Coupe Du Monde : Barrages Européens
#31
Posté 12 novembre 2005 - 12:56
La France a moins de drapeaux et tant d'art...
#32
Posté 12 novembre 2005 - 13:02
#33
Posté 12 novembre 2005 - 21:35
Sinon, la Rép. Tchèque est allée gagner en Norvège 1-0.
#34
Posté 12 novembre 2005 - 22:56
Dominique Bijotat (AFP): "Nous n'avons plus le temps de chômer". Tu devrais l'avoir dans quelques semaines.
#35
Posté 12 novembre 2005 - 22:58
Suisse 2-0 Turquie.
Norvège 0-1 République Tchèque.
Uruguay 1-0 Australie.
Autre:
Espagne 2-0 Slovaquie (actuellement la mi-temps).
#36
Posté 12 novembre 2005 - 23:02
Voilà une équipe enthousiaste, qui joue sans se poser de questions...
Le retour s'annonce chaud à Istanbul...
#37
Posté 12 novembre 2005 - 23:09
Mais, attention ça va être chaud bouillant au retour!
Définition du supporter de l'OM : "Individu qui gueule après 11 tricheurs pendant 90 minutes"
#38
Posté 12 novembre 2005 - 23:33
Pensées amicales à Lau', San Antonio et Ajoulot !
Bonne chance pour le retour.
#39
Posté 12 novembre 2005 - 23:36
je voulais vraiment que les tchèques, les suisses et les espagnols se qualifient!
Ca fait plaisir!
de retour...
#40
Posté 13 novembre 2005 - 00:23
Même si l'Espagne a 1 pied et 4 orteils 1/2 en Allemagne après sa victoire 5-1 ce soir...
#41
Posté 13 novembre 2005 - 03:45
Le pire c'est que moi en général je m'en fous de l'équipe suisse et là je suis allé au match et ben franchement c'était cool.
Bon, les centaines (au moins) de gens avec une croix rouge peinturlurée sur la gueule et les 31130 drapeaux suisses (un offert à chaque spectateur) c'était un peu beaucoup pour moi et mon patriotisme refoulé.
Cependant, le stade de Suisse est beau, l'ambiance était vraiment impressionnante et surtout l'équipe de Suisse très, très séduisante. Avec des attaquants en forme (ce qui n'était pas le cas de Frei et de Streller), les Turcs en prenaient 5!
Barnetta, un jeune de 20 ans qui explose en ce moment à Leverkusen m'a vraiment impressionné! Pareil pour Sanderos, le défenseur d'Arsenal. Quel talent! Ces mecs ont à peine 20 ans. Je pense que la Suisse va se qualifier pour la coupe du monde (la Turquie est faible, du moins au vu du match d'aujourd'hui, faut voir à Istanbul), mais je crois surtout que la Suisse va être très très compétitive en 2008 lorsqu'elle organisera l'euro...
Boris Vian
#42
Posté 13 novembre 2005 - 09:27
Ca va mal, moi, je commence à m'intéresser aux résultats de la Suisse
#43
Posté 13 novembre 2005 - 11:32
merci Clyde, sympa!
pour avoir regardé le match à la tv (et oui pour un billet c'était bonbon) j'avoue quand même avoir pas mal souffert:
- ils ont bouffé la feuille par moment
- le 2e but est venu relativement tard (salaire minimun avant d'aller à Istanbul)
- Frei est à côté de ses pompes
- Zubi me fait peur systématiquement
- Sans avoir eu de grosses occaz les Turcs étaient tjrs bien présents
Sinon j'avoue avoir regretté de ne pas être dans les tribunes car j'ai trouvé les drapeaux jolis et l'ambiance sympa ...
J'espère que mercredi le match ne ressemblera pas à une danse du scalpe pendant 90 (nonante!) minutes...
#44
Posté 13 novembre 2005 - 11:50
merci Clyde, sympa!
pour avoir regardé le match à la tv
Courage, la Suisse va aller à la Coupe du Monde...
C'est sur 2-0, c'est le minimum, mais c'est plus que jouable...
