pas forcément capable de refaire une saison entière et pas à Sochaux car il avait plus de liens ici.

[BIQUETTE68]

ITW de Richert ou il evoque son souhait de devenir entraineur des gardiens et sa lassitude de jouer dans un club sans ambitions...


Après 381 matches au plus haut niveau, Teddy Richert a décidé de mettre un terme à sa carrière. "Lassé par le manque d’ambition de son club", Sochaux, le natif d’Avignon achève à 37 ans une carrière débutée il y a 19 ans de cela à Toulouse.

Teddy, pourquoi avoir choisi de stopper votre carrière ?
Je crois que c’était le bon moment pour arrêter. L’an dernier, nous sommes parvenus à nous maintenir de justesse alors qu’on était partis pour descendre. Cela a été une saison compliquée, à la fois sur et en dehors du terrain. Or, l’objectif de Sochaux est une nouvelle fois le maintien cette saison et je ne me voyais pas reprendre, au risque de souffrir à nouveau.

Peu après l’annonce de l’arrêt de votre carrière, vous avez déclaré que "la fatigue était arrivée". Le monde du football vous a-t-il lassé ?
Non, le monde du football continue de me procurer du plaisir. En revanche, je suis lassé par le manque d’ambition du club. Jouer le maintien chaque année est éreintant et je ne ressentais plus le plaisir de continuer. On sait que l’on peut vivre de belles aventures ici. Mais Sochaux est avant tout un club formateur qui mise énormément sur ses jeunes. Et à 38 ans (il les aura le 21 septembre prochain), je n’entrais plus dans les plans du club.

L’OGC Nice vous a contacté durant l’intersaison. Le défi niçois ne vous intéressait-il pas ?
Je n’ai jamais refusé d’offre de la part de Nice pour la bonne raison que je n’ai reçu aucune offre du Gym. Il y a eu quelques contacts pendant le mercato, car le club souhaitait anticiper le départ d’Ospina. Cependant, David est resté à Nice et cela n’a pas été plus loin.

"Devenir entraîneur des gardiens"
Quel souvenir gardez-vous de votre belle aventure sochalienne ?
Je retiens bien évidemment les deux titres en Coupe de France (2007) et en Coupe de la Ligue (2004). C’est difficile de sortir une victoire du lot. Les deux succès sont magnifiques, tout en étant différents. On a vécu deux belles saisons avec deux groupes extraordinaires. La Coupe de France est forcément plus prestigieuse, mais s’imposer en Coupe de la Ligue un an seulement après notre défaite contre Monaco (1-4) représente quelque chose de grand. Le club n’avait rien gagné depuis 50 ans. Au soir de la désillusion en 2003, le président Plessis nous avait annoncé qu’on la gagnerait l’an prochain. Et on l’a fait.

Vous aurez l’occasion de saluer une dernière fois le public de Bonal à l’occasion du prochain match de Sochaux contre Troyes le 22 septembre prochain. Est-ce important pour vous ?
Je n’attendais pas spécialement cela, mais c’est une très bonne chose pour le public. Il m’a soutenu dès mon arrivée et dans toutes les périodes difficiles que j’ai pu vivre. Ils savent ce que je pense d’eux et inversement. L’an dernier, j’ai célébré la victoire contre Marseille avec eux, même si je n’avais pas encore annoncé ma décision. Contre Troyes, on va pouvoir fêter ça tous ensemble.

Envisagez-vous une reconversion dans le football ?
Oui, j’ai commencé à passer mes diplômes afin de devenir entraîneur de gardiens. Je vais enchaîner ma formation pendant un an, voire un an et demi, dans le but de retrouver prochainement les terrains de football

[FCSMFOREVER]

ITW de Richert ou il evoque son souhait de devenir entraineur des gardiens et sa lassitude de jouer dans un club sans ambitions...

J'ai lu ça. Un grand monsieur jusqu'au bout.

[M4ST3R]

Il arrete parce qu il n a rien trouvé d autres qui correspondait a ses envies...
La vrai question est pourquoi a t il refuser la prolongation avec integration du staff ?
Car a n en pas douter je suis sur que cela faisait partie de ses objectifs il y a peu de temps encore.....

La prolongation lui a été proposée ; intégrer le staff, il ne me semble pas.

