Posté 14 mai 2011 - 20:52
Interview dans l'Est du jour:
"Passion et raison"
Alexandre Lacombe goûte au bonheur présent avec sérénité. La perspective d’une qualification européenne ne changera pas fondamentalement sa ligne de conduite.
La situation de Sochaux change de jour en jour en ce moment…
J’ai remarqué. Je suis le classement de temps en temps (sourire).
Il s’agit de votre première expérience de candidat à l’Europe. Qu’est-ce que ça change ?
Rien du tout. Sinon, ce serait le début des ennuis à mon sens. On a fait un gros mois d’avril, c’était un souhait. Ça continue, tant mieux. On apprécie sans aucune euphorie car on sait bien comme tout ceci est fragile. L’Europe, c’est devenu un objectif. Si on l’atteint tant mieux. Sinon, il ne faut pas que ce soit un drame.
Forcément, aujourd’hui vous devez anticiper sur les différents cas de figure ?
Non ça ne change rien fondamentalement. Je ne travaille pas pour le match du lendemain mais à moyen terme. Pour l’équipe de la saison prochaine mais pour la suivante aussi. Le danger serait de s’enflammer quand on parle d’Europe ou de déprimer et tout casser quand on est dans les profondeurs du classement. 15 e ou 5 e ce n’est pas la révolution. Si, il y a deux ans, j’avais tout flingué, on ne serait peut-être plus en L1. C’est là où je prolonge mon coach, où le groupe se tient ensemble. Et on s’en est sorti.
L’évolution du classement change-t-elle quelque chose dans la construction du court et du moyen terme ?
Moyen terme non. Du court terme oui. Mais ce seront des changements à la marge, pas fondamentaux. Il y a beaucoup de gens qui sont surpris de nous voir là. Mais ce qu’on a fait il y a un an, c’était pour bâtir une équipe performante.
Des convoitises vont peser sur plusieurs joueurs. Quel va être le levier pour cimenter tout ça ?
Le ciment marche pas mal pour le moment !
Vous avez déclaré Martin, le plus convoité, intransférable dans nos colonnes.
Je ne sais pas si c’est le plus convoité. Je ne suis pas à la veille d’avoir un coup de fil pour évoquer le cas d’un de nos joueurs. Pour avoir des joueurs brillants, il faut avoir aussi un peu d’argent. Et ne pas faire que promettre un salaire pour lui faire tourner la tête. Parfois, ça me vaut quelques critiques mais je suis obstiné. Aujourd’hui, je ne suis pas le seul à vouloir remettre un peu de morale, si tant est qu’on s’en soit écarté.
Où en êtes-vous avec Maurice-Belay ?
Il a eu une nouvelle offre où on a adapté un certain nombre de choses. J’attends sa réponse. Il va falloir que ça aille très vite. Si je ne l’ai pas d’ici mardi, on n’y arrivera pas.
Par rapport aux résultats du moment, le peu d’écho dans les médias nationaux…
Je ne suis pas d’accord. On est à peu près tous les jours dans L’Équipe aujourd’hui. Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir une équipe performante, pas de faire la Une. Tant que vous alimentez le buzz quand tout va bien, c’est super-sympa. Il y a aussi le revers de la médaille quand ça va moins bien et que vous avez fanfaronné. Là, on vous attend aussi, les exemples sont nombreux. Vivre avec passion et raison me va très bien.
« Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait » @ Mark Twain