21667 réponses à ce sujet

[ilan the best]

Si on songe à un règlement de compte, la coïncidence Desplats / Deniaud pourrait conduire à l'imputer à notre ex directeur sportif mais circonscrire cette hypothèse au seul Deniaud me paraît bien hasardeux.

 

 

 

Je suis d'accord, il y a d'autres salariés au club qui pourraient être à l'origine d'une éventuelle vengeance pour une raison X ou Y.

Par ailleurs, je pense que même si le rapport vise aussi Desplats, je ne vois pas l’intérêt qu'auraient ses ennemis à le dézinguer par la publication de cet audit, maintenant qu'il est quasiment parti de chez nous. Je ne vois pas d'explication cohérente de ce coté.

Je vois plutôt en Samuel Laurent une cible autrement plus crédible.

[beaunsantos]

Je viens de lire les 3 dernières pages de ce topic.. le feuilleton sochalien n'est décidément jamais en manque d'intrigues. Écrit par un scénariste.

[Lejeun]

Je ne sais si l Histoire continue, mais à défaut, les histoires semblent continuer.

[As de Caro]

 

En revanche, lorsqu'il était évoqué la problématique du sureffectif administratif du club, Clyde m'avait indiqué que le FCSM dispose d'un peu plus de personnel que les autres clubs de L2 mais qu'il n'y avait rien de fou. C'est donc plus les gros salaires que les quelques employés de plus qui poseraient problème. A voir, beaucoup étaient déjà au temps où le club pratiquait des salaires Ligue 1, ils sont du réduire leurs émoluments avec la descente mais pèse peut-être encore lourd sur le budget du club.

 

Je ne suis pas spécialiste en droit du travail mais je doute qu'un salarié accepte une baisse de salaire comme ça.

Donc j'imagine que ça doit être plus équivalent à ce qui se pratique en Ligue 1 qu'en Ligue 2 à travail équivalent.

 

Avec une relégation, les clubs peuvent négocier avec les joueurs ( et une partie du personnel ) une baisse des salaires pour anticiper la baisse des revenus du club et éviter qu'ils se mettent dans le rouge. Me semble-t-il que ça peut aller jusqu'à 20%.

 

Après quelques années de L1 et une politique de salaires confortables, il est possible que malgré une amputation de 20%, certains salaires soient particulièrement hauts pour un club qui a été obligé de réduire son budget de 60 ou 70%. En L1, le budget du FCSM tournait ( de mémoire, à confirmer ) autours de 50M€, nous sommes à 16 ou 17 aujourd'hui ( pareil, de mémoire, à confirmer ). Il faut aussi noter que LEDUS / TECHPRO / LI n'a absolument pas réguler les dépenses du FCSM et qu'il ne serait pas étonnant que nombre de salariés aient conservé des salaires " L1 ".

 

Ceci étant, le FCSM semble s'être accommodé de ces états de faits, en particulier depuis que Nenking a remis un peu d'ordre dans ce foutoir que fut notre bien aimé club.

 

J'ajouterais que le ton général de l'article me semble particulièrement orienté à l'encontre de Desplats et sous entend que ce dernier serait plus celui qui a accepté l’inacceptable que celui qui a tenu le FCSM a bout de bras pendant que les vautours le dépeçait. 

[Bastman25]

Ce qui est fou c'est qu'une partie des salaires ne soient pas indexées sur les droits tv. Après je ne sais pas si c'est possible avec des cdd, mais une part variable en fonction des retombées des droits tv, ce n'est que du bon sens

[As de Caro]

C'est surtout que personne ne s'attendait à une telle défaillance de Médiapro dans les institutions du foot français.

[So Show]

Je viens de lire les 3 dernières pages de ce topic.. le feuilleton sochalien n'est décidément jamais en manque d'intrigues. Écrit par un scénariste.

C'est sûr que le spectacle a plus souvent été en coulisse que sur le terrain depuis la descente. 

