Je ne suis certainement pas un exemple (heureusement d'ailleurs), mais avant le premier tour j'avais un à priori positif sur Grudler... En cas de second tour Meslot / Grudler ou même Kern / Grudler, mon choix était fait.
Malheureusement, dans les derniers temps de la campagne, il n'en avait que contre Butzbach : il aurait pourtant pu défendre son programme sans descendre Butzbach !
Et le clou du spectacle, c'était quand même sa technique d'entre deux tours : démolition massive des deux autres candidats...
Butzbach a peut être porté plainte contre le blog de Grudler, mais sa technique n'était pas le cassage à tout va de l'adversaire....
Je pense au contraire que tu es un exemple. Les résultats parlent d'eux mêmes. Les électeurs de Grudler au premier tour ne l'ont pas tous suivi au second.
J'ai suivi cette campagne à distance, je n'ai pu lire que ce WE les batailles par journaux et tracts interposés. Quand j'ai lu le tract de Grudler ce WE, je me suis dis "merde, il s'est grillé". Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir encore et toujours voulu défendre son programme, que ce soit à la radio ou à la TV. Mais ce qui est resté en arrière goût, c'est cette campagne contre les adversaires.
La position de Butzbach était beaucoup plus simple. Il sortait vainqueur du premier tour, Kern s'était rallié à lui avec probablement un petit pourcentage d'électeurs et ils savaient pertinemment que Meslot allait lancer la bataille. Il n'avait aucun intérêt à rentrer dans cette guerre, il est donc resté en retrait à compter les points. Meslot a attaqué dès le soir du premier tour en appelant à une alliance, oubliant que cela faisait depuis 2001 qu'il ignorait son adversaire et qu'il s'est livré à des manoeuvres dans son dos. Mais pour l'électeur, l'image est : Meslot tend la main, Grudler ne la saisit pas. De même dans la semaine avec la rencontre des deux candidats. Ce qu'il en ressort, c'est que "Grudler s'est pris la grosse tête et qu'il veut la tête de liste alors qu'il fait 17%". Hors, ce n'est pas cela qui a été discuté puisque les deux programmes ont été confrontés et qu'ils étaient à l'opposé. Aucun arrangement semblait pouvoir se trouver.
Je crois que malheureusement, les belfortains n'ont pas véritablement compris cette lutte, à vrai peu facile à comprendre. Grudler a pourtant fait le meilleur choix qu'il pouvait faire en se maintenant.
- S'il s'était rallié à Meslot, il savait que ses électeurs ne le suivraient pas, qu'il se discréditait par rapport à tout le travail de terrain qu'il avait fait et surtout, il baissait son pantalon face à un mec qui n'a aucune estime pour lui.
- S'il s'était retiré, il aurait fait campagne pour rien et les électeurs se seraient sentis floués.
- S'il s'était allié au MRC, il se désavouait car il joignait un système qu'il dénonçait.
Et malheureusement, il savait pertinemment que Meslot ne ferait que des coups bas dans la semaine, il n'avait plus rien à perdre.
En tout cas, s'il y a un vrai vainqueur du côté de la droite dans le 90, c'est Zumkeller. Hier, j'ai cru comprendre qu'il était bien décidé à mettre de l'ordre dans tout cela. Je crois que Meslot va être obligé de s'écraser car il a beau avoir bonne réputation chez les sarkozystes tonton-flingueurs du type Hortefeux, je doute que ce soit le cas chez Fillon. Et à partir d'aujourd'hui, le chef de la majorité, c'est Fillon.
Zumkeller est un homme respecté. D'ailleurs, il n'est pas un "pur" UMP puisque radical. Je pense que dans les idées, il se rapproche plus de Grudler que de Meslot.