Pedretti : "J'arrive avec la tête fraîche" 16/07/2004
Premier à signer, dernier arrivé, Euro oblige. Benoît Pedretti a rencontré ses nouveaux partenaires jeudi en Suisse où il a rejoint le groupe en stage. En pleine phase de reprise, le milieu a déjà des fourmis dans les jambes. Il aimerait débuter devant le public provençal, samedi 24 à Aix.
Son arrivée au stade des Cinq Communes à Chamblon n'est pas passée inaperçue jeudi soir. Alors que le groupe marseillais découvrait depuis une vingtaine de minutes les installations de son stage en Suisse, Pedretti a fendu la foule de supporters et curieux se mettre en tenue et rejoindre le rectangle vert. Il n'avait pas fait le déplacement en avion depuis Marseille, et avait rallié directement Yverdon dans l'après-midi.
Ni une ni deux, il endossait la panoplie olympienne, non sans avoir au préalable salué son nouvel entraîneur d'une poignée de mains chaleureuse. A trois semaines du démarrage du championnat, la recrue tant convoitée pouvait débuter son premier entraînement à l'OM sous le regard gourmand de l'assistance.
Pour l'ancien sochalien, les vacances sont terminées. Après trois semaines de coupure, il est prêt au saut dans le grand bain phocéen…
Au-delà du parcours décevant des Bleus, comment as-tu vécu cet Euro 2004 ?Benoît Pedretti : "Il y a évidemment beaucoup de frustration liée à l'élimination contre la Grèce. Sur le banc, j'étais stressé. Ce fut une fin brutale. On ne pensait pas refaire nos sacs aussi rapidement. Durant la compétition, j'ai surtout essayé de me montrer toujours disponible pour le groupe et d'apprendre. Ce fut une expérience superbe à vivre. Le match contre l'Angleterre sera sans doute un des plus marquants de ma carrière".
Que t'a appris cet Euro ?
B.P. : "Déjà il m'a permis de mieux connaître les mecs. Mais c'est vrai que l'Euro m'a surtout convaincu qu'il ne suffit pas d'avoir les meilleurs joueurs du monde dans son équipe pour gagner. C'est un enseignement terrible pour tout le monde. Je la garderai dans un coin de ma tête cette saison, quand nous jouerons des rencontres peut-être moins prestigieuses mais où nous n'aurons pas intérêt à nous relâcher".
Depuis l'élimination, les vacances ont du être courtes…
B.P. : "J'ai quand même pu avoir trois semaines, donc je ne me plains pas. Ca m'a suffit pour tourner la page et me plonger pleinement dans la saison 2004-05. Et puis je découvre un nouveau club, de nouveaux objectifs, donc j'arrive avec la tête fraîche. A moi de m'imposer".
Comment se déroule ta reprise ?
B.P. : "Pour l'instant je suis heureux d'être là. Rien que de porter ces équipements avec ce logo, c'est déjà fort. Je l'ai dit, en venant ici, je réalise un rêve.
Je dois d'abord reprendre le rythme avant de pouvoir m'entraîner avec le reste du groupe. Je pense avoir besoin d'une semaine, quinze jours pour être bien. J'ai quand même bon espoir d'être de la partie à Aix (samedi 24 contre Vigo, ndlr). J'ai très envie de jouer, d'acquérir des automatismes. Il faut juste que je dose cette envie avec la nécessité de ne pas brûler les étapes ce qui contrarierait ma préparation".
Quelle est l'ambiance que tu as pu découvrir dans le groupe marseillais durant ce stage ?
B.P. : "Elle est vraiment très bonne. Tout le monde rigole. Les jeunes surtout mettent une ambiance terrible. Sinon, extérieurement c'est assez paisible ici. J'ai un petit peu hâte de revenir sur Marseille pour vraiment sentir ce que l'OM représente dans sa ville".
La date du 7 août approche à grands pas maintenant…
B.P. : "Oui, ça ne laisse pas beaucoup de temps pour l'intégration. C'est pour cette raison que j'espère que l'équipe sera le plus rapidement possible au complet. Car avec trois matches à domicile sur quatre en août, on n'a pas le droit à l'erreur. Et on sait que c'est toujours difficile de faire le jeu à la maison en début de saison"
Cette équipe au grand complet comptera-t-elle Didier Drogba dans ses rangs, selon toi ?
B.P. : "Ce n'est pas de notre ressort, à nous les joueurs, mais c'est vrai qu'il y a cette interrogation. J'espère que cela se règlera rapidement.
Il faut reconnaître que l'offre de Chelsea n'est pas courante. A part Roman Abramovich, quel président proposerait autant d'argent de nos jours ? Avec cette somme, l'OM pourrait bien recruter et donc être compétitif de toutes les façons. Donc je ne suis pas inquiet".
Pedretti et ses nouveaux "amis" !!!