On a dû se spécialiser dans l'analyse du règlement de la banque de Hong Kong, se familiariser avec les paradis fiscaux lointains, consulter le passé judiciaire de nos ex dirigeants, suivre le championnat croate. Et maintenant le club est dirigé par un ancien consultant dans le djihadisme qui semble avoir fait le vide autour de lui. Ce serait bien que l'on renoue avec l'histoire du foot à un moment. 

[perrin]

 

Je viens de lire les 3 dernières pages de ce topic.. le feuilleton sochalien n'est décidément jamais en manque d'intrigues. Écrit par un scénariste.

C'est sûr que le spectacle a plus souvent été en coulisse que sur le terrain depuis la descente. 

On a dû se spécialiser dans l'analyse du règlement de la banque de Hong Kong, se familiariser avec les paradis fiscaux lointains, consulter le passé judiciaire de nos ex dirigeants, suivre le championnat croate. Et maintenant le club est dirigé par un ancien consultant dans le djihadisme qui semble avoir fait le vide autour de lui. Ce serait bien que l'on renoue avec l'histoire du foot à un moment. 

 

J'en souris. C'est tellement vrai. 

[Dadrom]

Le budget n'était pas si élevé même en L1.
De mémoire, je dirais 40M€ maxi les années de gabegie sous Plessis.

[beaunsantos]

Je viens de lire les 3 dernières pages de ce topic.. le feuilleton sochalien n'est décidément jamais en manque d'intrigues. Écrit par un scénariste.

C'est sûr que le spectacle a plus souvent été en coulisse que sur le terrain depuis la descente.
On a dû se spécialiser dans l'analyse du règlement de la banque de Hong Kong, se familiariser avec les paradis fiscaux lointains, consulter le passé judiciaire de nos ex dirigeants, suivre le championnat croate. Et maintenant le club est dirigé par un ancien consultant dans le djihadisme qui semble avoir fait le vide autour de lui. Ce serait bien que l'on renoue avec l'histoire du foot à un moment.

J'en souris. C'est tellement vrai.

Le RIB de mamadov, l'intervention du président pour sauver Lens, Tavares, Les pots de vins et retrocomissions, 50000€ le FCSM avec 15 millions de trésorerie, la Tesla, le pied nickelé lichtenauer, le conseil d'État.. un sondage de la meilleure blague ?
Le jour férié en Azerbaïdjan a toujours ma préférence mais c'est en victime collatérale. Directement lié à Sochaux, nous ne sommes pas des traders!

[TER-alsace]

Il y a une justice au final : la ligue a aussi bcp aimé le RIB de Médiapro 

[FractureTibiaPéroné]

Actuellement il faut choisir entre les écrans de fumée, la réalité et sa propre sensibilité, qu'elle soit réaliste ou pas 

 

Tout ça pour dire que M. Michaux fait son boulot, il n'est pas dans le copinage et ça c'est la vraie force.

 

Du coup il n'est pas dans la complaisance et c'est sûr que ça dérange. Il a le courage d'écrire ce que tout le monde pensait tout bas. La différence , c'est que si il l'écrit, il a des preuves, ou alors il prend des risques énormes...

[libertyord]

Vous accordez trop d'importance à ce fanzine pour gâteux du 4ème âge. On est plus dans la survie que dans le journalisme.

[As de Caro]

A priori, il a pu avoir accès à l'audit réalisé à la demande de NENKING quand il se posait la question de la la reprise du club après l'ère TECHPRO. Donc forcément, TECHPRO ayant laissé le club dans un état lamentable, beaucoup d'éléments incohérents avec l'économie d'une entreprise ont été relevés. Que ça sorte maintenant après le départ annoncé de Desplats et l'éviction de Deniaud interroge sur la question de l'identité de la personne qui lui a mis à disposition ce document mais il n'y a pas de scandale à proprement parlé, le fait que le club était très mal géré sous TECHPRO n'est pas un scoop.