D'après Lacombe, une prolongation puis une reconversion lui ont été proposées. Ceci étant dit, reconversion ne veut pas dire forcément intégrer le staff

[Clyde]

Il me semble qu'il était question de rejoindre le centre de formation, pas d'intégrer le staff.

[ilan the best]

Un grand monsieur jusqu'au bout.

Tu l'as déjà vu tout nu?

[chab]

Pff, mais quel gland

[Nico]

Messieurs, mettez un frein à votre excitation.

[Clyde]

Le dernier hommage de Bonal en vidéo

Et merci à Fanfan au passage !

[chebix]

Impeccable. J'aimerai qu'ils le prennent dans l'encadrement à présent.

[Clyde]

Au passage, si une vidéo où on le voit prendre le micro et s'exprimer aux supporters avant le match existe, j'en connais qui sont preneurs.

[M-J]

Je l'imagine mal travailler avec Lacombe le Teddy.

[M-J]

Au passage, si une vidéo où on le voit prendre le micro et s'exprimer aux supporters avant le match existe, j'en connais qui sont preneurs.

Ah d'ailleurs il a dit quoi au micro en résumé ?

[Le pote au laid]

Le dernier hommage de Bonal en vidéo

Et merci à Fanfan au passage !

Merci, parce que nos medias nationaux ont totalement et honteusement zappé l'évènement !

[flap6925]

Au passage, si une vidéo où on le voit prendre le micro et s'exprimer aux supporters avant le match existe, j'en connais qui sont preneurs.

http://www.fcsochaux...o...&Itemid=106

Le site officiel a répondu à ta demande.

Quand on voit avec quel pudeur (timidité) il s'exprime, tu te dis que c'est peut être lui qui n'a pas voulu trop de tintamarre autour de son "au revoir".

Quoiqu'il en soit il es t légitime pour tout supporter "fanatique" ou "historique" de penser que l'hommage rendu est bien faible par rapport à l'apport de ce grand gardien. Il nous a quand même ramené quasiment 1/3 des trophés (valable) de l'histoire pro du club.

[38ansjaunébleu]

Le club aurait pu repasser sur les écrans géants les meilleurs moments de la carriere de Teddy avant le match.

ça me parraissait logique et c'est dommage qu'il ne l'ait pas fait.

[la meringue]

Perso ça m'a paru très léger comme hommage... mais apparemment ça convenait aux feignasses qui n'ont même pas levé leur cul, comme le signalait très pertinemment l'Alien.

[Le pote au laid]

J'imagine juste le même évènement célébré par le public de Bollaert ou de Geoffroy Guichard !
Mais nul doute que ces mêmes abrutis qui estiment qu'un joueur qui a écrit l'une des plus belles pages de l'histoire du club ne mérite pas une standing ovation, ne manqueront pas de s'interroger lorsqu'un joueur préfèrera signer à Saint-Etienne plutôt qu'à Sochaux, et encore moins de se lever pour clamer leur admiration lorsque Ibrahimovic crucifiera Pouplin à Bonal...

Bande de cons !

[lolo39]

Supers articles dans l'Est du jour sur Teddy Richert.
Perso j'ai appris plein de choses sur lui, la vie du groupe ses relations avec les entraineurs (Perrin Lacombe...)
On sent qu'il n'était plus en phase avec les choix du club et de la direction. ici

[John Locke]

Superbe interview, qu'on pourrait placarder dans le vestiaire, pas sûr que beaucoup auraient le courage de se regarder dans le miroir. Les allusions au "je", aux coupes de cheveux de l'année dernière sont quand même terribles pour les concernés. Lacombe aussi en prend pour son grade, "des joueurs avaient envie de rester", ben oui ça je te le fais pas dire.
Je savais qu'il était toujours le premier arrivé aux entraînements, mais pas que c'était pour boire le café avec les hommes de l'ombre. Chapeau.
Et chapeau pour l'ensemble, un grand monsieur, même si on ne le découvre pas.

[lolo39]

Exact, on ne le découvre pas mais ces petites pastilles anecdotiques confirment la carrure du bonhomme.

[tranxen_200]

Je le mets là pour la postérité parce que les articles de l'Est sont inaccessibles ensuite.

L'interview intégrale de Teddy Richert : « J'en ai bien profité....»
Teddy Richert a fini par tourner la page à 38 ans, heureux de sa riche et fructueuse carrière pro. Il a été et... restera le gardien emblématique du FC Sochaux. Un capitaine émérite, un dur au mal, un leader dans l'âme...

