Sinon super reportage "Skinhead attitude". Franchement j'en ai appris beaucoup sur ce mouvement. Si j'avais le crane rasé, je pourrais presque répondre à la description originelle: aimer le ska, aimer danser, être antiraciste et d'origine ouvrière!
Ca c'est ce que tout le monde devrait être dans un monde parfait.
Plus sérieusement, ce genre de définition est un peu réductrice et même à la limite négationniste.
Les "original skinheads" (qui ne s'appellaient pas comme ça d'ailleurs, c'est un journaliste qui a trouvé le nom en 68 ou 69) étaient intéressés par deux trucs : les fringues et la musique, comme les mouvement de jeunesse les ayant précédés en Angleterre (Modernists, Teddy boys, Mods...). C'était leur unique philosophie.
L'idée qu'un skinhead doit absolument avoir un positionnement et un avis tranché sur tout et n'importe quoi vient des années 80, et de la réaction (salutaire certes) d'une bonne partie du mouvement face à l'instrumentalisation et aux dérives de certains. En gros, il faut choisir son camp, il faut être étiqueté... C'est une maladie très française d'ailleurs. T'es Red, faf, SHARP ou apo ? Heu rien, je suis skin et j't'emmerde.
Dire que tout skinhead qui se respecte est antiraciste militant et d'origine ouvrière c'est vraiment réducteur.. et faux !
Ce qui montre bien deux choses : les nazis ne savent définitivement pas s'habiller (rien qu'en cela, il ne peuvent être considérés comme skinheads) et le reportage qui démarre bien dévie comme toujours sur des types qui n'ont rien à voir même de loin avec les gens qu'on montre au début du reportage. Le rapport entre un adorateur de métal raciste en t-shirt du Texas et un jeune franc-comtois à la mise soignée et à la culture musicale élevée, il est où ?