 

Personnellement, je me dis que Desplats n'était aussi clean que ça dans la mesure où il a avalisé un certain nombre de décisions anormales ou bien qu'il les a avalisées parce qu’il n'avait pas le choix et qu'il fallait expédier les affaires courantes du FCSM et que les personnes censées le faire étaient aux abonnés absents ( LI ). Ça met également en évidence le bien fondé des précautions que NENKING a pris en reprenant le club.

[GauchixHBCM]

Portrait de Samuel Laurent dans l'Equipe...

 

- en fin d'article, il parle d'un grand projet immobilier avec les élus de 'Agglomération

- Desplats irait à Dijon

[So Show]

Et surtout Deniaud pas remplacé

[M4ST3R]

"Dans un club comme le notre, un DS crée autant de problèmes qu'il en résout"

 

Certains salariés le soutiennent quand il met la pression à Daf mais d'autres critiques son caractère, insultes échangées en loge avec des dirigeants d'autres club, comme Rousselot.

[TER-alsace]

Sacré hommage à Deniaud...mais qui a le merite d'être clair

[FractureTibiaPéroné]

L'Equipe du 10/02/2021   Portrait : Samuel Laurent, directeur général du FC Sochaux, de Benghazi à Bonal Le petit-neveu du 1er buteur de l'histoire de la Coupe du monde dirige le FC Sochaux Montbéliard (Ligue 2) depuis 2019. Cet ancien baroudeur, passionné par la Libye, est aussi l'auteur de livres controversés.

 

 

Samuel Laurent. (P. Lahalle/L'Équipe)

Pierre-Étienne Minonzio10 février 2021 à 00h00

Alors qu'il pose devant le photographe de L'Équipe, Samuel Laurent lui suggère, goguenard, de « photoshoper » les clichés dans le but de faire disparaître son embonpoint naissant. La scène s'est déroulée vendredi dernier, dans le hall d'un hôtel de Beauvais où résidait l'équipe du FC Sochaux-Montbéliard (Ligue 2), quelques heures avant qu'elle affronte Chambly (4-1). Sur le moment, on n'a pas pu s'empêcher de penser que le directeur général du FCSM aimerait aussi sans doute « photoshoper » son passé s'il le pouvait, histoire de faire disparaître les traces de périodes qu'il rechigne aujourd'hui à évoquer.

Ainsi, cet ancien baroudeur, témoin direct de conflits armés en Asie et au Moyen-Orient - qui avait raconté dans un livre (Sahelistan, 2013) son périple à Benghazi, l'effervescent foyer de la contestation anti-Kadhafi, peu après la chute du tyran libyen -, souhaite désormais être uniquement perçu comme le patron d'une institution du foot français. Un poste qu'il a obtenu à l'été 2019 grâce à son amitié de longue date avec le milliardaire chinois Zhong Naixiong, le fondateur du groupe Nenking, un conglomérat spécialisé dans l'immobilier, qui détient Sochaux. Le club, qui accueillera demain (18 h 45) Saint-Étienne en Coupe de France, vit des heures agitées en coulisses, plaçant en première ligne Laurent.

« Dans un club comme le nôtre, un directeur sportif crée autant de problèmes qu'il en résout. »

Samuel Laurent, directeur général de Sochaux (Ligue 2)

 

 

 

Ainsi, il gère actuellement le départ surprise de son adjoint, Emmanuel Desplats, qui va rejoindre Dijon, mais aussi celui de son directeur sportif, Thomas Deniaud, en passe d'être licencié. Ce dernier ne sera sans doute pas remplacé, comme nous le révèle le directeur général (DG) de Sochaux, en réajustant sa veste noire : « Dans un club comme le nôtre, un directeur sportif crée autant de problèmes qu'il en résout. »