Les transitions entre le dernier match, les vacances, l'annonce de la fin avec Sochaux, l'arrêt définitif de votre carrière et aujourd'hui n'ont pas été trop rudes ?
J'avais besoin de me reposer, de me retrouver plus souvent avec ma famille. J'ai pris une décision et je m'y tiens, ça a été très dur à assumer dans ma tête à une période. Mais ça reste plus facile à digérer qu'un coup de pied dans les fesses.

Et dans le rituel de tous les jours ?
Il y a un manque, c'est sûr. Je m'en aperçois plus en ce moment. Il y a du mauvais temps, on est souvent enfermé à la maison. Quand on a l'habitude d'être dehors, de s'entraîner tous les jours ça fait quelque chose. Il faut savoir réorganiser son quotidien, mais bon, je vous rassure, ça se passe bien...

La fin de carrière d'un footballeur pro est souvent perçue comme une petite mort. Vous ressentez ça ?
Non, pas une petite mort ! C'est une deuxième vie qui commence. Je préfère le prendre comme ça, il n'y a pas de déprime, pas de regret. J'en ai bien profité de cette première existence et j'espère bien profiter de la suite...

Le corps a toujours besoin de sa dose d'efforts ?
Je cours tous les 2 jours. Au moins 1h30 chaque fois. Je fais du VTT aussi, mais c'est un peu foutu en ce moment. Je ressens ce besoin. Je le ressentirai toujours. Je suis un hyperactif, je dois me défouler. En fait, j'aime le sport au point d'être dépendant à la fatigue physique...

Le projet qui vous tente c'est transmettre ? Entraîner des jeunes gardiens ? A Sochaux ?
On verra si c'est à Sochaux. Je ne me sens pas fixé. Pour l'instant il faut passer les diplômes.

Vous avez des flashes. Une période particulière cristallisera votre fierté de sportif ?
Il y a plein de choses. Les titres sont marquants.

La coupe de la Ligue, la coupe de France. J'ai beaucoup de joie en tête. La fierté d'avoir déplacé plus de 20.000 supporters au Stade de France, levé un trophée. Il y a des émotions fortes. La finale, l'après finale, la fête qui va avec. Ca, se sont les souvenirs les plus heureux. Mais il y a beaucoup d'étapes dans une carrière. Ce qui te construit ce sont aussi les caps difficiles à passer.

Vous pensez aux blessures ?
Dans les moments de blessure on peut se sentir très seul. Là, il n'y a que la famille et les tous proches qui font corps. Ce qu'on retiendra de moi, je sais, ça sera les victoires. Il ne restera que ça...

Coupe de la Ligue 2004 et coupe de France 2007, c'est indissociable sur le plan émotionnel ?
On dit que la coupe de France est plus emblématique. Mais les deux titres et les deux générations qui y sont associées sont chères à mon esprit. On s'est éclaté, on a pris beaucoup de plaisir. On a bossé comme jamais pour aller chercher ces victoires. Il y avait des super groupes, des super ambiances. Tout le monde était déterminé à aller arracher ces belles choses.

Quel est le meilleur moment de votre carrière à Sochaux ? Celui qui vous a mis la larme à l'oeil ?
Je me suis retrouvé plusieurs fois dans cet état. Là, j'ai plutôt cherché à me cacher, je ne voulais pas qu'on voit ça. Au bout, je retiens le sauvetage de la saison dernière, les derniers matchs. Parce que peu de temps avant je me suis cassé le doigt. Le chirurgien me disait que c'était fini. Mais il restait 6 mois à faire. Fallait prendre une décision. Je suis resté un long moments à gamberger. Dans ma voiture tout seul en revenant de Strasbourg. C'était compliqué. Et puis, je me suis dit qu'il n'y avait pas de raison que je ne revienne pas. Quand j'ai pu remettre les gants, ce n'était pas une grosse victoire. Mais le fait de pouvoir terminer, d'aller jusqu'au bout, c'était...(il coupe)

Vous êtes allé contre l'avis médical ?
Un peu oui. On a tenté quelque chose chose qui n'avait pas beaucoup de chances de réussir. J'ai subi. Il y avait une opération, ça dépendait de son succès. Mon doigt était très abimé. On ne voyait pas comment ça allait tenir. Et puis, j'ai fait une grosse rééducation, j'ai bien bossé à la maison. Appareillé tous les jours et... c'est passé.

