C'est pas dix ans après, c'est quelques mois après qu'on pouvait sérieusement mettre en doute les accusations contre le vaccin. Il a fallu plusieurs années pour en être raisonnablement absolument certains mais en fait jamais la fréquence d'apparitions de SEP n'a augmenté en France, même après la vaccination massive de 17,5 millions de personnes (!) entre 89 et 95 (je cite l'article de Brissonnet). Kouchner a réagi de façon purement démago et le bilan humain de cette décision se compte en centaines de vies, pour l'estimation la plus basse. Entre 100 000 et 150 000 personnes en France sont porteurs de l'hépatite B, souvent sans le savoir, et peuvent donc contaminer assez facilement ceux qui ont choisi de ne pas se faire vacciner ; assurant par la même un long avenir au virus (voir dans ce même article).
Pour en revenir à nos moutons, il n'y avait absolument aucune raison scientifique de retirer ce vaccin du marché (l'OMS ne s'est pas privée pour dire que c'était une belle décision à la con), si ce n'est la paranoïa relayée par les asso anti-vaccins et les médias, qui adorent ce genre de trucs. Pasteur a certainement pris un coup dans l'aile au niveau de l'opinion à l'époque, mais certainement pas au niveau des instances internationales, ni des professionnels de santé (les principaux acheteurs). Ce qui n'aurait assurément pas été le cas si le vaccin avait été reconnu dangereux par la suite.
Nan mais même des mois après, en terme d'image, le mal est fait.
Et Sanofi Pasteur est toujours debout.
Et tu sais, plusieurs lobo se sont vu retirer du marché plusieurs de leurs blockbusters (
Vioxx de Merck en 2004, Bextra de Pfizer,
Cholstat et Staltor de Bayer, etc...) et ils affichent toujours de gros bénéfices.
C'est d'ailleurs le paradoxe du secteur, qui affiche de
gros bénéfices financiers, mais un déficit d'image..
Tant que c'est pas l'inverse, ils s'en tapent un peu à mon avis.
Et à vrai dire, cette pandémie tombe à pic pour Sanofi Pasteur qui va pouvoir compenser les pertes du retrait de son Di Antalvic.
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