D'un côté vous réclamez aux dirigeants, présidents, entraîneurs, sponsors, diffuseurs et joueurs de faire le nécessaire pour changer la donne, et de l'autre vous racontez que la DNCG n'est pas une excuse entendable. Et puis quoi encore ?
Tant que la France sera le seul pays où les clubs ne pourront plus s'endetter sans aucune limite, les présidents, entraîneurs, sponsors, diffuseurs et joueurs peuvent dès à présent danser le mambo, ils auront plus de chance de relever la barre qu'en tentant de construire quoi que ce soit.
Vous nous expliquez que notre championnat est faible et que nous sommes lamentables, et dans le même temps vous prétendez que le problème est mental, que nos entraîneurs sont des pisse-froids, qu'il n'y a pas la culture de la gagne. Je me répète : vous prenez les Girard, Montanier, Sagnol, Gourcuff, Antonetti ou Galtier pour des p'tites bites, sérieusement ? Vous imaginez qu'un Sagnol à Bordeaux, un Galtier à Sainté n'ont pas envie de remporter une League Europa ?
La culture que nous n'avons pas en France, c'est celui du dopage organisé, un pays encore fortement traumatisé par le Tour de France 98 où la lutte contre le dopage est devenue une sorte d'étendard un peu niais comme l'est celui de la pseudo-propagation des droits de l'Homme. Le dopage organisé, celui qui permet de ne pas pleurer "en Angleterre, championnat à 20, 2 coupes qui se jouent en match aller retour" parce que la récupération se fait de manière beaucoup plus aisée. Alors quand vous disposez, en plus, de 68 joueurs de niveau égal parce que la non-DNCG vous permet d'avoir 478 milliards de dettes, ne me parlez pas de mauvaise volonté ou d'attitudes de fiottards. Le dopage organisé, c'est aussi celui qui est encouragé et financé par les états dans les pays qui abritent par exemple les Pink Floyd de Kiev.
Bref, on est plus mauvais que les autres, et ceci pour divers facteurs. Mais l'auto-flagellation du "tout est toujours plus nul en France", il y a un moment où elle a sa limite. Ceux qui trouvent toujours que l'herbe est toujours plus verte ailleurs sont souvent ceux qui n'ont jamais été voir ailleurs.