En tous les cas, comme l'a écrit Ajoulot, la Nati a un bel avenir (avec horizon 2008), contrairement à la France...
Sochaux COMTOIS NENNI TA FOI
#45
Posté 13 novembre 2005 - 11:56
Même si l'Espagne a 1 pied et 4 orteils 1/2 en Allemagne après sa victoire 5-1 ce soir...
ah oui c'est vrai
merci de la précision..
de retour...
#46
Posté 13 novembre 2005 - 11:59
La Nati sait ce qu'il lui reste à faire !
"Le problème de ce monde, c'est que les idiots et les fanatiques sont toujours plus sûrs d'eux tandis que les sages sont envahis par le doute." Bertrand Russel
#47
Posté 13 novembre 2005 - 14:07
#48
Posté 13 novembre 2005 - 14:10
#49
Posté 13 novembre 2005 - 20:28
Pis ça donne le sourire à nos amis suisses du forum, clyde en a cités, j'ajouterais ssdfcsm, sochalien et dodo, bianconeri, il y en a peut-être d'autres. Content pour vous.
Pour les drapeaux, je ne dirai pas ce que j'en pense... On ne va pas se fâcher ce soir.
SALL, The pride of Juraside
#50
Posté 14 novembre 2005 - 10:58
Reste à confirmer à Istanbul maintenant! Il risque moins d'y avoir de drapeaux suisses là-bas pour les raleurs
Je vous ferais part de mes impressions en rentrant d'Istanbul ( enfin si je me ramasse pas un couteau dans les omoplattes en sortant du stade, car ca risque d'etre chaud bouillant en Turquie.)
#51
Posté 14 novembre 2005 - 14:46
2è) le couteau est bien mieux placé entre les omoplates, voire sous la gauche.
N'importe quel turc apprend ça avec sa première moustache, au cours élémentaire.
Attention ! Ces posts peuvent choquer un jaune public.
#52
Posté 15 novembre 2005 - 08:43
Mais que fait la FIFA ???
BARRAGES COUPE DU MONDE 2006 Les douaniers turcs ont pris un malin plaisir à faire poireauter toute la délégation, joueurs compris. Oeufs, tomates et même cailloux jetés sur leur car. La guerre psychologique continue!
RENAUD TSCHOUMY
15 novembre 2005
On avait promis l'enfer à l'équipe de Suisse à Istanbul, elle a été servie dès son arrivée sur sol turc. Les douaniers de l'aéroport Atatürk ont en effet volontairement fait attendre les joueurs qui, d'ordinaire, sont habitués à passer les frontières plus rapidement...
«5-0», «Welcome to hell», autant de messages de «sympathie» qui ont été adressés à des joueurs qui ont été bien contraints de prendre leur mal en patience. Sur le chemin de leur hôtel, des «supporters» turcs ont lancé à deux reprises des oeufs, des tomates et des cailloux contre leur car.
Chronique d'un accueil annoncé.
10h45
Le vol LX 9608 de Swiss est prévu dans un quart d'heure, l'embarquement a déjà commencé depuis une demi-heure. Mais il manque... les joueurs. Qui doivent faire la queue aux guichets électroniques, au milieu des supporters, des journalistes et des autres voyageurs. Commentaire de Johan Vonlanthen à ce sujet: «Ce n'est pas possible de perdre de l'énergie comme cela. La Suisse a encore beaucoup de progrès à faire pour faciliter la vie de ses sportifs d'élite.» Le pauvre, il n'avait encore rien vu!
11h20
L'Airbus A330 spécialement affrété par Swiss décolle avec vingt minutes de retard. Les joueurs et les officiels sont en classe affaires. Les passagers de la classe économique profitent quand même du menu: boeuf bourguignon, purée et haricots verts.
14h45 (heure d'Istanbul)
Atterrissage à Istanbul, après un vol de 2 heures 25 minutes au-dessus des Balkans. Le ciel est couvert, la température est de 14 degrés. La porte de l'avion s'ouvre à peine... que les internationaux suisses sont accueillis, dans le tube qui fait la liaison entre l'appareil et le bâtiment principal, par une vingtaine d'employés de l'aéroport qui brandissent des drapeaux turcs et un carton «Welcome to hell» surmonté d'un significatif «5-0», en chantant «Türkyie! Türkyie!»
