Une fois n'est pas coutume, Pitau à l'honneur, j'en profite pour remonter son topic du fin fond des oubliettes !!
La frappe du Sochalien Romain Pitau a été élue comme le but de la journée par la LFP, «Le Parisien - Aujourd’hui en France», et «France 2 Foot».
Romain Pitau ne dissimule pas son plaisir. Raconter son but, celui qui lui permet d'être aujourd'hui primé par le jury du trophée du meilleur buteur composé du « Parisien » - « Aujourd'hui en France », France 2 Foot et la LFP est à l'évidence un véritable bonheur. «J'ai frappé une première fois mais j'ai été contré. Comme le ballon voyageait près de la surface, je suis resté là. Tout à coup, j'ai vu Micka (Isabey) qui allait le jouer de la tête, j'ai senti le coup. Je ne me suis pas posé de question, j'étais trop bien placé sur mon pied droit.»
Lui, le joueur de l'ombre, le récupérateur, le travailleur inlassable de cette équipe sochalienne depuis quatre saisons déjà, n'avait plus connu pareille sensation en Ligue 1 depuis la saison derrière (30e journée) à Troyes. «Mais j'ai tout de même marqué deux fois lors de notre parcours victorieux en Coupe de France (contre Lyon Duchère et à Monaco)», dit-il. Des buts souvent similaires, où, placé à l'orée de la surface, il attend ce ballon qui sort pour une frappe tendue et précise comme samedi dernier.
Si ce but acquis dans le temps additionnel a soulagé le FC Sochaux, il a apporté à ce trentenaire loué pour son professionnalisme et sa mentalité, une juste récompense. Guy Lacombe ayant réussi à lui faire quitter le chaud soleil niçois (2004), Romain Pitau s'est vite installé avec discrétion mais fermeté dans l'entrejeu sochalien et au sein de club franc-comtois auquel il correspond bien : « Je me sens bien à Sochaux. C'est vrai, j'en suis à mon quatrième entraîneur en quatre saisons. Si ce n'est pas évident pour travailler dans la continuité, je vois malgré tout que je garde à chaque fois leur confiance. »
Cent cinq matchs de championnat lors des trois dernières saisons attestent de la place prise par ce garçon humble, soucieux à chacune de ses interventions de mettre le collectif en avant. Rarement blessé, toujours présent, il incarne le joueur de club idéal. «Buteur, c'est une sensation que je ne vis pas souvent. Sur le coup, c'est un plaisir particulier, une grosse émotion. Mais je retiens surtout le fait que mon but nous permet de ne pas décrocher au classement.»
Le président Plessis, qui, la saison dernière, a prolongé le contrat de son milieu de terrain d'une saison supplémentaire (jusqu'en 2009), ne doit pas le regretter.
© Le Parisien - Aujourd'hui en France