A la fin vous avez payé un lourd tribut sur le plan physique...
On ne se blesse jamais à un bon moment. Mais je n'ai pas eu les croisés. Quand on voit, pour d'autres... Moi avec mes tendons, ma main abimée et mes deux doigts cassés, je dis que "ça va". Il y a pire...

La rupture du tendon d'Achille en 2000 à Lille a gelé votre carrière. A un moment important...
Un gros frein. Je sortais d'une année où j'avais bien appris à Bordeaux. C'était le moment de concrétiser tout ce travail. Avoir côtoyé un groupe de haut niveau, des très grands joueurs m'avaient fait progresser. Je sortais de 2 ans et demi à Toulouse et une année fantastique comme N°2 au coté d'Ulrich Ramé. C'était le moment de m'exprimer, de décoller et... je me suis blessé. Assez gravement. Même si j'étais jeune, 26 ans, j'ai senti que, là, ça allait être compliqué de retrouver un club. De pouvoir re-préparer une saison...

Vous achevez de renforcer votre carapace mentale à ce moment précis ?
Un peu. On se gère à l'écart d'un groupe qui a sa compétition, ses objectifs. On est soigné en dehors des heures d'entraînement. Je ne sais pas ce qui se serait passé si j'avais joué. Mais bon, il faut du tempérament, positiver malgré tout. J'ai beaucoup travaillé pour me soigner, pour revenir, pour retrouver le niveau et de la confiance. ça été long. Mais j'en garde un bon souvenir. Je m'éclatais tous les jours dans les séances. Lille a été important même sans compétition. Je sortais du "taf" fatigué, vanné...

Là, Sochaux vous accueille. Dans un contexte particulier. Sous l'ère Jean Fernandez...
C'est simple, je me suis senti bien tout de suite. Dès l'arrivée. Je connaissais quelques joueurs déjà. Je ne me suis pas trompé. Je voulais un club promu, j'avais vécu ça avec Lille. C'était le meilleur cadre pour moi, plutôt que d'aller dans un club confirmé où tout était plus hiérarchisé. J'aurais eu plus de mal à m'exprimer dans un tel contexte.

La différence à votre avantage ?
On était tous importants. L'ambiance était extra.

Vous plaisez surtout très vite au public...
Ce rapport avec public, je ne sais pas. J'étais venu avant et je n'avais pas fait d'étincelles. Je ne pense pas qu'ils s'en rappellent. C'était en 93 à l'ancien Bonal (rires). C'est tout le groupe qui a plu au départ. L'équipe était montée en L1, retrouvait l'élite, elle était enthousiaste, avait de la qualité, un état d'esprit. On était tous convaincus qu'il fallait donner de sa personne pour se maintenir. Pour prendre du plaisir...

Bonal a adhéré. Et vous étiez son chouchou...
Le stade était rempli parce qu'il y avait beaucoup de bonnes perfs. Perso, j'ai toujours eu un fort soutien des gens. On a vécu les mêmes choses en fait. Souffrances, travail, détermination. On était sur la même longueur d'ondes....

Vous n'aimez pas vous mettre en avant. On n'a jamais pu vous prendre en défaut sur ça..
Je n'ai jamais voulu me mettre en avant parce qu'on fait un sport collectif. La priorité, ça reste de bien vivre les choses ensemble. C'est ce qui m'a toujours intéressé dans le foot. La vie de groupe. Le partage d'une aventure. Je n'ai jamais voulu ressortir les penaltys arrêtés, les trophées, ramener toit ça à soi. A quoi ça sert, s'il n'y a que ça ? La finalité, c'est le parcours, c'est la réussite d'un groupe, d'un club, le plaisir que vous donnez au gens.

Jean Fernandez est le coach qui vous a le plus marqué ?
Un des plus passionnés que j'ai connu. On l'aurait écouté pendant des heures. Il vit et pense football à chaque seconde. Etre un pur passionné de foot c'est du bonheur. Il adore son sport, les joueurs, la tactique. Il racontait souvent ses déplacements quand il allait voir les matchs du Barça. Il faisait la route du retour en pleine nuit et était quand même là pour animer nos séances !