14h50
Les internationaux commencent à faire la queue. Ludovic Magnin n'est pas content: «Ce n'est pas normal. Je suis venu ici avec Werder Brême, on était passé directement de l'avion au car.» Johann Vogel lui répond: «T'énerve pas, ça sert à rien. En plus, toi, mercredi, tu seras cool.» Rapport à la suspension du latéral suisse.
15h30
L'attente se prolonge. Les joueurs font la queue, une nouvelle fois au milieu des supporters et des représentants des médias. Alex Frei à ce sujet: «Cet accueil est plutôt amusant (sic!) . On sent vraiment que tout un peuple cherche à mettre la pression. Ça ne fait peut-être que 1 ou 2% mais, pour eux, c'est déjà ça. Je ne juge pas, je ne dis pas que c'est bien ou mal, je constate. Et je me dis qu'en Suisse, une chose pareille est impossible à imaginer. On est peut-être trop gentils chez nous.» Lorsque l'équipe de France avait atterri à Berne-Belp, début octobre, on lui avait en effet déroulé le tapis rouge...
16h
Les supporters suisses ont laissé passer tous les joueurs devant eux. Mais les douaniers prennent un malin plaisir à faire durer l'attente. Délégué aux équipes nationales, Ernst Lämmli s'emporte: «A Genève, ça a duré une minute pour toute votre équipe!» En fait, dix.
16h01
C'est au tour d'Alex Frei. Il restera... un quart d'heure devant le guichet, stoïque, impassible. Le douanier le dévisage, rigole, le dévisage encore, rigole encore... Même tarif pour Magnin, puis Spycher, puis Michel Pont. «Le principal, c'est de réussir à garder son calme», venait de dire Frei...
16h15
Au tapis à bagages, c'est le grand bazar avant l'heure. Une cinquantaine de supporters turcs prennent Köbi Kuhn et les joueurs suisses à partie. Il n'y a pas d'échanges de coups, mais l'atmosphère est électrique. Philipp Degen s'inquiète: «Mais où est la police?»
16h30
Le troisième gardien, Eldin Jakupovic, est le dernier joueur suisse à être «accueilli» en Turquie. Une heure trois quarts après l'atterrissage...
16h35
Les joueurs quittent enfin l'aéroport. «Mais il ont eu peur entre le bâtiment et le car, explique le chef de la communication, Pierre Benoit. Il y avait un service de sécurité, mais il avait de la peine à contenir les supporters turcs.»
16h45
De l'autre côté de la frontière, un douanier turc s'approche du secrétaire général de l'ASF, Peter Gilliéron: «Vous êtes dirigeant du foot suisse? Ici, nous sommes fâchés que vous ayez sifflé notre hymne national samedi. Alors voilà notre réponse... Et restez derrière la ligne rouge, s'il vous plaît.»
17h05
Peter Gilliéron est le dernier membre officiel de la délégation à passer le contrôle douanier, non sans s'être fait dévisager pendant un bon quart d'heure lui aussi. «Ce qui s'est passé n'est pas normal, commente-t-il. Tout était organisé, comme d'habitude. Et j'avais l'assurance que l'équipe bénéficierait d'un passage de douane facilité et des mesures de protection adéquates.»
17h30
L'équipe de Suisse est partie depuis une petite heure... mais les caisses de matériel d'entraînement arrivent seulement sur les tapis roulants à l'aéroport Atatürk... Personne n'a rien volé dedans.
18 h
On apprend que l'entraînement prévu en soirée est annulé, au vu des événements.
