Un éminent posteur nous racontait que les 220 plaques de Neymar seraient rentabilisés bien plus vite que les 60 sur Sterling, que le premier investissement était "raisonnable" en comparaison du deuxième. Bien. Je réitère donc mes critiques à l'encontre de la direction du Paris-Saint-Germain d'avoir opté pour la première solution plutôt que la seconde en préférant la vente de maillots à la récolte de trophées d'envergure.
Il y a autant de présidents du PSG qu'il y a d'observateurs, mais force est de constater que sortis des fanatiques de starlettes, la stratégie globale de désintégration avait été sentie par beaucoup dès le départ.
Certaines erreurs commencent à dater. Je ne suis pas adepte du name dropping, mais je vais le faire quand même.
Il me semble que confier dès 2011 la cage à Hugo Lloris, gardien de l'Equipe de France, avec la possibilité d'en faire le symbole français du projet, était une idée pas très saugrenue, plutôt réalisable, et plus fiable qu'enchaîner trois gardiens de niveau moyen en sept ans. Il me semble que la passion pour les vieillards has been surtout lorsqu'ils jouent arrière latéraux, là où ils risquent donc d'être confrontés à ce qu'il se fait de plus dangereux en terme de vivacité et d'intensité technique, est un choix sans doute judicieux dans l'idée de vendre des maillots à Kevin, Bryan et Shone, moins dans celle de stopper les estocades de Cristiano Ronaldo en huitième de finale de Ligue des Champions. Il y a un garçon qui s'appelle Nathaniel Clyne et qui rend double six à Dani Alves sur à peu près tous les plans. Sa plus grande qualité étant de coûter sans doute pas plus qu'1/5ème de ce qu'a coûté la starlette au pied d'or.
Les Qataris ont peut-être du pétrole, mais ils n'ont pas d'idée.
Marcelo, ils tenteront de le recruter en 2020, quand c'était en 2015 qu'il fallait le chercher.
N'était-il pas plus essentiel après avoir déboursé la moitié du PIB des Etats-Unis pour recruter Neymar, et s'il s'agissait absolument pour le PSG d'aller casser les couilles de Monaco, d'aller leur chiper Fabinho plutôt que Mbappé pour 120M d'euros de moins, constat fait que Thiago Motta n'excelle plus aujourd'hui dans un seul domaine, pleurnicher auprès de l'arbitre ? N'est-il pas encore temps de se rendre compte que Verratti est une escroquerie, dès lors que son cervelet est si minuscule qu'il devient un poids lourd à chaque fois qu'une grande rencontre se profile ? Peut-être s'en délester, et s'épargner par la même occasion ses caprices permanents de petite biatch, alors que Barcelone était prêt à faire des folies, était une meilleure idée que de jouer à celui qui avait la plus grosse. Il y a un mec, né dans le Xème arrondissement de Paris, qui a été transféré de Leicester à Chelsea pour 35M d'euros. Je crois que tout est dit.
Enfin, il me semble aléatoire de continuer à accorder sa confiance en défense centrale, poste majeur s'il en est dans ce type de match - on le voit à chaque fois que l'immense Sergio Ramos joue - à un enfant de 6 ans. Thiago Silva est un excellent joueur de finale d'Europa League. Aussi bon soit-il, il n'a pas les épaules pour être un excellent joueur au niveau supérieur, en tout cas pas dans le costume du capitaine. Il est essentiel d'avoir à ce poste un joueur qui rayonne, dont le charisme et le caractère influent sur les performances de ses coéquipiers. Silva n'a pas la carrure d'un capitaine. Peut-être celle d'un numéro 2, mais ce n'est pas anodin que le chef de cette équipe soit celui qui est incapable de gérer psychologiquement les grands rendez-vous de ses équipes. Beaucoup se moquaient d'Ibrahimovic qui, selon eux, traversait ces grands match comme un fantôme, mais le problème vient peut-être surtout de derrière où, tout en étant techniquement au niveau, Thiago Silva est incapable de s'élever au-dessus de la mêlée.
Voilà, j'aurai apporté à la pierre de cet édifice qui me consterne, mais il me semblait important d'apporter mon expertise aux dirigeants parisiens pour leur éviter une troisième honte consécutive. Ne serait-ce que parce que leur stratégie de rhinocéros fonçant dans un magasin de porcelaine les rend particulièrement antipathiques, alors qu'ils ont moyen de construire un groupe de qualité, homogène, et au capital sympathie plus important que ce que ne leur apporte Neymar.