De mémoire, c'était plutôt du style: "S'ils n'aiment pas notre pays, qu'ils ne se privent pas pour le quitter".
C'est radicalement différent.
Le problème n'est pas la formule, mais l'idée. C'est faire un énorme amalgame entre insécurité et immigration. Et même si des jeunes issus de l'immigration foutent le bordel je ne vois pas où ils pourraient partir ou où on pourrait les renvoyer puisqu'ils sont Français comme toi et moi.
Ca s'appelle la lepénisation des esprits...
Je ne suis pas d'accord, mais tu t'en doutes déjà rien qu'en voyant que je t'ai répondu.
Bien sûr que s'ils ont la nationalité française, ils ne partent pas ou ne sont pas renvoyés.
Mais ce n'est pas à eux qu'il était fait référence.
Quant à la Lepénisation des esprits, c'est une expression qui m'a toujours étonné.
Comme si c'étaient les discours de Le Pen qui faisaient que les gens venaient à penser comme lui car incapables de penser et d'évoluer dans leurs pensées par eux-mêmes.
Les citoyens évoluent tout au long de leur vie, et leur perception des choses, leur approche en même temps. Ca te concerne, ça me concerne et ça concerne tout le monde en fait.
L'Aurel d'il y a 10 ans n'est pas le même que l'Aurel d'aujourd'hui, lequel sera encore différent dans 10 ans.
De plus en plus de gens ressentent un problème, ou un malaise, ou se posent des questions ou je ne sais quoi encore vis à vis de l'immigration. En faisant ou pas un lien avec l'insécurité, c'est très subjectif.
On peut ne pas être d'accord, mais c'est un fait indéniable.
Et seul le vote Le Pen leur permettait jusque là de montrer aux politiques ce qu'ils ressentaient et de les alerter sur le sujet. Voilà une des principales raisons de la montée du vote FN puisqu'on sait que l'immigration et l'insécurité est son fond de commerce.
Et comme Le Pen n'a jamais eu l'ombre d'une chance d'être élu président et encore moins d'avoir une majorité à l'assemblée nationale, beaucoup de nos concitoyens savaient ne prendre aucuns risques en votant pour lui tout en sensibilisant de plus en plus sur un sujet qui les préocupe.
Et çà, Sarkozy l'a parfaitement compris en s'emparant de ce thème.
Il conserve les voix des électeurs de droite convaincus (les moins pouvant désormais se tourner vers Bayrou), convainc ceux qui bien que sensible sur le sujet ne se résolvaient (?) pas à voter FN et ramène quelques électeurs modérés du FN qui voient en Sarkozy un autre moyen d'alerter sur le sujet.
Enfin, c'est mon avis, ça vaut ce que ça vaut.