20h30
Chef de la communication, Pierre Benoit convoque à la hâte une conférence de presse. «Les joueurs sont séparés en deux groupes, explique-t-il. L'un fait du fitness, l'autre quelques exercices près de la plage. Ils vont bien. Notre sécurité à l'hôtel est assurée. Au vu des événements de l'après-midi, la direction de la délégation a tenu une séance de crise. Elle a ensuite officiellement informé le délégué de la FIFA, le Polonais Michael Listkievicz, et le commissaire préposé à la sécurité, un Anglais dont je ne vous dirai pas le nom. La bonne tenue du match n'est pas remise en cause, et le programme jusqu'au coup d'envoi est pour l'heure inchangé. Bien sûr qu'on aurait souhaité pouvoir passer directement de l'habitacle de l'avion à notre bus. Mais ce n'était visiblement pas possible... Peut-être n'est-on que la Suisse. Et comme, en plus, on a gagné le match aller 2-0...»
© Le Matin Online
#53
Posté 15 novembre 2005 - 08:48
Commentaire
En Suisse, n'est-on pas bien trop gentil, bien trop naïf, dès lors qu'il s'agit d'accueillir des équipes de football - et de les mettre sous influence? En arrivant à Belp le mois dernier, Zidane et les Bleus, s'engouffrant dans un bus qui les attendait directement sur le tarmac bernois, n'avaient même pas eu besoin de présenter leur passeport. Plus récemment, Beckham et les Anglais ont, eux aussi, quitté Cointrin incognito dès leur descente d'avion, échappant ainsi à la meute de leurs admirateurs. Et nos amis turcs, débarquant à Genève, s'étaient retrouvés dans le car - et sous bonne escorte - en dix minutes top chrono.
Rien de tel à Istanbul, où l'équipe de Suisse, retenue à la douane par des fonctionnaires zélés, a pu mesurer à ses dépens le sens de l'accueil turc. Un accueil de bonne guerre peut-être, mais un traitement indigne d'un pays qui réclame son entrée dans l'Europe. A considérer ce qui s'est passé hier, on comprend mieux pourquoi l'UEFA n'a pas retenu la candidature turque pour l'organisation de l'Euro 2012. Si le visiteur, en préparant mal son déplacement, a sa part de responsabilité, que dire du comportement de la FIFA, qui, par son silence autant que par son absence, devient complice d'agissements condamnables? Dans un contexte aussi haineux, le rôle de la FIFA est d'assurer le bon déroulement du match et d'assurer la sécurité des visiteurs, aussi bien celle des acteurs que des supporters suisses. En menaçant la Turquie de match perdu par forfait si d'aventure des débordements - tels que les jets de projectiles essuyés par le car des joueurs - se reproduisaient. C'est à ce prix seulement que le football sortira gagnant.
#54
Posté 15 novembre 2005 - 09:00
Rien à voir avec ces minables parisiens et leur putative attaque chimique au Monsieur Propre.
Ah, le sens de l'organisation suisse !
(Voltaire - Extrait de Catalina)
#55
Posté 15 novembre 2005 - 11:15
C'est dommage que la délégation Suisse ne les a pas surpris en plein vol.
Car, il faut avouer que c'est magnifique de voir les fonctionnaires zélés turcs, voler vers l'horizon devant un soleil couchant.
#56
Posté 15 novembre 2005 - 14:33
Saletés de Tchèques, face à la Norvège.
Casseurs de joueurs, but avec le défenseur qui glisse, sans Cech s'était fini.
#57
Posté 15 novembre 2005 - 14:49
FOOTBALL. L'équipe de Suisse, qui tentera de se qualifier pour la Coupe du monde mercredi à Istanbul, a reçu un accueil très mouvementé.
Simon Meier, Istanbul
Mardi 15 novembre 2005
La porte de l'avion s'ouvre sur une pancarte explicite, en bon allemand: «5-0. Bienvenue en enfer!» Les employés de l'aéroport d'Istanbul brandissent des drapeaux turcs, donnent de la voix, puis lèvent la main. Pas pour faire coucou aux joueurs de l'équipe de Suisse... chaque doigt indique le nombre de buts que la «Nati» doit encaisser mercredi soir au stade Sükrü-Saraçoglu, où elle tentera de conserver le double avantage acquis, samedi dernier à Berne, lors du barrage aller pour la Coupe du monde 2006. 5-0... Le peuple turc a fixé un objectif à son équipe nationale; chaque détail sera soigné pour l'atteindre.
