Quand le propagandiste de Lopez, de la corporation des journalistes, Emery Taisne lâche les Girondins sur la situation financière, c'est que le passage du 10 janvier devant la DNCG s'annonce sportif.
Bordeaux attend fébrilement les décisions de la DNCG Le gendarme financier du football français se réunit ce mercredi pour statuer sur le cas des Girondins de Bordeaux qui, faute d'avoir réussi à attirer un investisseur minoritaire, redoutent des sanctions.Les Girondins pourraient vivre de nouvelles heures angoissantes si la DNCG prononçait des sanctions contre le club bordelais. (N. Luttiau/L'Équipe)C'est une série à suspense qui, à défaut de beaucoup se renouveler sur le fond, finira peut-être par mériter une nomination aux Golden Globes par sa capacité à perdurer dans le temps. Le prochain épisode des aventures des Girondins devant la DNCG est programmé ce mercredi, et s'il s'annonce a priori moins angoissant que celui de l'été dernier lorsque l'avenir du club était suspendu au bon vouloir de son propriétaire Gérard Lopez de réinjecter ou non les 40 M€ nécessaires pour repartir en L2, ce nouvel opus n'en restera pas moins palpitant.
Le club bordelais a remis ce mardi au gendarme financier du football français les documents qui doivent lui permettre de statuer sur son cas à la suite de son audition du 14 décembre. Des « éléments complémentaires » avaient été demandés aux Girondins après leur présentation d'« un projet stratégique nouveau consistant en l'ouverture de son capital à une participation minoritaire ».
On a compris très vite, dès la fin du mois de décembre, lorsque les négociations ont été ouvertes avec Atlanta pour la vente de Stian Gregersen, que l'arrivée d'un investisseur minoritaire avait très peu de chances d'aboutir avant l'échéance du 10 janvier fixée par l'instance. Comme révélé dans nos colonnes le 4 janvier, les discussions - toujours en cours selon l'entourage de Lopez - n'ont pas abouti à temps et, à moins que l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois n'ait décidé subitement de remettre la main au pot, même les plus optimistes au club redoutent aujourd'hui un encadrement des indemnités de transferts et de la masse salariale dans le meilleur des cas.
Un trou de 10 M€ ?Et dans le pire ? Une interdiction pure et simple de recruter. De source proche du club, la vente de Gregersen pour 1,8 M€ serait loin d'être suffisante. Il manquerait environ 10 M€ dans les caisses, ce qui - si cela se vérifie - amène forcément à s'interroger sur ce qu'il est advenu des 40 M€ injectés au mois de juin. Après un dernier été où le club a moins vendu qu'il ne l'espérait, plusieurs éléments (Elis, Davitashvili, Ignatenko, Bokele...) sont susceptibles de partir en janvier pour renflouer les comptes. Ce n'est pas vraiment le « cadeau » espéré par l'entraîneur des Girondins Albert Riera.
Dans la foulée de la qualification pour les 16es de finale de la Coupe de France obtenue samedi face à Sannois Saint-Gratien (N3, 1-1, 4-2 aux t.a.b.), l'Espagnol a admis redouter que son effectif ne s'affaiblisse cet hiver. Au club, on espère toujours être en mesure d'attirer un ou deux joueurs en fin de mercato, libre ou sous la forme d'un prêt, en fonction des ventes réalisées. La décision de la DNCG déterminera la marge de manoeuvre des Bordelais.
Si l'équipe s'affiblit cet hiver comme évoqué ici, elle va avoir beaucoup de mal à échapper à la relégation.