Vous étiez toujours le premier arrivé à l'entraînement le dernier à partir, ce n'est pas une légende ?
On m'a appris à fonctionner comme ça. Alors, j'ai fait ce qu'on m'a appris. Je ne pouvais pas concevoir mon métier autrement.

8h45 tapantes, café avec les kinés ?
Un grand plaisir. C'est important de savoir ce que pensent ceux qui sont en décalage. J'aime partager. On échangait naturellement. S'il n'y a pas le côté humain dans un club, c'est triste. Y a des gens passionnés attention au FC Sochaux ! Des gens extraordinaires. Ils ne sont pas sur le terrain, mais adorent le club et passent des heures pour qu'on soit dans les meilleures condition. Ils sont dans le travail invisible. J'ai toujours voulu les associer à nos réussites. Leur dire que leur investissement était très important. ça a bien sûr créé des liens. Je pense à Jeanine la la lingère, un dévouement hors-pair, à Freddy l'intendant. Un vrai passionné...

On perçoit ces choses essentielles avec l'âge ?
Beaucoup de jeunes joueurs ne se rendent pas trop compte de ça au début. On ne fait pas suffisamment attention. J'étais un peu comme ça aussi à mes débuts..

En voyant peu à peu partir des coéquipiers proches, vous avez ressenti une première cassure ?
Des coéquipiers devenus amis : les deux Micka (Isabey et Pagis), Romain (Pitau), Stephane (Pichot). Ces liens sont forts, sacrés. L'effectif a évolué d'une manière incroyable à un moment. Cela m'a affecté, oui. Mais on fait un métier. Notre rôle c'est de gagner des matchs mais aussi de savoir accueillir des nouveaux. Cela a fait partie de mes tâches au fur et à mesure.

Savoir repartir de zéro, prendre la partition du leader qui reste avec les meubles...
Plus de dix départs chaque saison, je ne sais pas, je n'ai plus compté à un moment ! On repartait de zéro à chaque fois. Tout reconstruire, il faut du temps pour ça. Leader de vestiaire oui, mais on doit l'être tous dans l'absolu. Par l'état d'esprit, l'exemplarité sur le terrain, par son caractère. On doit tous amener quelque chose, quel que soit l'âge. Et se mettre à partager les choses...

Quand on est gardien, on est voué à diriger ?
Le poste réclame ça, il faut s'imposer dès le départ. Faut commander, savoir parler à sa défense, savoir surtout comprendre les individus. Chacun est différent. On ne peut pas employer les mêmes mots à chacun. Certains sont plus susceptibles. Faut le voir, le sentir rapidement.

Jusqu'au décalage générationnel ultime. Vous parlez, vous parlez mais on n'entend plus...
J'ai connu le même phénomène en étant jeune. Mais... moi, on m'a toujours écouté ! Sauf qu'à la fin on était moins nombreux à parler. On était 3 ou 4. Est-ce que c'est suffisant ? Ce n'est pas sûr. A force, tu peux finir par faire "vieux con". Il ne faut pas que ça soit tout le temps les mêmes. On est coéquipiers avant tout, pas là pour sévir. Etre leader, pas de problème, mais pour sortir la tête de l'eau. Pour aider un gars, quand ça ne va pas...

L'évolution de Sochaux vous a remis en question ?
A un moment, je me suis posé la question de savoir ce que je faisais là ! C'était même surprenant par rapport au club et à son état d'esprit. A une période, des joueurs restaient 4/5 ans, après c'était 1 ou 2 ans.
Il y a eu des départs de joueurs qui auraient voulu rester. Des décisions du dessus. Des choix d'entraîneurs, c'est comme ça...

On vous sent tolérant vis à vis de la jeune génération réputée un peu plus compliquée...
Les jeunes ne sont pas responsables de toute cette évolution vers l'individualisme. Faudrait réagir autrement, plus se protéger. En 5/6 matchs on monte vite mais on descend vite. On est pris par des logiques où l'agent comme un club peuvent veut vous mettre en avant par intérêt. Tout ne me plaît pas dans ce cas là, ça ne sert pas forcément la cause. Il faut faire attention aux déclas. Je préfère quand on reste collectif dans ses déclas. ça m'ennuie qu'on oublie...