L'assurance avec laquelle il prononce cette phrase tranche avec les doutes qu'il affichait à son arrivée au FCSM, lorsqu'il avouait sa méconnaissance totale du ballon rond, au point de confondre la Ligue et le Trophée des champions. De sorte que, à son corps défendant, Laurent incarne presque le pire et le meilleur du football de notre époque. Le pire parce qu'il a été parachuté à la tête d'un club dans le cadre de logiques d'expansion économique transnationale sans aucun rapport avec le sport. Le meilleur parce que sa légitimité à diriger à Sochaux est incontestable, si l'on considère qu'il est né à Montbéliard et que son grand-père (Jean), dont il n'était pas proche, ainsi que son grand-oncle (Lucien, le premier buteur de la première Coupe du monde), ont évolué au FCSM dans les années 1930.

« Il était surnommé "Indiana Jones" à l'école car il passait son temps à raconter l'histoire des aventures qu'il allait vivre. »

Éric Laurent, ancien journaliste et père de Samuel Laurent

 

 

 

« C'est une histoire familiale d'une étrangeté absolue », reconnaît le fils de Jean, Éric Laurent, un ancien journaliste, qui nous a brièvement décrit l'enfance de son fils, Samuel : « Il était surnommé "Indiana Jones" à l'école car il passait son temps à raconter l'histoire des aventures qu'il allait vivre. À 16 ans, une fois son bac obtenu, il a arrêté ses études. »

Il ne les reprendra pas, préférant alors voyager à travers la Chine, seulement armé de ses maigres économies et de sa méthode Assimil pour apprendre le mandarin, une langue qu'il parle aujourd'hui couramment. Pour la suite de ses pérégrinations en Asie, sur lesquelles il ne souhaite pas s'appesantir, on s'appuie sur une vieille biographie de lui, visible sur amazon.fr : « Un voyage [...] le conduira finalement jusqu'à l'État Karen de Birmanie, alors plongé au coeur d'une guerre sans merci contre la SLORC (State Law & Order Restauration Council), la junte militaire de Rangoon. Face aux horreurs de ce conflit, Samuel Laurent décidera de prendre les armes au sein de la guérilla Karen, la KNLA (Karen National Liberation Army). »

Un épisode confirmé par son père : « J'ai vu des photos de lui dans les tranchées avec les Karens, ça m'a terrifié. » Mais il y a un problème. En décembre 2014, le compte Twitter de la KNLA affichera à son sujet le message suivant : « Djihadisme : si tu mens, nous nous en moquons. Mais ta fausse participation à notre combat, cela nous importe. Efface tes mensonges ! »

À l'époque, Laurent était en effet au coeur d'une polémique en France après la publication d'un article de Libération dénonçant les approximations contenues dans ses 3 ouvrages consacrés au djihadisme et au risque terroriste en France : Sahelistan, donc, mais aussi Al-Qaïda en France et L'État islamique.

« J'avais rencontré un islamiste avec qui j'ai gardé contact, Mohamed El-Gharabi, qui dirigeait une brigade armée à Benghazi. Je dis toujours à ma femme : "Si un jour tu es en danger, je t'enverrai chez lui sans problème". »

Samuel Laurent, directeur général de Sochaux (Ligue 2)

 

 

 

Si, avec le recul, le DG de Sochaux ne modifierait rien de ce qu'il a écrit dans ses livres, il regrette malgré tout de les avoir publiés : « Cela a été l'erreur de ma vie, je n'aurais pas dû me mettre en lumière. » Dans les années qui ont suivi, il s'est d'ailleurs fait oublier, continuant d'arpenter, pour le compte de riches investisseurs, des zones à risque en Afrique ou en Libye, ce pays qu'il adore. « Quand vous devenez ami avec un Libyen, c'est plus fort que ce que vous pourrez connaître ailleurs, explique-t-il. J'avais rencontré un islamiste avec qui j'ai gardé contact, Mohamed El-Gharabi, qui dirigeait une brigade armée à Benghazi. Je dis toujours à ma femme :'"Si un jour tu es en danger, je t'enverrai chez lui sans problème". »