D'entrée de jeu, les douaniers appliquent les consignes. Motivés comme jamais par les déclarations incendiaires de «leur» sélectionneur Fatih Terim. L'un d'eux met une dizaine de minutes, passeport en main, à identifier le buteur Alexander Frei. Peter Gilliéron, secrétaire général de l'Association suisse de football (ASF) est le dernier membre de la délégation helvétique à franchir la ligne d'arrivée. Quelques deux heures vingt après l'atterrissage. Normal, puisque les bagages ne sont pas encore à bon port... «Voilà ce qu'il se passe lorsqu'on siffle l'hymne national turc», lance, tout sourire, l'un des coordinateurs de l'opération. «Ce qu'a fait le public suisse n'est pas bien (ndlr: il a raison sur ce point). Ici, nous sommes fâchés.» Peu auparavant, un collègue du monsieur avait annoncé la couleur, répondant à un supporter impatient: «Ce n'est pas la peine de vous énerver. Nous avons le même ordre de marche qu'avec Neuchâtel Xamax en 1988. Et cela se terminera par le même score...»
5-0, donc (lire ci-dessous). Au-dessus du football toutefois, au-dessus d'une qualification pour la Coupe du monde, il devrait y avoir le respect, la sécurité des gens. Or, le sélectionneur helvétique Köbi Kuhn a pu craindre pour la sienne, lundi après-midi, dans le hall d'arrivée de l'aéroport. Le Zurichois, qui avait eu le malheur avant le match aller de répondre aux provocations verbales de Fatih Terim, a été invectivé. Mimiques peu rassurantes, mots d'oiseau et doigts tendus - cinq par main, en guise de light motiv. En l'absence du moindre service d'ordre, ce sont les joueurs Johann Vogel et Philipp Degen qui sont venus au secours de leur coach.
Restait à sortir de l'aéroport afin de rejoindre le Ciragan Kempinski, somptueux palace qui a coutume d'abriter les hôtes les plus prestigieux - George Bush, Claudia Schiffer, Robert De Niro... Parti en éclaireur l'intendant de l'équipe de Suisse Philipp Ebneter est vite revenu sur ses pas. Plusieurs centaines de supporters turcs formaient un comité d'accueil dissuasif. La troisième tentative a été la bonne grâce à un cordon policier enfin déployé. Sur le chemin de l'hôtel, le car helvétique a essuyé des denrées en tout genre - tomates, œufs,...
«Les joueurs sont forts mentalement. Ils ne sont pas affectés et ont envie de jouer ce match», a déclaré plus tard le porte-parole de l'ASF, Pierre Benoît. «A l'hôtel, au moins, nous sommes coupés du monde extérieur.» Les joueurs suisses ne l'ont d'ailleurs pas quitté de la soirée: Prévue à 19 heures, la séance d'entraînement a été annulée en raison de l'arrivée trop tardive des caisses de matériel. Fitness, repas et gros dodo.
Quid la suite? «Les responsables de la Fédération turque sont désolés, mais tout cela n'est pas normal», poursuit Pierre Benoît. «Nous ne voulons pas mettre d'huile sur le feu, mais obtenir des garanties concernant notre sécurité et le bon déroulement du match.» Première mesure: les quatre inspecteurs spécialisés venus de Suisse pour collaborer avec la police turque seront beaucoup plus proches que prévu. Deusio: les dirigeants helvétiques ont immédiatement avisé l'ambassade ainsi que les responsables de la sécurité et le commissaire de la FIFA, histoire de prévenir au mieux tout débordement supplémentaire.
