Les ultras l'ont fait, ils ont accompagné les joueurs avant le match contre Guingamp. Pas de de calcul, un immense bravo à eux. Mais derrière eux ? Rien. Les joueurs ont eu le malheur de se prendre les pieds dans le tapis et bim, les voilà redevenus des moins que rien, "on ne montera jamais, ceci, cela".
Là, je suis en désaccord avec toi.
Je veux bien y croire aussi longtemps que possible moi. Au printemps 2014, je faisais partie des irréductibles qui y croyaient encore même quand l'écart était béant, notamment car je voyais une équipe y croire également et se battre avec l'énergie du désespoir.
Au cas présent, ce n'est pas une prise de pied dans le tapis à laquelle on a assisté de mon point de vue, c'est à une forme d'abandon, de résignation, de manque d'ambition, de volonté.
Dans notre situation, on avait le devoir de tout donner pour arracher la victoire. Vu notre retard, les matches nuls ne servent à rien. J'avais même la naïveté (malgré les années qui passent) de croire que l'accueil des supporters allait donner un petit supplément d'âme.
Or, cette équipe n'a montré aucun dépassement de soi pour aller chercher les trois points. Résignée à accepter un point au lieu de se mettre minable pour essayer d'en prendre trois.
Et c'est là que ça coince. J'aurais accepté de finir à 0-0 si j'avais vu mon équipe tout mettre en oeuvre pour gagner sans y parvenir.
Bis repetita contre Châteauroux puis à Nancy.
Trois 0-0 minables dans le contenu et dans l'attitude. Cette équipe n'a pas la volonté de tout donner pour arracher la décision. Elle se contente de son sort si le match ne bascule pas en sa faveur avant l'heure de jeu.
Nous n'avons gagné aucun match dans la dernière demi-heure. A ce point, limite caricatural, c'est symptomatique d'une équipe qui n'en veut pas, n'est pas prête à fournir les efforts supplémentaires et donc renonce prématurément.
Et ça, je ne l'accepte pas.
Ce n'est pas en contradiction.
La sinistrose, elle était présente dès le match aller contre Chambly. Elle revient à chaque contre-performance, quelle que soient les explications que l'on tire de celle-ci.
Ce que toi tu mets en avant, c'est une faillite mentale des joueurs suite à un enchaînement de mauvais résultats à domicile. Moi, je les impute principalement à Daf qui est incapable de dépasser du cadre qu'il s'est fixé, et la leçon du PFC en est selon moi la démonstration. Les joueurs ont montré sur ce match qu'ils devaient œuvrer seuls pour contrecarrer les plans adverses parce que l'entraîneur était incapable de s'adapter à l'équipe qu'il avait face à lui.
Mais tout ceci n'a rien à voir avec cette tendance pavlovienne qu'ont certains à nous jurer la mort quoi qu'il arrive, comme s'ils découvraient le Pérou à Orléans quand ils racontent qu'on a quand même moins de chances de monter en L1 qu'on a de risques de ne pas monter.
Ce n'est pas bien méchant, mais bon, je me suis surpris à constater que beaucoup se refusaient à simplement y croire quand c'était envisageable. A quoi bon, alors, se faire du mal à suivre une équipe si l'on refuse même l'idée de jours heureux ?
Mais tout ceci n'est pas en lien avec les analyses que l'on peut faire par ailleurs de ce qui va ou ne va pas et pourquoi ça ne va pas.