Et moi j'imagine ta tête, et celles de millions de crédules quand ils verront que le joli smic a 1700 e du père Mélenchon est une illusion abyssale !
Tu m'enverras un message quand la caissière Carrefour touchera ce montant, parce que ça m'intéresse
1) Comment les finance t'on?? 50% d'augmentation du Smic , "on taxe les riches et on redistribue" comme dirait l'autre . OK !! Alors on va redistribuer 40 euros pas francais sur les plus grandes fortunes de France, enfin celles qui ne seront pas encore parties !
2) Les entreprises vont embaucher comment à ce prix la?? Les grands groupes vont prévoir des recrutements à la baisse, quand les PME (95 % des entreprises) seront dans l'incapacité de recruter à ce prix la, sans compter les cotisations..
3) Que fait -on des salaires actuels de 1700 e?? Parce que la caissière qui touche plus que la sage femme a bac+ 5 (et d'autres..), ca choque personne? On réaugmente comment les salaires? cf question 1
Le SMIC à 1700 euros n'est pas une vue de l'esprit. D'ailleurs un jour il y sera. Le débat est juste sur le temps avant d'y arriver.
Le danger de l'augmenter trop vite c'est une inflation galopante et surtout non maîtrisée. Parce qu'une inflation galopante qui serait maîtrisée n'aurait rien de néfaste : l'inflation est même la seule chose qui permettrait, via l'augmentation des salaires, d'améliorer le pouvoir d'achat face aux plus grosses dépenses (en particulier l'immobilier, que ce soit l'achat de biens ou les loyers).
Dire qu'augmenter le SMIC permettrait de relancer tout le bouzin parce qu'un pauvre est de toute façon obligé de dépenser jusqu'au dernier centime, c'est incontestable.
Un autre truc incontestable, c'est que le paquet fiscal de Sarkozy n'a ni augmenté le pouvoir d'achat ni endigué le chômage. Celui qui croit qu'on peut s'en sortir autrement n'est pas forcément plus naïf que celui qui pense qu'appliquer la même politique d'austérité et de cadeaux aux entreprises marchera, simplement en passant la surmultipliée. On a allégé les cotisations patronales, assoupli les 35 heures, fait des crédits d'impôts recherche, etc., pour éviter que les entreprises licencient ; elles ont pris l'oseille et continué de plus belle. Que plusieurs candidats disent "OK, maintenant que vous vous êtes bien gavés et foutus de nous, on arrête tout", franchement ça se défend.
Pour répondre à ton point 3, dans le privé ce sera simple : il y aura plus de smicards. Dans le public, c'est évident que toutes les grilles de salaires basses et intermédiaires seront réévaluées, et que si en plus c'est assorti d'embauches ça coûtera une blinde aux contribuables.
Ca s'appelle la gauche. Aussi loin que je me souvienne elle a toujours raisonné comme ça. Ce n'est pas parce que le plus grand menteur de sa génération (Copé) n'arrête pas de dire "la gauche augmente les impôts" que ça devient faux.
Je complète au vu des réponses postées entre-temps :
Le financement peut se faire par la suppression des niches fiscales. Niches fiscales que le président Sarkozy lui même a pensé supprimer et qui représentent à elles seules de 20 à 30 Milliards d'euros. A cela on peut ajouter les 75 Milliards de profits des grands groupes qui échappent à l'imposition.
Il en manque. Il en manque même énormément. La grosse arnaque de cette élection, c'est que personne ne parle des impôts locaux et sur le revenu, ou alors via des mesurettes comme la création d'une tranche à 45 ou 50%. A croire qu'entre le smicard et le rupin qui gagne plus de 360k€ (ou 1 million selon les candidats) il n'y a personne.
En vérité, les classes moyennes vont se prendre entre +5 et +15% d'IR dans les dents vite fait bien fait (que ce soit la gauche ou la droite, c'est pour ça qu'ils s'entendent pour ne pas communiquer dessus). Le pognon pour financer les trucs intenables, il est là. Ceux qui disent qu'ils prendront l'argent où il est sont ceux qui mentent le moins, du moins tant qu'ils ne continuent pas leur phrase.
Quant aux impôts locaux, le processus d'augmentation des parts départementale et régionale a été amorcé par Sarkozy ; il suffit juste de ne pas faire des pieds et des mains pour l'arrêter.