Sans excuser certaines pratiques, n'y avait-il pas moyen d'anticiper? Ludovic Magnin, latéral gauche suspendu mercredi, a l'air de penser que oui: «Lorsque je suis venu ici avec le Werder Brême, le car est venu nous chercher au pied de l'avion et il n'y a pas eu de problèmes», raconte-t-il. «Si la Suisse joue comme elle organise ses déplacements, alors oui, c'est sûr que nous perdrons cinq à zéro!» «Nous nous étions renseignés, mais cela n'était visiblement pas possible. On est toujours plus intelligent après», conclut Pierre Benoît, un peu contrit
#58
Posté 15 novembre 2005 - 14:50
Neuchâtel Xamax, éliminé de la Coupe des champions de manière scandaleuse, a connu son pire cauchemar à Istanbul.
Simon Meier, Istanbul
Automne 1988. Meilleure équipe suisse du moment, Neuchâtel Xamax se rend à Istanbul pour y affronter Galatasaray en match retour des 8es de finale de la Coupe des champions. Vainqueurs 3 à 0 à l'aller, les «rouge et noir» ne paraissent pas en danger. Ils le sont.
«Dès notre arrivée à l'aéroport, nous avons vécu l'enfer, se rappelle le président neuchâtelois Gilbert Facchinetti. «La nuit précédant le match, personne n'a pu fermer l'œil. Des centaines de gens klaxonnaient, jouaient de la musique et tiraient des feux d'artifice sous les fenêtres de notre hôtel. Ce n'était pas grand-chose par rapport à ce qui nous attendait au stade...
Ali Sami Yen, enceinte surchauffée par 30000 supporters - ils seront 52000 mercredi à Sükrü Saraçoglu... - bouillonne en effet. Le piège peut se refermer. A son arrivée au stade, le car neuchâtelois est bombardé de pierres. Pendant l'échauffement, les projectiles continuent à pleuvoir sans que personne n'intervienne. «Malgré mes réclamations, le délégué de l'UEFA m'a dit que c'était la routine, qu'il ne pouvait rien faire, reprend Gilbert Facchinetti. «Tous les joueurs avaient la chiasse! Notre capitaine Heinz Hermann est venu me voir. «Président, on ne sortira pas vivants d'ici. On ne peut pas jouer ce match. J'ai dû le pousser pour qu'il aille sur le terrain.»
Durant la rencontre, l'hostilité du public croît encore. Galatasaray enfile les buts - le score final sera de 5-0 - et l'arbitre français Joël Quiniou n'ose pas interrompre les débats. Trop dangereux. Le Neuchâtelois Adrian Kunz, qui vient de recevoir une pièce de monnaie, entre en jeu la tête bandée. Les spectateurs étaient comme des forcenés derrière les barrières, nos joueurs n'étaient plus que onze fantômes, conclut «Facchi».
Dix-sept ans plus tard, l'entraîneur Gilbert Gress n'a toujours pas digéré. «Je ne crois pas que j'y arriverai un jour», dit-il. «C'est la seule fois de ma vie où j'ai eu peur dans un stade et je reste très marqué.» C'est la seule fois, aussi, où l'Alsacien a souhaité la défaite de son équipe «A trois minutes de la fin, alors que nous n'étions menés que 4 à 0 et qu'un but nous aurait qualifiés, notre joueur Admir Smajic s'est présenté seul devant le gardien adverse et l'a lobé. La course du ballon a peut-être duré deux secondes. Durant cette éternité, j'ai prié... Je n'ai jamais été autant soulagé que lorsque cette balle a touché la latte.»
Le scandale s'est terminé devant la Commission de discipline de l'UEFA. Après avoir donné match gagné à Xamax en première instance, celle-ci est revenue sur sa décision de façon incompréhensible. «Une dizaine d'années plus tard, j'ai croisé lors d'un séminaire l'un des membres de ladite commission», explique encore Gilbert Gress. «Il m'a avoué qu'ils avaient tous reçu des menaces de mort (ndlr: Gilbert Facchinetti aussi) et que Joël Quiniou était revenu sur sa version des faits. Lui-même a employé l'expression de match de la honte. Il s'est excusé en me disant que tous étaient conscients de prendre une décision injuste, mais qu'ils n'avaient pas eu le choix.