Cette manière de fonctionner à l'affectivité et de s'exprimer sans fard a suscité des réactions contrastées en Franche-Comté. Cédric Perrin, le sénateur du Territoire de Belfort voisin, a été conquis par le personnage : « Il est constructif. Il a conscience que le club doit renouer avec son identité locale, perdue depuis sa vente par Peugeot (en 2015). En ce sens, il est positif que Samuel Laurent a, par exemple, organisé la venue de 100 000 masques de Chine, en mai 2020, qui ont été offerts à l'hôpital Nord Franche-Comté. »

« Je ne sais pas pourquoi vous faites(son)portrait [...] Il y a sûrement des personnes qui servent le football qui mériteraient d'être mises en avant. »

Jacques Rousselot, ancien président de Nancy (Ligue 2)

 

 

 

Au sein du FCSM, certains soulignent qu'il a aussi eu raison de mettre publiquement la pression à son coach Omar Daf (qui n'a pas souhaité répondre à nos questions) après une défaite à Châteauroux (1-2, le 21 novembre 2020) : son coup de sang avait suscité une mobilisation des joueurs autour de leur entraîneur, concrétisée par un large succès contre Le Havre (4-0, le 28 novembre).

Mais d'autres salariés du club se plaignent de son caractère tempétueux qui s'exprime parfois en loge, les soirs de match. Ce qui a valu à Laurent d'échanger des noms d'oiseau avec des responsables d'autres clubs, comme Jacques Rousselot. L'ancien président de Nancy (Ligue 2) a lui aussi refusé de nous répondre, indiquant par texto : « Je ne sais pas pourquoi vous faites (son) portrait [...] Il y a sûrement des personnes qui servent le football qui mériteraient d'être mises en avant. » Ses contempteurs ajoutent que sa participation, en octobre 2020, à une rixe devant un restaurant à Montbéliard, a nui à l'image du FC Sochaux.

lire aussiLe directeur général de Sochaux impliqué dans une rixe

Il faut préciser que cette altercation, au cours de laquelle il a reçu des coups de pied dans la tête, trouvait son origine dans une remarque déplacée du DG auprès d'une serveuse à qui il avait proposé de payer « en nature ». « Ça ne se reproduira plus », lâche le dirigeant sochalien, pas forcément beaucoup plus disert quand on l'interroge sur les ambitions extra-sportives de Nenking en Franche-Comté : « On travaille avec les élus sur un grand projet gigantesque, un projet immobilier, mais pas que... » On lui demande alors si la gestion de tels dossiers, manifestement complexes, ne le rend pas nostalgique de son passé de baroudeur. « Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, répond-il, moi qui pensais que la vie de bureau, c'était l'enfer, mais aujourd'hui, je suis épanoui dans ce que je fais. » Même Indiana Jones a fini un jour par ranger son lasso.

[jb25]

 

L'Equipe du 10/02/2021   Portrait : Samuel Laurent, directeur général du FC Sochaux, de Benghazi à Bonal Le petit-neveu du 1er buteur de l'histoire de la Coupe du monde dirige le FC Sochaux Montbéliard (Ligue 2) depuis 2019. Cet ancien baroudeur, passionné par la Libye, est aussi l'auteur de livres controversés.

 

 

Samuel Laurent. (P. Lahalle/L'Équipe)

Pierre-Étienne Minonzio10 février 2021 à 00h00

Alors qu'il pose devant le photographe de L'Équipe, Samuel Laurent lui suggère, goguenard, de « photoshoper » les clichés dans le but de faire disparaître son embonpoint naissant. La scène s'est déroulée vendredi dernier, dans le hall d'un hôtel de Beauvais où résidait l'équipe du FC Sochaux-Montbéliard (Ligue 2), quelques heures avant qu'elle affronte Chambly (4-1). Sur le moment, on n'a pas pu s'empêcher de penser que le directeur général du FCSM aimerait aussi sans doute « photoshoper » son passé s'il le pouvait, histoire de faire disparaître les traces de périodes qu'il rechigne aujourd'hui à évoquer.

