(ajoulot @ Dimanche 13 Novembre 2005 04:32)
Clyde, la prochaine fois qu'on se voit, rappelle-moi que je dois te parler du hip-hop, histoire que tu vois que ton cliché ne tient pas la route
Clyde, c'est peut être long, mais prend le temps de lire ça :
(IAM @ Petit Frére (1999))
Petit frère n'a qu'un souhait devenir grand
C'est pourquoi il s'obstine à jouer les sauvages dès l'âge de 10 ans
Devenir adulte avec les infos comme mentor
C'est éclater les tronches de ceux qui ne sont pas d'accord
A l'époque où grand frère était gamin
On se tapait des délires sur Blanche Neige et les Sept Nains
Maintenant les nains ont giclé Blanche Neige et tapent
Eclatent des types claquent dans Mortal Combat
A 13 ans, il aime déjà l'argent avide
Mais les poches sont arides, alors on fait le caïd
Dans les boums, qui sont désormais des soirées, plus de sirop Teisseire
Petit frère veut des bières
Je ne crois pas que c'était volontaire, mais l'adulte c'est certain
Indirectement a montré que faire le mal c'est bien
Demain ses cahiers seront plein de ratures
Petit frère fume des spliffs et casse des voitures
REFRAIN :
Petit frère a déserté les terrains de jeux
Il marche à peine et veut des bottes de sept lieues
Petit frère veut grandir trop vite
Mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit frère
Petit frère rêve de bagnoles, de fringues, de tunes
De réputation de dur, pour tout ça, il volerait la lune
Il collectionne les méfaits sans se soucier
Du mal qu'il fait, tout en demandant du respect
Peu lui importe de quoi demain sera fait
De donner à certains des raisons de mépriser son cadet
Dans sa tête le rayonnement du tube cathodique
A étouffé les vibrations des tams-tams de l'Afrique
Il n'a plus de cartable, il ne saurait pas quoi en faire
Il ne joue plus aux billes, il veut jouer du revolver
Petit frère a jeté ses soldats pour devenir un guerrier et
Penser au butin qu'il va amasser
REFRAIN :
Petit frère a déserté les terrains de jeux
Il marche à peine et veut des bottes de sept lieues
Petit frère veut grandir trop vite
Mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit frère
Les journalistes font des modes la violence à l'école existait déjà
De mon temps, les rackets, les bastons, les dégâts
Les coups de batte dans les pare-brises des tires des instituteurs
Embrouilles à coup de cutter
Mais en parler au journal tous les soirs, ça devient banal
Ca s'imprime dans la rétine comme situation normale
Et si petit frère veut faire parler de lui
Il réitère ce qu'il a vu avant 8 heures et demie
Merde, en 80 c'était des états de faits, mais là
Ces journalistes ont fait des états
Et je ne crois pas que petit frère soit pire qu'avant
Juste surexposé à la pub, aux actes violents
Pour les grands, le gosse est le meilleur citron
La cible numéro 1, le terrain des produits de consommation
Et pour être sûr qu'il s'en procure
Petit frère s'assure, flingue à la ceinture
On sait ce que tu est quand on voit ce que tu possèdes
Petit frère le sait et garde ce fait en tête
L'argent lui ouvrirait les portes sur un ciel azur aussi
Facilement que ses tournevis ouvrent celles des voitures
Le grand standing, c'est tout ce dont il a envie
Ca passe mieux quand tu portes Giorgio Armani
Soucieux du regard des gens
Malgré son jeune âge petit frère fume pour paraître plus grand
Il voudrait prendre l'autoroute de la fortune
Et ne se rend pas compte qu'il pourrait y laisser des plumes
Il vient à peine de sortir de son oeuf
Et déjà petit frère veut être plus gros que le boeuf
REFRAIN :
Petit frère a deserté les terrains de jeux
Il marche à peine et veut des bottes de sept lieues
Petit frère veut grandir trop vite
Mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit frère
( NTM @ laisse pas trainer ton fils (1998))
A l'aube de l'an 2000
Pour les jeunes c'est plus le même deal
Pour celui qui traîne, comme pour celui qui file
Tout droit, de tout façon y'a plus de boulot
La boucle est bouclée, le système a la tête sous l'eau
Et les jeunes sont saoulés, salis sous le silence
Seule issue la rue même quand elle est en sens
C'est pas un souci pour ceux qui s'y sont préparés, si ça se peut
Certains d'entre eux même s'en sortiront mieux
Mais pour les autres, c'est clair, ça sera pas facile
Faut pas se voiler la face, il suffit pas de vendre des "kil"
Faut tenir le surin pour le lendemain
S'assurer que les siens aillent bien
Éviter les coups de surin
Afin de garder son bien intact
Son équipe compacte, soudée, écoute de scanner pour garder le contact
Ou décider de bouger, éviter les zones rouges, et
Surtout jamais prendre de congés
C'est ça que tu veux pour ton fils?