La saison dernière c'était votre combat. Il fallait arrêter avec le "je"...
Une saison dure. On aurait mérité de descendre. Fallait toujours regarder derrière soi pour voir si ça suivait. Pour voir à droite à gauche, si on était tous là. Arrêter de parler à la 1ère personne a été la grosse bataille. Mais on y est arrivé. Après, je ne dis pas que c'est ça qui a permis de nous sauver mais je pense que ça a servi. Raisonner "maintien", essayer de partager plus de choses, pas penser à son avenir ou à sa coupe de cheveux, ça recentre. Les choses insupportables, il faut les pointer pour que ça s'arrête...

Teddy Richert à 15 ans aujourd'hui, il choisirait le foot ?
Je ne sais pas. Le foot oui parce que c'est ma passion. Avec la même opportunité, je le referai. Mais au Hand ou du Rugby, j'aurais pu être heureux aussi...

La question psy
Faut-il être "schyzo" pour être un bon gardien pro ?
« Je vous rassure, je n'ai jamais fait de sorties kamikazes dans les pieds de mes enfants !
Bien sûr qu'on n'est plus le même quand on arrive sur un terrain, dans un stade plein. La compète a fait de moi un homme différent. La compète ça transcende. Dans la vie de tous les jours je pense être plus posé. Faut-il être dur ? Plus dur que la normale ? Je ne sais pas. C'est mon métier. On prend des coups, on en prend, c'est le risque du poste. A un moment, j'ai choisi de donner plus que recevoir...»

Le rôle du père
« Il m’a toujours laissé acteur de mes choix. J’expliquais pourquoi et je pense qu’il était d’accord aussi. Il faut partir où on a envie de partir. A l’époque de savoir quel club choisir pour apprendre, le centre de formation de St-Etienne était dans le stade. Au-dessus des bureaux du club. Il n’y avait pas de jardin. Pas d'air. C’était horrible, je ne pouvais pas vivre là-dedans. Pourtant, c’était un club fabuleux, ça me faisait rêver. Mais au bout d’un mois ou deux, je serais parti. A Toulouse, c’était un CREPS, plein de sports différents, des rugbymen, des garçons, des filles. On se côtoyait. Je ne voulais pas me retrouver qu’avec des footeux. J’ai eu plein de copains handballeurs, golfeurs…»

Entretien réalisé par François DIDION et Valéry TUAILLON

[Matador]

pas penser à son avenir ou à sa coupe de cheveux, ça recentre

De quel groupe parle il ?

[M-J]

Décidément, quel grand monsieur.
La question sur le "Je" en égratine pas mal...

[lolo39]

Je mets la suite des autres articles :

Le débrief de la Panenka… arrêtée !
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Le débrief de la Panenka… arrêtée !
« Comment j’arrête ça ? L’histoire, c’est que j’ai fait une finale du championnat de France des moins de 17 ans avec Toulouse contre Strasbourg. Les Alsaciens s’étaient qualifiés en demi-finale, déjà aux tirs au but. Du coup, les coaches m’avaient passé un papier. Tel joueur devait tirer à droite, tel autre à gauche. Et les Strasbourgeois ont changé ! Je me suis retrouvé à plonger du mauvais côté à chaque fois et on a perdu. J’avais une rage, j’aurais bien fait manger le papier à l’entraîneur qui me l’avait donné ! Ça peut marcher aussi, mais ça dénaturait mon rôle. Alors face à Landreau, pareil. On m’avait fait passer un papier. Landreau, il devait tirer à droite en hauteur. J’ai tout envoyé balader. Je me suis écouté. Je savais qu’il voulait tirer le penalty de la victoire. C’était quelque part pour se mettre en avant, pour signer le parcours. Marquer un penalty tout simple pouvait ne pas suffire. Donc Je me dis il va vouloir faire un geste particulier. Lequel ? Je le vois prendre un élan et s’arrêter. Là, c’est sûr, certain, il va piquer le ballon. Je suis resté en appui. On en a reparlé. Il m’a dit, je pense que tout le stade aurait plongé, pas toi (sourire) »


Élu meilleur gardien 2007
« C’est important quand même car Grégory Coupet était en haut depuis longtemps. J’apprécie aussi car pour le coach de l’époque (Alain Perrin), le gardien n’existait pas. Il ne parlait jamais de moi sauf quand on prenait un but… »


