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Sur le fond, je suis d'accord concernant les conditions de la détention provisoire. Encore qu'il est difficile d'obtenir des résultats sans être un minimum pragmatique.
Mais je ne pense pas qu'Eva Joly ait soumis Le Floch Prigent à un régime plus dur que celui auquel sont soumis les délinquants habituels. C'est pour cela qu'utiliser cet argument pour la discréditer n'est à mon avis pas honnête, de même que celui qui consiste à se référer au film de Chabrol pour définir sa personnalité. Il y a certainement beaucoup de choses qui peuvent lui être repprochées, notamment, à mon avis un certain opportunisme politique. Mais il n'en reste pas moins que dans une société dans laquelle il vaut mieux être puissant pour échapper à la justice, elle a été une des rares à nous laisser espérer que la phrase de La Fontaine n'était plus d'actualité.
On n'a pas attendu Madame Joly pour s'en prendre aux scandales politico-financiers.
Le procureur Montgolfier, le juge Jeanpierre et le juge Halphen et d'autres encore...
Et ce n'est pas seulement le film, par ailleurs fort bien documenté. Il est acquis que Madame Joly a violé des dispositions de la convention européenne des droits de l'Homme en refusant à ce prévenu son traitement contre une maladie de peau (le psoriasis, si je ne m'abuse).
Enfin, il est tout de même piquant que, alors qu'un Premier ministre fustige sa double-nationalité, tu trouves l'angle du respect de l'humanité malhonnête. Finalement, attaquer Joly, c'est mal, quoi.
La femme de Fillon ayant elle même la double nationalité franco-galloise , on ne voit pas pourquoi notre premier ministre risquerait une scène de ménage pour se "faire" Eva Joly.
Et pourquoi donc l'hypothèse "acquis tardivement " vs " tombé dans la marmite tout petit" ne jouerait pas ?
Moi même, je trouve dégueulasse que les américains éxécutent autant de dindes pour Thanksgiving alors que la tuerie de chapons à Noel me semble dans l'ordre naturel des choses.
Par ailleurs, tout le monde critique les préjugés alors que par définition, ils font partie du principe de précaution par ailleurs très en vogue dans la société.