Lens qui gagne encore grace à l'arbitrage...
Hey dugland , t'étais où samedi vers 14h30 ? Parmi le meilleur public de France avec les meilleurs supporters ?
« Ça devait être une fête, mais on nous a tout gâché. » Au lendemain du derby Lens-Valenciennes au stade Bollaert-Delelis, cette mère de famille de Denain ne cache pas son amertume. Son mari et son fils sont revenus de Lens complètement écœurés.
Ils étaient une dizaine à avoir fait le déplacement. Cinq jeunes âgés d’une vingtaine d’années, accompagnés de leurs paternels respectifs, tous du Denaisis, et deux amis de Maubeuge. « On est arrivé à midi, on a mangé sur place, puis on s’est rapproché du stade pour chercher notre entrée », raconte Nicolas. Il est alors 14 h 30.
Sur le parking, ils croisent un groupe d’une dizaine d’hommes. « L’un s’est approché et nous a demandés d’où on venait. On n’a pas eu le temps de répondre, Francis s’est pris un coup de poing sur le nez ! Les autres ont rappliqué. Mon père a couru en avant pour aller chercher les policiers. Ils sont très vite intervenus et ont évité le drame. » Trois hommes sont interpellés, tous sont des ultras lensois.
Dans les rangs des « visiteurs », deux blessés, dont un père de famille de 54 ans.
« Là, l’un des agresseurs a dit : «Arrêtez, ils sont des nôtres». »
Comble de l’histoire : en tombant, le blouson du quinquagénaire s’est ouvert, dévoilant une écharpe… sang et or. « Là, l’un des agresseurs a dit : «Arrêtez, ils sont des nôtres». » Eh oui, les visiteurs du Hainaut étaient venus soutenir leur club de cœur, le RC Lens. Et ne s’attendaient vraiment pas à se faire agresser par des supporters du même bord !
Résultat, la garde à vue des agresseurs a été prolongée jusqu’à dimanche soir, après confrontation. Les agresseurs ne reconnaissent pas les faits et expliquent leur interpellation par un malheureux concours de circonstances : « Nous étions au mauvais moment au mauvais endroit. » La justice tranchera. L’enquête se poursuit désormais en préliminaire, en attendant les certificats médicaux des victimes.