Ainsi, cet ancien baroudeur, témoin direct de conflits armés en Asie et au Moyen-Orient - qui avait raconté dans un livre (Sahelistan, 2013) son périple à Benghazi, l'effervescent foyer de la contestation anti-Kadhafi, peu après la chute du tyran libyen -, souhaite désormais être uniquement perçu comme le patron d'une institution du foot français. Un poste qu'il a obtenu à l'été 2019 grâce à son amitié de longue date avec le milliardaire chinois Zhong Naixiong, le fondateur du groupe Nenking, un conglomérat spécialisé dans l'immobilier, qui détient Sochaux. Le club, qui accueillera demain (18 h 45) Saint-Étienne en Coupe de France, vit des heures agitées en coulisses, plaçant en première ligne Laurent.

« Dans un club comme le nôtre, un directeur sportif crée autant de problèmes qu'il en résout. »

Samuel Laurent, directeur général de Sochaux (Ligue 2)

 

 

 

Ainsi, il gère actuellement le départ surprise de son adjoint, Emmanuel Desplats, qui va rejoindre Dijon, mais aussi celui de son directeur sportif, Thomas Deniaud, en passe d'être licencié. Ce dernier ne sera sans doute pas remplacé, comme nous le révèle le directeur général (DG) de Sochaux, en réajustant sa veste noire : « Dans un club comme le nôtre, un directeur sportif crée autant de problèmes qu'il en résout. »

L'assurance avec laquelle il prononce cette phrase tranche avec les doutes qu'il affichait à son arrivée au FCSM, lorsqu'il avouait sa méconnaissance totale du ballon rond, au point de confondre la Ligue et le Trophée des champions. De sorte que, à son corps défendant, Laurent incarne presque le pire et le meilleur du football de notre époque. Le pire parce qu'il a été parachuté à la tête d'un club dans le cadre de logiques d'expansion économique transnationale sans aucun rapport avec le sport. Le meilleur parce que sa légitimité à diriger à Sochaux est incontestable, si l'on considère qu'il est né à Montbéliard et que son grand-père (Jean), dont il n'était pas proche, ainsi que son grand-oncle (Lucien, le premier buteur de la première Coupe du monde), ont évolué au FCSM dans les années 1930.

« Il était surnommé "Indiana Jones" à l'école car il passait son temps à raconter l'histoire des aventures qu'il allait vivre. »

Éric Laurent, ancien journaliste et père de Samuel Laurent

 

 

 

« C'est une histoire familiale d'une étrangeté absolue », reconnaît le fils de Jean, Éric Laurent, un ancien journaliste, qui nous a brièvement décrit l'enfance de son fils, Samuel : « Il était surnommé "Indiana Jones" à l'école car il passait son temps à raconter l'histoire des aventures qu'il allait vivre. À 16 ans, une fois son bac obtenu, il a arrêté ses études. »

Il ne les reprendra pas, préférant alors voyager à travers la Chine, seulement armé de ses maigres économies et de sa méthode Assimil pour apprendre le mandarin, une langue qu'il parle aujourd'hui couramment. Pour la suite de ses pérégrinations en Asie, sur lesquelles il ne souhaite pas s'appesantir, on s'appuie sur une vieille biographie de lui, visible sur amazon.fr : « Un voyage [...] le conduira finalement jusqu'à l'État Karen de Birmanie, alors plongé au coeur d'une guerre sans merci contre la SLORC (State Law & Order Restauration Council), la junte militaire de Rangoon. Face aux horreurs de ce conflit, Samuel Laurent décidera de prendre les armes au sein de la guérilla Karen, la KNLA (Karen National Liberation Army). »

