Article éclairant dans L'est républicain. Les plus curieux taperont les noms cités sur google. 3 millions proposés "sous conditions" ont été repoussés poliment.
Un extrait :
" L’influence de l’avocat fiduciaire, la promesse non tenue d’une SCIC globale ou la stratégie mise en place pour sauver le club sont d’autres points de tensions. Sur l’objectif de montée en Ligue 2 sous deux ou trois ans pour survivre, Gonthier et Haulet regrettent « un pari sportif ». « Nous aurions préféré orienter les choses différemment, avec une SCIC globale et un plan de sauvegarde de l’emploi permettant de réduire les charges, quitte à mettre en sommeil le centre de formation », assume Cyril Haulet.
L'article :
Président de Marignane et actionnaire du FC Sochaux : l’histoire pas banale d’Aliaume Gonthier
Vendredi, le FC Sochaux croisera la route d’un de ses actionnaires ayant participé au sauvetage de l’été dernier. Aliaume Gonthier aurait aimé occuper un rôle plus central dans la reconstruction du club. Recalé, il est parti dans le Sud, où il est devenu président de Marignane. Un vrai sac de nœuds…
Marignane - FC Sochaux Vendredi (19 h 30)
C’est un sujet sensible, qui oblige à marcher sur des œufs, mais qui est aussi inévitable. Vendredi, à Marignane, le FC Sochaux va affronter le club présidé par un de ses actionnaires. Pas banal. L’actionnaire en question, Aliaume Gonthier, a apporté 260 000 € en août. Né à Beauvais et établi près de Bordeaux, où il tient un restaurant gastronomique, le trentenaire tient sa filiation avec le FCSM de son grand-père, qui l’emmenait à Bonal quand il était plus jeune. « Il a toujours gardé le club dans son cœur », assure un proche.
Sollicité, il n’a finalement pas répondu aux questions que nous voulions lui poser. Dommage. On aurait aimé aborder avec lui divers points, dont son projet avorté d’investir 3 millions de plus à Sochaux. « Une proposition sous conditions », telle que décrite à l’époque par Pierre Wantiez. Lesquelles ? Ses proches prétendent qu’il voulait juste devenir administrateur « et apprendre » et qu’il n’a donc jamais réclamé la présidence, ce que Jean-Claude Plessis réfute. « Et je ne souhaitais pas qu’il prenne la présidence », prolonge ce dernier.
Aujourd’hui, tout ce petit monde est « un peu fâché », décrit un autre actionnaire. « Structurer une entreprise à 46 actionnaires induit forcément des désaccords… ». Des désaccords largement sous-entendus par l’un des hommes forts du CA, Sandro Nardis, dès décembre : « sur 46 actionnaires, il doit y en avoir 42-43 qui sont parfaitement alignés et 2-3 qui ont une volonté de nuisance ». Aliaume Gonthier était sûrement de ceux-là, comme son acolyte Cyril Haulet.
Manque de transparence et projet différent
Ce dernier, originaire de Melisey et installé à Besançon, l’a rencontré à la table des actionnaires et l’a suivi à Marignane « bénévolement ». Aujourd’hui, le duo reproche notamment aux administrateurs un manque de transparence à l’égard du reste des actionnaires. « Sur ce point, je le comprends », concède Jean-Claude Plessis. « Mais tout le monde prend ses marques, l’organisation est toute fraîche, ça ne peut pas être parfait du jour au lendemain… »
L’influence de l’avocat fiduciaire, la promesse non tenue d’une SCIC globale ou la stratégie mise en place pour sauver le club sont d’autres points de tensions. Sur l’objectif de montée en Ligue 2 sous deux ou trois ans pour survivre, Gonthier et Haulet regrettent « un pari sportif ». « Nous aurions préféré orienter les choses différemment, avec une SCIC globale et un plan de sauvegarde de l’emploi permettant de réduire les charges, quitte à mettre en sommeil le centre de formation », assume Cyril Haulet.
En attendant, le début de la présidence Gonthier à Marignane est plutôt réussi sur le plan sportif. Le club, au bord du dépôt de bilan en décembre, a été autorisé in extremis à poursuivre sa route par la DNCG (une SCIC est d’ailleurs en préparation), et les résultats se sont améliorés, notamment avec l’émergence de Diawoye Diarra en attaque (14 buts). Dans le Sud, on présente le nouveau boss comme « dynamique et proche des joueurs et des supporters ».
Plessis : « Il s’occupe de son club et moi du mien »
Son style atypique en séduit, quand d’autres raillent son manque de vécu à ce poste stratégique et son appétence pour le jeu vidéo Football Manager. C’est le cas de Jean-Claude Plessis, qui dit n’avoir aujourd’hui « aucune relation » avec son homologue provençal. « Il a son club et je m’occupe du mien », résume le président du FCSM.
Avant le match de vendredi, le MGCB est retombé dans la zone rouge mais peut encore se sauver. Ce serait là une première étape dans cette quête de légitimité. Le personnage n’en restera pas moins clivant. La faute, aussi, aux affaires judiciaires auxquelles son nom est associé. Relaxé en appel dans une affaire de harcèlement moral à l’Intermarché de Château-Thierry en 2021, il vient de comparaître devant un tribunal, avec ses parents dans un dossier assez similaire au Super U de Biscarosse , pour des faits commis entre 2018 et 2021. La décision du tribunal sera connue en mai.
Sur le volet football, la réconciliation entre les deux camps, si elle doit avoir lieu un jour, prendra de toute façon du temps, à l’image de la polémique sur le prix des places en parcage visiteur. « Ils ont la main sur le club et on leur souhaite de parvenir à ramener Sochaux en L2 », conclut quand même Cyril Haulet. C’est un premier pas…