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FOOTBALL - L’entraîneur de Sochaux est optimiste quant à la capacité de son équipe de sauver sa tête alors qu’elle est avant-dernière…Avant-dernier de Ligue 1 avec quatre victoires en vingt-six matchs,
Sochaux peut tout de même encore croire au maintien. A douze journées de la fin, l’équipe d’Hervé Renard n’est qu’à cinq points d’Evian, premier non-relégable. Alors que ses joueurs ont retrouvé une dynamique positive,
le coach sochalien affiche son optimisme avant de recevoir Bordeaux, samedi.
Votre équipe a-t-elle plus de confiance avec ses récents résultats positifs (une défaite en cinq matchs de Ligue 1) ?En 2014, nos résultats sont bien meilleurs. On reste sur trois victoires en quatre matchs à domicile. Ce sont des performances importantes
par rapport à celles catastrophiques du début de saison. Samedi, on va avoir à faire à une belle équipe avec de belles individualités. Mais nous n’avons qu’une chose à penser, c’est de garder notre invincibilité chez nous.
Dans votre situation, vous vous appuyez sur tous les signaux positifs possibles ?Ce ne sont pas que des signaux, ce sont des faits réels. On gagne des matchs, dans le jeu, c’est mieux. On part de loin mais on y croit même si, quelque soit l’adversaire, on n’a pas le droit à la moindre erreur.
Sentez-vous cette tradition du maintien dans ce club habitué aux retournements de situation ?Je n’ai jamais vu quelqu’un au club perdre sa sérénité ou son sang-froid même au plus mal de la situation. Que ce soient le président ou les employés, ils savent que le travail paie. Il y a sans doute plus de patience qu’ailleurs. Mais il ne faut pas trop jouer avec le feu quand même. Cette année, on part de plus loin que d’habitude.
Votre première mission en arrivant était de travailler psychologiquement, aujourd’hui considérez-vous que c’est terminé et qu’il n’y a plus que le sportif qui compte ?Oui, maintenant c’est simplement un travail sportif. Je pensais résoudre ce problème mental plus rapidement. Je dois sans doute avoir mes torts mais aujourd’hui, on n’y pense plus car mentalement on a beaucoup progressé.
Vous avez déclaré que quoi qu’il arrive, vous ne resterez pas au club. Quelles conséquences, positives ou négatives cela peut-il engendrer ?Déjà, c’est un discours qui est le plus franc possible. Certains n’ont pas aimé mais depuis que j’ai annoncé ça, on a pris quatre points sur six. Il n’y a aucune excuse à prendre. Avant, l’équipe n’avait gagné que deux matchs. Personne ne peut me reprocher ma motivation. Si tout le monde avait la même, on avancerait beaucoup plus vite.
En quoi ce challenge vous plaît-il ?Tout ce qui est difficile, je prends du plaisir. J’adore relever ce défi, faire des choses irréalisables. Alors, c’est vrai, je peux me brûler mais j’y crois. Tous les médias, et à juste titre, nous voyaient déjà condamnés en Ligue 2. Moi, je vous le dis sincèrement, je crois que l’on va se maintenir. On saura si j’ai tort ou raison le 17 mai [soir de la dernière journée de Ligue 1].
C’est votre parcours qui vous pousse à cet optimisme ?Ce club surtout. La confiance des gens qui donnent des signes positifs. J’ai été surpris par certains comportements de résignation. Je peux comprendre que l’on ne soit pas bon mais d’être résigné, non. Quand on a la chance inouïe d’être footballeur pro, ce n’est pas possible de venir à l’entraînement comme si on va à l’usine.