Psg / GUY lacombe :« Je ne suis qu’une pièce du puzzle »mer 28 déc, 20h14
Le nouvel entraîneur du PSG a connu ce mercredi sa première conférence de presse au Camp des Loges devant une multitude de journalistes. Il a présenté son staff technique et ses premières réflexions sur le travail à effectuer dans les prochains jours. Il veut que chacun s’intègre dans un défi collectif pour glaner une place en Ligue des Champions la saison prochaine. A son arrivée en salle de presse, les supporters présents au Camp des Loges ont invectivé Guy Lacombe. « Paysan, paysan », « Guy Lacombe démission », « Guy Lacombe en Ligue 2 » « Virez Lacombe » et autres amabilités lui sont arrivées aux oreilles. A sa sortie, bis repetita. Pas contrarié, il ira signer quelques autographes et tournera les talons. Toujours accompagné de quolibets. Entre temps, il a accepté de répondre à nos questions. Guy Lacombe, comment ressentez-vous les conditions particulières de votre arrivée au PSG ?Je n’ai pas trop de sentiments vis-à-vis de cela. C’est un peu normal par rapport à Lolo (Fournier). Je crois que tout le monde sait que mon arrivée se fait dans des conditions particulières. De toute façon, en cours de saison, c’est toujours particulier. Le contexte parisien également est particulier. J’ai beaucoup de respect pour le club mais ce n’est pas la lumière qui m’attire. Je veux progresser dans ma carrière. L’effectif de Paris est meilleur que ceux que j’ai eus à présent. Mais vous savez pour moi, le plus important, c’est le contexte avec les joueurs et ce qui va en découler.
Avez-vous déjà discuté avec les joueurs ?Avant l’entraînement, j’ai parlé quelques minutes avec eux. Mais vous savez, les grands discours… C’est surtout sur le terrain que cela se passe. Ils ont un challenge important à relever individuellement à travers un challenge collectif. Si cela se passe bien, tout le monde sera gagnant. C’est le but de l’opération. C’est un défi collectif et je ne suis qu’une pièce du puzzle.
Que leur avez-vous dit ?J’ai rappelé ma situation. Avais-je le choix ? J’étais un entraîneur sans travail. Ensuite, j’ai dit tout le bien que je pensais de cet effectif. Ils aimaient bien un entraîneur et c’est tout à leur honneur d’avoir soutenu Laurent Fournier. Maintenant, il faut souhaiter que Lolo soit bien entouré parce que c’est un passage difficile. Je connais cela. Je souhaite qu’il rebondisse vite. Moi, j’arrive dans un club où il y a un effectif certes intéressant mais auquel on va demander beaucoup pour gagner des matchs.
Cela doit vous faire plaisir de retrouver le chemin de l’entraînement. Est-ce quelque chose qui vous manquait ?Pour être franc, le stress des terrains ne me manquait pas du tout. Par contre, travailler avec les joueurs, donner des orientations sur le plan football, c’est quelque chose que j’aime bien. Donc oui !
Le club peut-il finir deuxième du championnat ? Beaucoup de clubs vont rechercher cette deuxième place. On est à un point du deuxième. Il faut être objectif, la situation n’est pas dramatique du tout. C’est un challenge difficile mais aussi excitant pour eux.
Le challenge est-il de faire mieux que Laurent Fournier ?Je le répète, c’est un challenge collectif. On n’enlèvera pas les points qu’a pris Lolo. Je ne veux pas les enlever, je veux les garder (sourire). C’est une continuité. Il faut que les joueurs améliorent cela parce que je pense qu’il faudra un peu plus de points dans cette seconde partie de saison pour pouvoir atteindre l’objectif fixé.
Comment avez-vous jugé le PSG depuis le début du championnat ?Dans l’ensemble, j’ai vu un match au Parc face à Strasbourg. J’en ai regardé d’autres à la télévision comme tout le monde. Il y a eu des matchs vraiment intéressants et puis d’autres moins bons. Comme beaucoup d’équipes cette année. C’est un petit peu des résultats en dents de scie, comme toutes les équipes qui vont lutter pour la merveilleuse deuxième place.
A quoi selon vous est dû cette inconstance ?On va rentrer dans ce groupe. On va essayer de voir les affinités, les complémentarités, voir ce qu’on peut améliorer dans le jeu. C’est ce que j’appelle la cuisine interne. Pour ça, il faut vraiment être à l’intérieur. Pour le moment, je ne peux pas vous en dire plus.
Quel regard extérieur avez-vous sur le débat sur l’entente Kalou-Dhorasoo ?Deux bons joueurs doivent pouvoir jouer ensemble et doivent aimer jouer ensemble. C’est peut-être un problème de place, de fixation, d’ancrage. Il faut peut-être un peu plus jouer ensemble. On verra au fil du temps et du jeu. Bonaventure Kalou est suspendu face à Sochaux et après, il part à la CAN. Ça risque d’être compliqué pour trouver des affinités mais je pense que comme Vikash et d’autres, ce sont des joueurs de talents. J’espère qu’ils auront l’intelligence de vouloir donner un peu plus l’un à l’autre. A travers cela, chacun va en tirer profit.
Tactiquement ? Y aura-t-il des changements par rapport à Laurent Fournier ?Le système de jeu, c’est une aide pour les joueurs. C’est l’animation qui est importante. Lors des moments cruciaux, ils ont besoin d’un socle. On va essayer de voir ce qui est le mieux. Mais l’organisation peut s’adapter. Par contre, je suis un adepte de la zone et le PSG ne va pas jouer en marquage individuel.
Comment définiriez-vous votre caractère ?Je pense qu’il y a peu de personnes qui me connaissent vraiment. Je pense avoir du caractère mais je ne pense pas qu’on puisse entraîner sans en avoir. C’est impossible. Après, je dois m’adapter aux joueurs. Mais eux aussi doivent s’adapter à ce que je propose. Jusqu’à présent, ceux qui ont adhéré à cela ne sont pas trop mécontents.
Parlons transferts. Fabrice Pancrate, que vous avez lancé à Guingamp, est-il sur le départ ?Ce n’est pas aussi tranché que cela. Fabrice actuellement a une demande de prêt. C’est quelqu’un que je connais un peu même s’il a évolué depuis. C’est même bien ce qu’il a fait. Je pense qu’il pourrait être utile à l’effectif parisien.
Pourquoi avoir gardé Cyril Moine et Christian Mas dans votre staff et pas les autres (Dominique Leclerc, Boubacar Sarr et Houari Amri ) ?Ceux qui sont partis, ce n’est pas de mon ressort. Que ce soit bien clair. Cyril Moine est quelqu’un de reconnu dans le milieu. Il avait envie de travailler avec moi. J’avais la même envie, comme mes deux adjoints. Pour Christian Mas, je ne le connaissais pas. J’ai eu un entretien ce mercredi matin avec lui. Dans la mesure où j’ai senti qu’il avait une grande envie de travailler avec nous, il n’y avait pas lieu de remettre en question quoi que se soit.
Pouvez-vous nos présenté vos deux adjoints que sont Eric Blahic et Alain Blachon...Ils ont deux formations de professorat d’EPS. Eric Blahic est un entraîneur et à la fois un préparateur physique. Il a connu les moins de 17 ans. Il s’occupe de la partie technique. Il prend en charge également un secteur de jeu, par exemple l’attaque, quand moi j’en travaille un autre comme la défense. Alain Blachon travaille avec les blessés, les aide psychologiquement aussi. Il s’occupe également d’aller voir les adversaires et de tout le domaine vidéo. Mais ils ont bien d’autres particularités.