Posté 06 décembre 2023 - 08:21
Ni Zemmour, ni Melenchon n'ont un pet de chances d'être élus.
Ce dernier a fait le choix de solidifier sa base électorale de premier tour en salopant son discours, ce qui lui permettra peut-être enfin de le franchir en récoltant 23%, mais il en récoltera alors 24 au second.
Marine Le Pen, elle, termine son travail de normalisation qui n'en est même pas un. Elle n'a strictement rien à faire sinon tenir ses troupes pour éviter les relents mauvais. Et même quand Jacobelli se comporte comme un Obergruppenfuhrer avec un député macroniste en le traitant de racaille sous prétexte de son teint halé, ça passe comme une sucrerie, dont Pascal Praud évite bien de mettre la main dedans, soit dit en passant.
Le seul suspense à ce jour est de savoir si le camp de la vieille garde politique qui va passer trois ans à se tirer dans les pattes pour savoir qui sera le successeur du souverain, ne se sera pas à ce point démonétisé pour être battu dès le premier tour par une "gauche" d'extrême-droite qui ne bataille même plus trop pour cacher son antisémitisme.
Dans un cas comme dans l'autre, entre le mépris viscéral ressenti à l'égard de Macron, du macronisme et du néolibéralisme, et le rejet profond de LFI par tous ceux qui ne les plébisciteront pas dès le premier tour, la figure rassurante pour une majorité de Français, c'est Le Pen.
Et oui, ça reste tout-à-fait stupéfiant d'écrire un truc comme ça.
Parce que moi, je suis comme deux ronds de flanc devant ce spectacle consternant.
"Hé camarade, si les jeux sont faits, au son des mascarades on pourra toujours se marrer !"