Un long article sur Perrin dans Foot365:
Alain Perrin a emmené Sochaux sur le podium de la Ligue 1 à la mi-saison. Un exploit qui remet le FCSM sur le devant de la scène et redore le blason d’un entraîneur décrié ces dernières saisons.
C’est l’histoire de deux traversées du désert. Celle du FC Sochaux, quinzième de Ligue 1 en fin de saison dernière après avoir remporté la Coupe de la Ligue en 2004 et celle d’un homme, Alain Perrin. Révélé sur le banc troyen, le technicien avait quitté la France par la petite porte après avoir été accusé d’harcèlement sexuel alors qu’il était encore l’entraîneur de l’OM. Licencié pour faute grave, il avait choisi l’exil. D’abord doré dans le club d'Al-Aïn aux Emirats arabes unis puis express du côté de Portsmouth entre avril et décembre 2005.
Réputé très autoritaire, ce fils de militaire a su convaincre le président sochalien Jean-Claude Plessis de lui faire confiance. Et il a eu raison. Car son bilan est flatteur à mi-saison. Sochaux n’a perdu qu’à quatre reprises en dix-neuf matchs et occupe surtout une inattendue troisième place. Ce qui n’était plus arrivé depuis 25 ans. Lucide, Alain Perrin refuse pourtant de s’enflammer. « L'objectif de figurer dans la première partie de tableau semblait réaliste, estime le coach doubien dans les colonnes de l’Est-Républicain. Mais jamais je n'aurais pensé qu'on puisse virer à mi-championnat sur la troisième marche du podium. Il reste à continuer dans cette ligne directrice. Tant qu'on affichera l'envie d'aller chercher les résultats, en s'appuyant sur la combativité et la solidarité, tout ira bien. Il ne suffit pas d'être beau à voir jouer, cela doit se combiner avec l'efficacité. La qualité de notre deuxième partie de championnat sera étroitement liée à nos performances à domicile. »
Pour mener sa tâche à bien, Alain Perrin s’est appuyé sur un groupe composé d’anciens comme Jérôme Leroy, Romain Pitau, ou encore Mickaël Isabey afin d’encadrer les plus jeunes. Des jeunes qui n’ont pas tardé à prendre le pouvoir, à l’image de Karim Ziani, véritable révélation de ce début de saison. Ce meneur de jeu algérien a retrouvé à Sochaux son ancien mentor de Troyes qui l’avait lancé dans le grand bain professionnel. En confiance, le voilà déjà avec sept buts au compteur et deux passes décisives. L’ancien meilleur joueur de Ligue 2 avec Lorient est devenu indispensable dans le collectif doubien. Et dans son sillage, il a emmené avec lui le jeune Birsa, auteur de deux passes décisives et de deux buts. Sans oublier le Brésilien Alvaro Santos (4 buts dont deux penaltys.) A eux maintenant de confirmer, dès la reprise en 2007, avec un périlleux déplacement à Saint-Etienne en trente-deuxièmes de finale de la Coupe de France. Car le plus difficile reste à venir. Et ça, Alain Perrin le sait bien…