l'Est Républicain du 21/10/05
Zaïri en a marre !Non aligné depuis un mois et demi avec Sochaux, mis à l'écart de la sélection marocaine, Jaouad Zaïri va mal. L'attaquant annonce son intention de partir vite s'il ne joue pas...
MONTBÉLIARD. Bel entraînement matinal et ensoleillé hier, Jaouad Zaïri aligne quelques « gri-gri » dont il a le secret
mais le coeur, semble-t-il, n'y est plus.
L'international marocain ne peut cacher un visage un peu triste, pas vraiment dans son tempérament.
Pour Zaïri, c'est, en effet, la série noire. Titularisé une seule fois (face à Marseille) et n'ayant à son crédit que quatre apparitions en match officiel depuis le début de la saison, Jaouad Zaïri n'est plus rentré dans un match du FC Sochaux depuis le 11 septembre, justement la date de Sochaux-OM.
Depuis, le désert total, le dribbleur marocain ne semble plus faire partie des plans actuels.
Une période de mise à l'écart qu'il tente de vivre avec toute la philosophie nécessaire.
« Je me dis que c'est une épreuve qui m'est proposée, que c'est la volonté de Dieu. En ce moment, c'est le ramadan et je relativise. Je ne bois pas, je ne mange pas de la journée, cela me fais penser à tous les gens qui ont faim et soif dans le monde et pas seulement pendant le ramadan. »
Reste tout de même le football. Et là, Jaouad Zaïri cache de plus en plus difficilement de gros signes d'impatience.
« Ce qui m'arrive, je ne le comprends pas. Je ne comprends pas cette mise à l'écart. Si l'équipe était en haut de classement, j'admettrais qu'il faut garder les joueurs à leur poste. Mais vu notre situation, je pensais que l'on m'essayerais plus souvent dans l'équipe. Vraiment je ne voyais pas cette saison comme ça. »
Cette absence de matchs à Sochaux a bien sûr des conséquences sur ses sélections marocaines. « Là-bas, je suis en train de perdre ma place. C'est normal, je ne leur en veut pas. Le Maroc, c'est comme l'équipe de France, quand on ne joue pas dans son club, on ne joue pas en sélection. »
Jaouad Zaïri n'en fait plus mystère, ces relations avec Dominique Bijotat ne sont pas au beau fixe. « On ne me donne pas de raison à ma situation, c'est toujours le même genre de discours.
Je regrette Guy Lacombe, qui était un très bon coach qui savait me donner confiance. »
Pour Zaïri, si la situation se prolonge ainsi, le choix sera définitif. «
Si ça continue, je demande à partir. Je veux revoir le président pour en parler. Et dès le Mercato si possible. Le terrain, les matchs, me manquent terriblement. Et si je ne joue pas, je perds l'habitude de la compétition et de la qualité. Maintenant, je suis obligé de réagir. Si l'on ne me donne pas ma chance, je vais aller voir ailleurs. Je ne vois pas pourquoi je resterais ici dans cette situation. »
Un autre dossier délicat, que le FC Sochaux, qui n'avait pas besoin de ça, va devoir désormais gérer