Un épisode confirmé par son père : « J'ai vu des photos de lui dans les tranchées avec les Karens, ça m'a terrifié. » Mais il y a un problème. En décembre 2014, le compte Twitter de la KNLA affichera à son sujet le message suivant : « Djihadisme : si tu mens, nous nous en moquons. Mais ta fausse participation à notre combat, cela nous importe. Efface tes mensonges ! »

À l'époque, Laurent était en effet au coeur d'une polémique en France après la publication d'un article de Libération dénonçant les approximations contenues dans ses 3 ouvrages consacrés au djihadisme et au risque terroriste en France : Sahelistan, donc, mais aussi Al-Qaïda en France et L'État islamique.

« J'avais rencontré un islamiste avec qui j'ai gardé contact, Mohamed El-Gharabi, qui dirigeait une brigade armée à Benghazi. Je dis toujours à ma femme : "Si un jour tu es en danger, je t'enverrai chez lui sans problème". »

Samuel Laurent, directeur général de Sochaux (Ligue 2)

 

 

 

Si, avec le recul, le DG de Sochaux ne modifierait rien de ce qu'il a écrit dans ses livres, il regrette malgré tout de les avoir publiés : « Cela a été l'erreur de ma vie, je n'aurais pas dû me mettre en lumière. » Dans les années qui ont suivi, il s'est d'ailleurs fait oublier, continuant d'arpenter, pour le compte de riches investisseurs, des zones à risque en Afrique ou en Libye, ce pays qu'il adore. « Quand vous devenez ami avec un Libyen, c'est plus fort que ce que vous pourrez connaître ailleurs, explique-t-il. J'avais rencontré un islamiste avec qui j'ai gardé contact, Mohamed El-Gharabi, qui dirigeait une brigade armée à Benghazi. Je dis toujours à ma femme :'"Si un jour tu es en danger, je t'enverrai chez lui sans problème". »

Cette manière de fonctionner à l'affectivité et de s'exprimer sans fard a suscité des réactions contrastées en Franche-Comté. Cédric Perrin, le sénateur du Territoire de Belfort voisin, a été conquis par le personnage : « Il est constructif. Il a conscience que le club doit renouer avec son identité locale, perdue depuis sa vente par Peugeot (en 2015). En ce sens, il est positif que Samuel Laurent a, par exemple, organisé la venue de 100 000 masques de Chine, en mai 2020, qui ont été offerts à l'hôpital Nord Franche-Comté. »

« Je ne sais pas pourquoi vous faites(son)portrait [...] Il y a sûrement des personnes qui servent le football qui mériteraient d'être mises en avant. »

Jacques Rousselot, ancien président de Nancy (Ligue 2)

 

 

 

Au sein du FCSM, certains soulignent qu'il a aussi eu raison de mettre publiquement la pression à son coach Omar Daf (qui n'a pas souhaité répondre à nos questions) après une défaite à Châteauroux (1-2, le 21 novembre 2020) : son coup de sang avait suscité une mobilisation des joueurs autour de leur entraîneur, concrétisée par un large succès contre Le Havre (4-0, le 28 novembre).

Mais d'autres salariés du club se plaignent de son caractère tempétueux qui s'exprime parfois en loge, les soirs de match. Ce qui a valu à Laurent d'échanger des noms d'oiseau avec des responsables d'autres clubs, comme Jacques Rousselot. L'ancien président de Nancy (Ligue 2) a lui aussi refusé de nous répondre, indiquant par texto : « Je ne sais pas pourquoi vous faites (son) portrait [...] Il y a sûrement des personnes qui servent le football qui mériteraient d'être mises en avant. » Ses contempteurs ajoutent que sa participation, en octobre 2020, à une rixe devant un restaurant à Montbéliard, a nui à l'image du FC Sochaux.