#59
Posté 15 novembre 2005 - 15:01
Automne 1988, le «match de la honte»
Neuchâtel Xamax, éliminé de la Coupe des champions de manière scandaleuse, a connu son pire cauchemar à Istanbul.
Simon Meier, Istanbul
Automne 1988. Meilleure équipe suisse du moment, Neuchâtel Xamax se rend à Istanbul pour y affronter Galatasaray en match retour des 8es de finale de la Coupe des champions. Vainqueurs 3 à 0 à l'aller, les «rouge et noir» ne paraissent pas en danger. Ils le sont.
«Dès notre arrivée à l'aéroport, nous avons vécu l'enfer, se rappelle le président neuchâtelois Gilbert Facchinetti. «La nuit précédant le match, personne n'a pu fermer l'œil. Des centaines de gens klaxonnaient, jouaient de la musique et tiraient des feux d'artifice sous les fenêtres de notre hôtel. Ce n'était pas grand-chose par rapport à ce qui nous attendait au stade...
Ali Sami Yen, enceinte surchauffée par 30000 supporters - ils seront 52000 mercredi à Sükrü Saraçoglu... - bouillonne en effet. Le piège peut se refermer. A son arrivée au stade, le car neuchâtelois est bombardé de pierres. Pendant l'échauffement, les projectiles continuent à pleuvoir sans que personne n'intervienne. «Malgré mes réclamations, le délégué de l'UEFA m'a dit que c'était la routine, qu'il ne pouvait rien faire, reprend Gilbert Facchinetti. «Tous les joueurs avaient la chiasse! Notre capitaine Heinz Hermann est venu me voir. «Président, on ne sortira pas vivants d'ici. On ne peut pas jouer ce match. J'ai dû le pousser pour qu'il aille sur le terrain.»
Durant la rencontre, l'hostilité du public croît encore. Galatasaray enfile les buts - le score final sera de 5-0 - et l'arbitre français Joël Quiniou n'ose pas interrompre les débats. Trop dangereux. Le Neuchâtelois Adrian Kunz, qui vient de recevoir une pièce de monnaie, entre en jeu la tête bandée. Les spectateurs étaient comme des forcenés derrière les barrières, nos joueurs n'étaient plus que onze fantômes, conclut «Facchi».
Dix-sept ans plus tard, l'entraîneur Gilbert Gress n'a toujours pas digéré. «Je ne crois pas que j'y arriverai un jour», dit-il. «C'est la seule fois de ma vie où j'ai eu peur dans un stade et je reste très marqué.» C'est la seule fois, aussi, où l'Alsacien a souhaité la défaite de son équipe «A trois minutes de la fin, alors que nous n'étions menés que 4 à 0 et qu'un but nous aurait qualifiés, notre joueur Admir Smajic s'est présenté seul devant le gardien adverse et l'a lobé. La course du ballon a peut-être duré deux secondes. Durant cette éternité, j'ai prié... Je n'ai jamais été autant soulagé que lorsque cette balle a touché la latte.»
Le scandale s'est terminé devant la Commission de discipline de l'UEFA. Après avoir donné match gagné à Xamax en première instance, celle-ci est revenue sur sa décision de façon incompréhensible. «Une dizaine d'années plus tard, j'ai croisé lors d'un séminaire l'un des membres de ladite commission», explique encore Gilbert Gress. «Il m'a avoué qu'ils avaient tous reçu des menaces de mort (ndlr: Gilbert Facchinetti aussi) et que Joël Quiniou était revenu sur sa version des faits. Lui-même a employé l'expression de match de la honte. Il s'est excusé en me disant que tous étaient conscients de prendre une décision injuste, mais qu'ils n'avaient pas eu le choix.
rien que pour ça, je serai pour la Suisse
#60
Posté 15 novembre 2005 - 15:05
Il faut dire qu'en ce temps-là, Xamax était un "grand" club européen. Ils jouaient la Coupe des Champions contre le Bayern, le Real, etc....
Et au match aller, ils avaient copieusement dominé les turques. Ils étaient 10x plus fort. D'où vraiment le scandale. Parce que, en terrain "normal", Xamax passait les doigts dans le nez.