Posté 18 septembre 2010 - 16:47
Titulaire indiscutable du côté de Sochaux, Damien Perquis fait office de taulier dans le Doubs. Mais à 27 ans, le défenseur central de formation est à un tournant dans sa carrière. Rester chez les Lionceaux ou aller à l'étranger ? Voilà le dilemme qui pourrait se poser au natif de Troyes. Pour Foot Mercato, le joueur revient sur son début de saison, ses objectifs pour cet exercice sans oublier de faire le point sur ses envies pour le prochain mercato estival.
Foot Mercato : Tout d’abord Damien, comment allez-vous ?
Damien Perquis : Moi ça va merci, c’est gentil.
FM : Vous avez d’ores et déjà inscrit deux buts cette saison, un début qui doit vous ravir...
DP : Oui. Sur un plan personnel, c’est vrai que ça fait toujours plaisir de marquer. En tant que défenseur, on n’en a pas toujours l’occasion. J’étais suspendu pour la première journée, j’ai donc fait quatre matches. Donc oui, deux buts en quatre matches c’est toujours plaisant.
FM : Comment jugez-vous votre début de saison à titre personnel ?
DP : Ça va, je me sens bien. J’ai débuté au poste de milieu de terrain contre Saint-Etienne. J’ai fait une première mi-temps plutôt moyenne. Ensuite, j’ai redressé la barre. Après, je suis passé derrière contre Paris et il y a eu une belle victoire avec ce but que je marque. Après, contre Rennes, je me suis bien senti. Donc ça se passe plutôt bien.
FM : Vous avez la faculté de jouer au milieu de terrain et en défense. Où vous sentez-vous le plus à l’aise ?
DP : Je n’ai jamais caché que ma préférence allait pour le poste de défenseur central. Après, c’est sûr qu’au milieu de terrain je touche plus de ballons. Mais j’ai cette formation de défenseur central qui ne me permet pas forcément de me retrouver à l’aise dans certaines situations au milieu de terrain. Mais le coach m’a utilisé là et aujourd’hui j’ai pris quelques marques. Je n’ai donc plus le droit de trouver d’excuses si je ne suis pas bon à ce poste là.
FM : Comment vivez-vous l’absence de Teddy Richert ?
DP : C’est une situation difficile à vivre au quotidien parce que c’est quelqu’un d’important dans le vestiaire. Il a une place importante au sein du groupe. Le voir s’entraîner tout seul, ça fait un peu mal. En tant que cadre et personne respectée, c’est vrai que sa présence avant les matches rassure. Ça permet à certains d’avoir un peu plus de confiance en eux. C’est un vrai manque mais je pense que Mathieu (Mathieu Dreyer, le gardien numéro 2 de Sochaux, Ndlr) a montré qu’il avait le potentiel pour exister en Ligue 1.
FM : En parlant de Mathieu Dreyer, on sait que Sochaux a longtemps cherché un autre portier durant le mercato estival. Est-ce une situation difficile à gérer ?
DP : Pour lui, ça ne doit pas être facile. Quand on vous dit qu’on cherche un remplaçant alors que vous êtes numéro 2 à la base, ce n’est pas évident. Maintenant, il fait aujourd’hui de belles performances. Il ne faut qu’il s’arrête là, il faut qu’il continue. Le plus dur ce n’est pas d’arriver, c’est de rester. À lui de continuer à progresser et à réaliser de belles performances.
FM : Quels sont vos objectifs pour cette saison, que ce soit à titre individuel ou collectif ?
DP : Collectivement, c’est de faire une belle saison. Faire taire les détracteurs qui voient en nous une équipe qui va jouer en Ligue 2 l’année prochaine. Rester dans ce schéma de jeu qui est le nôtre, qui est un beau jeu, mais essayer peut-être d’être plus efficace à certains moments des matches, pour s’empêcher de perdre des points bêtement. Après, d’un point de vue personnel, continuer à réaliser de belles performances. Essayer d’éclater cette saison pour avoir peut-être de nouveaux challenges. J’ai 27 ans, c’est un âge où il faut se poser certaines questions. Maintenant, je suis bien à Sochaux. Je veux progresser avec cette équipe et faire quelque chose collectivement, ce qui me permettra d’avoir d’autres perspectives individuellement.
FM : On sait que beaucoup de personnes ont prédit une descente en Ligue 2 de Sochaux au terme de cet exercice. Arrivez-vous à le comprendre ?
DP : Ce constat là est fait parce que les gens se basent sur les saisons précédentes où on n’a vraiment joué que le maintien. Maintenant, ce sont des supposés spécialistes, qui croient tout savoir. Dès fois, c’est bien de laisser les gens parler. À nous de répondre à ça sur le terrain.
FM : Ces pronostics peuvent-ils vous donner une motivation supplémentaire ?
DP : Pour ma part, je n’ai pas besoin de ça pour me motiver. Après, les plus jeunes ont eu cette réaction de se dire qu’on allait leur montrer ce qu’on valait. Moi, ce n’est pas mon but. Mais c’est vrai que pour les jeunes, ça peut être une source de motivation supplémentaire.
La saison de la confirmation avant le départ ?
FM : Vous avez aujourd’hui 27 ans. Que comptez-vous faire au terme de cet exercice ?
DP : J’ai montré mon attachement au club en prolongeant jusqu’en 2013. J’ai eu deux-trois touches cet été par l’intermédiaire de mon agent. Il y a eu des contacts d’agent à agent. Mais ça n’est pas allé sur du concret. C’était juste des renseignements. Mais je sais qu’on fait attention à moi. Je veux donc continuer à travailler. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans le football. Le football, ça va vite. Koscielny a fait une grosse saison l’année dernière, et il a signé à Arsenal. À moi de tout faire cette saison pour, pourquoi pas, avoir des gens qui viennent taper à la porte du président de Sochaux. Peut-être, en fin d’année ou dans deux ans, tenter une expérience qui me changera de Sochaux et de la France.
FM : Vous seriez donc plus attiré par une expérience à l’étranger ?
DP : C’est intéressant pour tout footballeur de découvrir un football autre que celui de sa formation. Donc oui, l’étranger ça me tente. N’importe quel championnat me tente. C’est donc envisageable oui.
FM : Seriez-vous malgré tout plus tenté par un championnat en particulier ?
DP : Oui, j’ai toujours été fan de l’époque d’Eric Cantona à Manchester. J’ai toujours regardé le football anglais. Aujourd’hui, le football anglais ça reste un rêve. Et c’est vrai qu’aller là-bas, ce serait une belle performance dans ma carrière.
Khaled Karouri