Posté 30 mai 2005 - 09:08
2 communiqués : 1 du Parti Breton ( Remplacez Bretagne par Franche-Comté et vous aurez une grande partie de mon point de vue ) et 1 du Parti Fédéraliste ( sur la nécessité d'en venir à un noyau dur fédéral Européen ). Ce noyau dur peut se faire, j'appelle les partisans du NON pro Européen à réflechir dés maintenant à l'Europe qu'ils veulent ...
Communiqué du Parti Breton
Referendum : un mauvais coup pour l'Europe et pour la Bretagne
La « coalition des extrêmes » a réussi à bloquer la progression de l'Europe politique en obtenant une majorité de NON au référendum français sur la Constitution Européenne. C'est un mauvais coup pour l'Europe et pour la Bretagne. Les courants les plus rigides de la pensée politique française se sont unis pour refuser un projet de Constitution dont le grand architecte était pourtant un ancien Président de la République française et dans lequel nos partenaires européens avaient accepté maints compromis destinés à préserver l'exception française. Ceux-ci auront probablement du mal à comprendre cet « esprit de contradiction » poussé jusqu'à l'art. En Bretagne, il semble, à l'heure où nous écrivons, que le NON l'ait aussi emporté, même si l'écart est plus faible.
Le discours de peur distillé à l'envie par les tenants frileux de l'exception anti-démocratique française a trompé nombre de Bretonnes et de Bretons. Ce résultat est, sur un plan général, un désaveu cinglant pour la classe politique française, qui, d'ambiguïtés en mensonges, n'a pas su ou pas voulu expliquer l'Europe en construction. Repliée sur ses intérêts d'oligarchie hexagonale, elle a fait de l'Europe tantôt un épouvantail, tantôt un bouc émissaire pour ses propres manquements. Ce résultat doit aussi interpeller chaque Bretonne et chaque Breton. Sur une question essentielle pour notre avenir au quotidien, les enjeux politiciens français ont, encore une fois, pris le pas sur un débat serein concernant la place de la Bretagne en Europe et la construction d'un avenir plus respectueux de notre spécificité. C'est pour nous, à l'évidence, un rappel de l' urgence qu'il y a à doter la Bretagne d'une vie politique et institutionnelle propre. Urgence d'autant plus grande que les résultats de ce référendum montrent un écart réel entre la perception bretonne et celle du reste de l'hexagone.
Nous savons que de nombreux Bretons ont voté NON à la ConstitutionEuropéenne parce que celle-ci faisait la part trop belle aux états-nations comme la France. A ceux-là, comme à toutes celles et tous ceux qui ont voté OUI, et qui se trouvent aujourd'hui floués parce que seul le NON rigide et rétrograde de la France sera retenu par l'histoire, nous disons que cela ne doit plus durer.
Plus que jamais, la Bretagne doit faire entendre sa voix spécifique. Plus que jamais, la Bretagne doit se libérer des archaïsmes français. Plus que jamais, la Bretagne doit négocier elle-même son avenir avec ses partenaires européens. Nous invitons tous nos compatriotes qui veulent contribuer à faire renaître la Bretagne à rejoindre la seule force politique bretonne à la fois nationale et européenne. Nous les invitons à construire avec nous une véritable alternative politique pour assurer dans le futur la sauvegarde des libertés et de la prospérité de notre Bretagne.
Communiqué du Parti Fédéraliste
Le Non à la constitution: et maintenant ?
Le peuple français vient de dire non au traité constitutionnel européen.
Il est infiniment peu probable qu’il y ait renégociation nonobstant les chantres d’une pseudo-révolution antilibérale Car la moitié de nos partenaires, étant d’un autre avis, nous ont déjà consenti des concessions sur lesquelles ils ne voudront jamais revenir.
C’est donc le traité de Nice, désastreux pour tous, qui restera en vigueur.
Plus d’avancée démocratique, plus de Charte des droits fondamentaux, plus de simplification de la gouvernance.
Le Parti fédéraliste estime que, plus que jamais, seul un noyau fédéral démocratique au sein de l’Union à partir de la " vieille Europe ", comme l’ont proposé à maintes reprises nos amis allemands, permettra, par son poids au sein de l’Union, d’infléchir les contradictions entre finalités sociales de la personne et finalités économiques du marché.
Il appelle à se mettre en rapport avec lui tous ceux qui veulent ce noyau dur pour fonder une Europe non seulement sociale mais assez forte pour défendre notre identité culturelle et nos valeurs humanistes dans un monde de plus en plus avide de puissance financière et politique.