« On a sauvé le minimum »Dominique Bijotat va achever une première saison difficile sur le banc sochalien. Avant le dernier match à Bonal contre Troyes (samedi, 20h) il revient sur un parcours compliqué.
MONTBéLIARD. Depuis dimanche, le maintien en L1 est acquis. Avec deux derniers matches face aux équipes classées juste derrière (Troyes) et devant (Toulouse) Sochaux peut aussi bien se classer 15e que 17e. Dominique Bijotat lui tient à terminer du mieux possible une saison délicate à tous points de vue. Avant de se pencher sur un avenir encore flou.
- A quel moment avez-vous été le plus inquiet cette saison ? - Au soir de la défaite face à Nancy au stade Bonal (2-0 le 1er octobre). Au-delà de la place de relégable, j'étais vraiment préoccupé par l'attitude et le comportement de joueurs ne regardant pas plus haut que leurs orteils dans le vestiaire.
- A l'inverse quels points positifs retenez-vous ?- On a globalement bien négocié les matches clés contre nos rivaux directs, avec de la solidité et du répondant. Les deux victoires heureuses enchaînées à Ajaccio puis face à Rennes avec des buts venus du banc nous ont fait du bien, tout comme le succès à Nancy permettant de franchir la barre psychologique des 30 points.
« On ne va pas sauter en l'air »
- Dans quelle mesure l'expérience du bas de tableau emmagasinée à Ajaccio vous a-t-elle servie ?- Sans la masquer, il convenait surtout de ne pas amplifier la réalité mais plutôt de l'atténuer, rester positif et juste. J'ai vu par exemple Courbis dramatiser ce qui a contribué à rendre son groupe effondré. Les deux jours passés dans les arbres lors du mini-stage ont apporté en revanche un nouvel oxygène bénéfique...
D'une manière plus globale, quel bilan tirez-vous de cette saison ?- Le maintien est acquis mais on ne va pas sauter en l'air. Même s'il s'agit d'un soulagement, l'objectif n'était pas celui-là. On a sauvé le minimum tout en jonglant depuis un mois et demi pour assurer également la place de la réserve en CFA avec des pros qui ont joué le jeu et se sont responsabilisés. Ce fut pour le reste une saison pénible avec un intersaison très mouvementée et un mauvais départ qui a pesé lourd.
- Sochaux avait-il un groupe trop jeune ?- Notre parcours a été pollué suite à l'état d'esprit manifesté par certains. Signer un contrat pro n'est pas une finalité, quelques-uns ont changé de statut sans assumer. Etre pro, c'est prendre du plaisir à s'entraîner, à jouer, avec des droits mais aussi des devoirs. Des joueurs cadres se sont déjà exprimés sur le sujet. Mais on a eu aussi des déceptions sur l'apport de certaines recrues.
- Tous menacés la saison passée, Metz, Ajaccio et Strasbourg viennent de descendre. C'est inquiétant pour Sochaux à court terme ?- Tout va dépendre de la capacité à améliorer et modifier le groupe actuel mais aussi l'état d'esprit, tout en protégeant les vrais pros.
- Les critiques virulentes et les insultes des Ultras à votre égard vont-elles remettre en cause votre engagement avec Sochaux ?- Comme entraîneur, j'ai toujours la foi. Mais il y a aussi l'homme. J'ai été choqué par la haine lue dans les yeux. Dans un stade, on connaît des émotions, des joies, des moments difficiles. Mais dans un contexte que j'imagine par nature pacifique. Est-ce que cela se poursuivra ? J'ai une famille à protéger. Il convient de bien réfléchir.
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Non mais l'état du type... "de la haine dans les yeux..." Je sais pas ce qu'il arrive à lire dans les yeux en restant le nez dans la pelouse au fond de son banc.
Quant à la question du journaliste, bravo, c'est officiel, seuls les Ultras critiquent Domi.
Ah vous saviez pas encore ? Ben voilà les gars, ça y est vous êtes cartés !

J'oubliais la plus belle :
Supporters : Au nom du club officiel des supporters, Jean-François Bonnet a tenu à se désolidariser du comportement des 70 ultras sochaliens à Metz : « Ils n'étaient venus que pour siffler et insulter, nous ne pouvons cautionner cela. J'en ai fait part à Dominique Bijotat ».
Bravo Jeff, belle preuve de fidélité. C'est bien, t'auras encore tes maillots et tes baballes la saison prochaine.