Posté 29 juillet 2006 - 08:06
Alvaro, l'homme à tout faire
L'attaquant brésilien, polyvalent et fin connaisseur du football français, a signé hier son contrat de quatre ans dans le Doubs.
Quand il s'est faufilé dans les travées de Bonal, Alvaro Santos s'est figé net devant un poster. Sur la photo, le groupe sochalien avachi sur la pelouse du Stade de France après une fameuse victoire en finale de Coupe de la Ligue. Le Brésilien a scruté les visages. Et reconnu pratiquement tout le monde ! « Lui, c'est Isabey, lui, Pedretti, qui est à Lyon maintenant. Oh, et il y a Monsoreau ! ». Il est comme ça, Alvaro. Fanatique de football. Accro à ce sport qui lui rend plutôt bien la monnaie de sa pièce. « Je regarde beaucoup de matches à la télé, explique-t-il alors. Et j'aime bien la "French League", je sais que Sochaux est un club qui a de bons résultats ». Retrouver l'attaquant brésilien avec le maillot jaune et bleu sur les épaules est pourtant le fruit d'un heureux hasard. Quand Alain Perrin a glissé dans son lecteur DVD la vidéo du derby danois entre le FC Copenhague et Bröndby, c'est pour scruter le comportement d'un autre joueur. « Et là, il m'a tapé dans l'oeil, avoue le coach doubiste, qui a alors placé Alvaro en premier choix sur la liste de courses transmise à son président. Il est capable de bouger la défense, vous avez vu son gabarit… Il présente en plus une belle polyvalence : c'est un joueur de surface qui peut constituer un point d'appui, conserver la balle, prendre la profondeur. Je pourrai l'associer avec d'autres facilement ».
Le « garçon le plus agréable du monde »
Cet attaquant, âgé de 26 ans, semble ainsi fort prometteur. La saison dernière, avec quinze réalisations, il s'est classé au rang de 2e meilleur buteur du championnat danois avec Copenhague… tout en terminant meilleur passeur de son équipe. « On a eu beaucoup de mal à l'arracher à ses dirigeants, qui voulaient le conserver jusqu'à la mi-août », assure Jean-Claude Plessis. « Ça a été difficile pour moi de quitter Copenhague, qui est dans un moment important avec la Ligue des Champions, poursuit Alvaro, couvert de cadeaux par ses supporters mercredi soir. C'est toujours difficile de laisser ses coéquipiers, mais cette opportunité est bonne pour moi. Depuis le début de ma carrière, je veux jouer dans un grand championnat, et la Ligue 1 en est un ». Marié, père de deux petites filles, le Brésilien ne devrait pas avoir grand mal à s'intégrer dans sa nouvelle équipe. Plus que son surnom de « garçon le plus agréable du monde », qu'on lui a attribué au Danemark, il possède en effet une capacité d'adaptation incroyable. Parlant couramment l'anglais ou le suédois, Alvaro, qui débutera dimanche contre Salonique, ne tardera pas à manier la langue de Molière aussi bien que le ballon. De plus, évoluer six ans durant en Scandinavie lui permettra de ne pas prendre les jambes à son cou quand l'hiver étreindra le Pays de Montbéliard…
Source : LePays de ce jour