lire aussiLe directeur général de Sochaux impliqué dans une rixe

Il faut préciser que cette altercation, au cours de laquelle il a reçu des coups de pied dans la tête, trouvait son origine dans une remarque déplacée du DG auprès d'une serveuse à qui il avait proposé de payer « en nature ». « Ça ne se reproduira plus », lâche le dirigeant sochalien, pas forcément beaucoup plus disert quand on l'interroge sur les ambitions extra-sportives de Nenking en Franche-Comté : « On travaille avec les élus sur un grand projet gigantesque, un projet immobilier, mais pas que... » On lui demande alors si la gestion de tels dossiers, manifestement complexes, ne le rend pas nostalgique de son passé de baroudeur. « Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, répond-il, moi qui pensais que la vie de bureau, c'était l'enfer, mais aujourd'hui, je suis épanoui dans ce que je fais. » Même Indiana Jones a fini un jour par ranger son lasso.

 

Donc Daf reprend tout le volé sportif ?! Quelle erreur ! Donc je peux dors et déjà vous annoncé qu'il sera prolongé. Et pour longtemps vu toutes ses prérogatives renforcés.

[jb25]

Merde ! Je me suis trompé de bouton.

 

Je répondais au non remplacement de Deniaud avec ce commentaire.

 

Donc Daf reprend tout le volé sportif ?! Quelle erreur ! Donc je peux dors et déjà vous annoncé qu'il sera prolongé. Et pour longtemps vu toutes ses prérogatives renforcés.

[Cun's]

Euh... Ou alors y a un nouveau qui arrive en manager général...

[slow pulse boy]

Donc Daf reprend tout le volé sportif ?!

Bien sûr que non. Le volé sportif c'est l'arbitre de CdF 1959, Ledentu et consorts, notre non-repêchage il y a 7 ans, etc. Daf n'a pas à assumer tout ça.

[jb25]

 

Donc Daf reprend tout le volé sportif ?!

Bien sûr que non. Le volé sportif c'est l'arbitre de CdF 1959, Ledentu et consorts, notre non-repêchage il y a 7 ans, etc. Daf n'a pas à assumer tout ça.

 

Oui ok bon ! Je voulais dire tout le secteur sportif. Mais je crois que pour dire ça, le volé sportif peut aussi se dire.

[libertyord]

Mon résumé du journal des gros réacs.

La légitimité c'est le droit du sol (sochaux) et le droit du sang (des ancêtres au fcsm).

Mais le gars a arrêté ses études et ça c'est un super message pour le populo.

Et puis un petit parfum de françafrique et ça tombe bien, il est pote avec des LR.

Pour finir, gueulard, baston et vieux sage. 

 

Moralité : Vizcaino n'est pas parti .

[AndreAyew-FCSM]

Je pense que jb voulait parler du volley sportif. J'ai entendu dire que Daf voulait se remettre à ce sport.

[libertyord]

Je pense que jb voulait parler du volley sportif. J'ai entendu dire que Daf voulait se remettre à ce sport.

 

En tauromachie, on parle de veau laid sportif.

[jb25]

Euh... Ou alors y a un nouveau qui arrive en manager général...

Ca j'y crois pas, dans le sens où ça doit bien l'arrangé de plus avoir Deniaud dans pattes vu leurs différents griefs sur le Mercato, et aussi le faite qu'il ne sera pas remplacé. On veux clairement lui faire de la place.

[Cun's]

Pas sûr... Justement, je verrais bien faire de la place pour un manager plus... j'allais dire expérimenté mais pas forcément... En tout cas quelqu'un qui en en impose plus, du style Gourvennec dont on a parlé ici.
(Je ne dis pas que je veux Gourvennec, je ne le connais pas bien... Je veux quelqu'un qui exploite mieux l'équipe tout en proposant du foot, et je n'ai pas de nom à proposer).

[Lejeun]

L'échange entre spb et jb25, c'est du Devos.