Loin de moi de prétendre détenir la vérité par rapport à 2 grands économistes mais je vois tout de même 2 problèmes à la sortie de l'Euro et de l'UE.
1) Nous ne sommes pas auto-suffisants ce qui implique que nous devrons de toute manière continuer à fortement importer en grande quantité et la dévaluation de notre monnaie pourrait alourdir fortement la facture de l'ensemble des ménages dans bien des domaines.
2) L'équilibre des dépenses publiques n'étant pas prévu avant 2017 (et encore), sauf à mettre en place une politique de rigueur extrême (et dévastatrice), l'état va continuer à devoir emprunter pour assurer son train de vie et la sortie de l'UE risque de nous faire perdre une grande part de la crédibilité qu'il nous reste et j'ai la certitude que les taux d'intérêt rendraient cette dette impossible à rembourser donc à supporter.
1) Nous n'importons que 30 % de notre consommation donc si nous sommes, comme chaque pays, aussi dépendant des importations, ça n'est pas dans des proportions considérables non plus. De plus, si une dévaluation entraîne une hausse des prix sur les produits importés, celle-ci concerne la valeur du produit à l'arrivée dans le pays. Il y a ensuite toute une chaîne économique à l'intérieur du pays qui donne de la valeur au produit (acheminement, transformation, commercialisation, salaires + cotisations et bénéfice).
Selon Jacques Sapir qui est plutôt un économiste reconnu et respecté, une dévaluation de 15 à 20 % entraînerait une inflation comprise entre 3 et 4 % sur l'année, contre environ 2 % actuellement.
D'un autre côté, une dévaluation nous rend beaucoup plus compétitif à l'exportation.
2) L'équilibre des finances publiques pose problème, c'est vrai. Et en 5 ans, nous sommes passés d'une dette de 1200 milliards à 1700 milliards, excusez du peu ! (et pourtant, le nombre de fonctionnaires a décru). L'assainissement par la rigueur et l'austérité montre en Grèce, au Portugal ou en Espagne que ça ne fonctionne pas car ça conduit à une récession, voire une dépression et la baisse brutale de la consommation plombe plus encore les finances publiques.
Une des solutions est d'en finir avec la dépendance des Etats vis à vis des banques, histoire de ne plus se voir appliquer des taux importants et l'objet de spéculation. Et celà passe par l'abrogation de loi "Rotschild" qui oblige à se financer sur les marchés.
C'est la banque de France qui deviendrait le prêteur du Trésor.
On vient d'assister, au cours des dernières semaines, à une injection massive de liquidités (planche à billet du coup) par le biais de 2 opérations de prêts de 500 milliards chacunes de la BCE aux banques. En gros, la BCE a créé 1000 milliards remboursables sur 3 ans et à 1 % à destination des banques, charge à elles d'alimenter les marchés. Joli cadeau.
Donc plutôt que de monétiser à 1 % pour les banques qui refacturent à 4, 6 ou 8 % en fonction de l'emprunteur et se font une marge d'enfer, autant les zapper.
Et ça ne peut se faire dans le cadre de l'UE dont un des objectifs est justement de servir les banques en imposant la doctrine du libéralisme comme un mode de gouvernance.
En gros