La cohabitation mesurée avec Alain Perrin
« On a cherché à être au top mais par pour les mêmes buts, pas pour les mêmes raisons. Lui, tout était fait pour qu’il rebondisse ailleurs. Sochaux était un tremplin. On en était conscient. On avait de la qualité, on savait qu’on pouvait battre tout le monde avec cette équipe. Le podium en L1 a été jouable jusqu’à la fin. Ce qui se passait à l’entraînement, c’était extraordinaire. On ne faisait pas de post-formation, on était dans la performance. À Montceau (1/2 finale de coupe de France 2007), ça a été chaud. On s’est qualifié mais avec beaucoup de tensions entre lui et Mika. On s’est réuni pour calmer le jeu. On aurait peut-être pu laisser tout exploser mais ce n’était pas notre mentalité. On voulait aller au bout, gagner… »


Avec Guy Lacombe : « Sois bon et tais-toi… »
« "Moustache" (Guy Lacombe) ne m’a pas dérangé. C’est une façon d’être coaché, il faut s’adapter. Tu te tais, tu rentres chez toi. La priorité c’est de gagner et on gagnait des matchs… »


Equipe de France : un rendez-vous manqué ?
« Il aurait fallu partir pour ça. Ici, je ne pouvais pas. Si je fais cette année-là, en 2007, avec un autre entraîneur, il aurait plus parlé de moi et j’y serais peut-être allé. J’avais quand même 33 ans. Mais ce n’est pas un regret car j’ai mis six ans à Sochaux pour gagner des trucs. En partant, on aurait peut-être parlé plus de moi mais je n’aurais peut-être rien gagné. Je me plaisais ici. J’ai vu le club évoluer. Au début, on s’entraînait à Mathay. Là, il y a deux terrains même s’il reste beaucoup de choses à faire, il y a eu du chemin ».


La fin, les six derniers mois :
« Je n’étais, pas heureux, mais soulagé. Ce club mérite de rester en L1. J’aurais été malheureux de partir sur une descente… »


Coup d’œil sur la relève
« Il faut qu’ils accumulent de l’expérience. Des gars de métier sont arrivés, il faut qu’ils apprennent. Mais aussi qu’ils se prennent par la main. C’est bien beau de dire on est jeune, on manque d’expérience. On a des responsabilités, tout le monde doit participer au bien-être dans le vestiaire.. Un titulaire de L1 quel que soit son âge, a les mêmes devoirs. Les plus anciens doivent les protéger mais ils doivent se mettre dans l’exigence. Analyser la défaite, OK mais pas l’accepter ».


La question de Simon Pouplin : Quel est le moteur de ta longévité ?
« Pas de recette. Prendre la pluie pendant des mois peut-être (rires). Je dirais la passion, l’envie de venir tous les jours à l’entraînement. »


L’anecdote du « pitchoun »
« Je venais de signer pro avec le TFC. Elie Baup était coach des gardiens, Pierre Mosca celui de l’équipe première.

Un dimanche, on m’avait invité à faire le décrassage et à compléter une séance devant le but avec ceux qui n’avaient pas joué la veille. Omar Da Fonseca arrive, il contrôle et je sors comme un dingue. Résultat ? Entorse de la cheville pour lui. J’étais un peu décalqué. Mais je crois que ça a plu. Moi, je n’étais pas bien. Mais j’étais à fond… »


Son choc le plus rude
« Ce n’est pas le plus douloureux mais c’est encore la saison dernière avec Grougi (Brest). Le tampon. Ses crampons dans l’œil. Ç’aurait pu être grave, j’aurais pu perdre la vision. J’aurais pu être beau avec un œil en moins et une main abîmée… »

[lolo39]

La suite encore :


L’évolution des codes footballistiques :
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L’évolution des codes footballistiques :

L’évolution des codes footballistiques…
« Avant, on jouait aux cartes dans l’avion, partout. C’était un moyen de resserrer les liens. Aujourd’hui, tu ne peux plus, t’es tout seul à connaître les règles. D’autres choses ont remplacé. Il y a l’ordinateur, les films, les jeux, la musique, internet. Moi, j’ai connu le minitel, tu vois un peu. Deux plombes pour sortir une info (rires). Les gars ont d’autres centres d’intérêt après le match. Avec la musique, ils sont souvent sous les casques. Nous aussi on était différents des anciens à nos débuts. Dans les tenues, le comportement. Mais on partageait plus. On mangeait minimum une fois par semaine ensemble. On était 20, 25, avec les épouses, les copines… On parlait de tout. Aujourd’hui on ne se connaît pas, on ne connaît pas assez leur vie. Mais je ne leur en veux pas. Nous, c’était foot, foot, foot. On ne déconnectait pas. Il ne faut pas dire ‘’nous, c’était mieux’’. L’important c’est le terrain. Mais échanger c’est important aussi. T’as quelque chose en plus… »

[lolo39]

Et le dernier (où on voit sa proximité avec les deux Micka Isabey et Pagis)


Pour le meilleur
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On a proposé à Teddy Richert de disserter sur les temps forts de sa carrière. Le meilleur comme le pire. Podiums…


Ses meilleurs moments
1.La Panenka de Landreau :

« On me parle de la Panenka arrêtée pour gagner la coupe de la ligue 2004. Ça marque, ç’aurait pu être autre chose. Mais d’abord, jamais je n’ai dit que Mickaël Landreau avait manqué d’humilité. Sur la même marche, je retiens notre victoire en Coupe de France 2007. Elle symbolise tout un parcours. J’ai beaucoup de joies en tête. La fierté d’avoir déplacé plus de 20.000 supporters au Stade de France, lever le trophée. Le protocole bousculé pour aller le présenter à notre plublic. Il y a des émotions fortes. Le match, l’après finale, la fête qui va avec… »

2.La Coupe de la Ligue 2004 :

« Une belle aventure. En 2003, on chute en finale, rien à dire. Là, le groupe va au bout de ses forces, prêt à donner de sa personne. L’équipe fait plus que le maximum et le banc te pousse à l’excellence»

3. Premier contrat :

« Allez, je mets exceptionnellement un truc perso. Mon premier contrat pro avec Toulouse. C’est fort parce que ça représente déjà beaucoup de travail. Mais il y en aura encore plus après (rires). Je suis parti du cocon familial très tôt, vers 15 ans. On quitte ses amis, sa maison, ses parents, sa famille.

Pour l’objectif d’essayer d’y arriver. Ce sont des sacrifices énormes pour les parents aussi. Quand je signe, quand, je prends le stylo je repense à tout ça. »


Ses pires moments
1 . Mickaël Isabey écarté de la finale 2007.

« On était 20 à la préparation à Chantilly et après la réunion, l’entraîneur (Alain Perrin) n’a pas voulu donner les 18. Il l’a fait à la sortie du bus. C’est particulier. Certains prenaient le sac et d’autres montaient en tribunes. Tous les joueurs sont sortis du vestiaire pour aller sur la pelouse. Moi, je suis resté. Prostré. J’attendais, j’attendais. Et je comprends que Micka n’est pas là. Pendant 5 minutes, je n’ai plus pensé à la finale. Ça m’a fait du mal. Il fallait le faire quand même ! Ça coûtait quoi de mettre Isabey ne serait-ce que sur le banc ?

Dès qu’on a gagné, la première chose a été de le retrouver sur la pelouse et on s’est sauté dans les bras. C’est certain que ça lui manquera toute sa vie. Mais il l’a gagné cette coupe en étant acteur majeur avant, en faisant les décisions contre Paris. Il n’y a pas que la finale qui compte. »

2. La fin en queue de poisson pour Mickaël Pagis : « Il a vécu des moments difficiles. Mais son départ était obligatoire. Il avait tellement de qualités, tellement à donner à un groupe qu’il ne pouvait pas rester sur le banc et être traité humainement comme il l’a été. C’est un mec extraordinaire, qui adore le football, qui aimait faire jouer les autres avec une technique incroyable »

3. Le départ d’Aziz Bouras au Qatar :

« Une grosse surprise. Je ne m’y attendais pas. Voilà, je ne sais pas tout. On partageait beaucoup de choses, les mêmes valeurs. Je commençais à m’habituer. Sochaux, c’est son club, mais ça fait partie de la vie, c’est légitime, humain de vouloir vivre autre chose. Je respecte ça même si ça a été difficile.

[M-J]

Ah j'avais pas vu toute cette partie merci !

Pour ceux qui attendait (comme moi) que Teddy sorte de son silence voilà une belle réponse à nos attentes. Ca fait un peu réglement de compte par moment (avec Perrin, A.Lacombe, la miff etc..), tout comme lui je n'ai jamais compris que Perrin n'ait pas au moins mis Isabey sur la feuille de match. J'aimerais bien en connaître les raisons.