C'est comme ça que tu veux qu'il grandisse?
J'ai pas de conseil à donner, mais si tu veux pas qu'il glisse
Regarde-le, quand il parle, écoute-le!
Le laisse pas chercher ailleurs, l'amour qu'y devrait y'avoir dans tes yeux
REFRAIN:
Laisse pas traîner ton fils
Si tu ne veux pas qu'il glisse
Qu'il te ramène du vice
Laisse pas traîner ton fils
Si tu veux pas qu'il glisse
Putain, c'est en me disant: "J'ai jamais demandé à t'avoir!"
C'est avec ces formules, trop saoulées, enfin faut croire
Que mon père a contribué à me lier avec la rue
J'ai eu l'illusion de trouver mieux, j'ai vu
Ce qu'un gamin de quatorze ans, avec le décalage de l'âge
Peut entrevoir, c'était comme un mirage
Plus d'interdit, juste avoir les dents assez longues
Pour croquer la vie, profiter de tout ce qui tombe
La rue a su me prendre car elle me faisait confiance
Chose qui avec mon père était comme de la nuisance
Aucun d'entre nous n'a voulu recoller les morceaux
Toute tentative nous montrait qu'on avait vraiment trop d'ego
Mon père n'était pas chanteur, il aimait les sales rengaines
Surtout celles qui vous tapent comme un grand coup de surin en pleine poitrine
Croyant la jouer fine. Il ne voulait pas, ne cherchait même pas
A ranger ce putain d'orgueil qui tranchait les liens familiaux
Chaque jour un peu plus
J'avais pas l'impression d'être plus coté qu'une caisse à l'argus
Donc j'ai dû renoncer, trouver mes propres complices
Mes partenaires de glisse
Désolé si je m'immisce
REFRAIN
Que voulais-tu que ton fils apprenne dans la rue?
Quelles vertus croyais-tu qu'on y enseigne?
T'as pas vu comment ça pue dehors
Mais comment ça sent la mort?
Quand tu respires ça, mec, t'es comme mort-né
Tu finis borné
A force de tourner en rond
Ton cerveau te fait défaut, puis fait des fonds
Et c'est vraiment pas bon quand t'en perd le contrôle
Quand pour les yeux des autres, tu joues de mieux en mieux ton orle
Ton orle de "caï-ra", juste pour ne pas
Qu'on te dise: "Voilà tu fais plus partie de la "mille-fa" d'en bas"
C'est dingue mais c'est comme ça
Sache qu'ici-bas, plus qu'ailleurs, la survie est un combat
A base de coups bas, de coups de "tom-ba"
D'esquives et de "Paw!" de putains de "stom-bas"
Laisse pas traîner ton fils
Si tu veux pas qu'il glisse
Qu'il te ramène du vice
Non laisse pas traîner ton fils
(Fabe @ L'impertinent (1997))
Le genre d'un gère est un mystère qu'ils n'ont pas découvert...
J'persévère, balance du son façon trop sévère,
Le faux devient vert et aussitôt il en perd ses vers,
Façon père sévère, j'veux pas qu'mon fils devienne mercenaire
J'veux qu'il aime sa mère et son dictionnaire.
Visionnaire, missionnaire, idées fixées,
Prêt à vexer si ton questionnaire commence à m'plaire,
J'opère, pépère, si tu fais l'affaire frère,
Ta part du bénéf' faut qu'tu récupères...
Un monde austère, mais j'sers les poings,
Les coudes et les dents, t'es pas résident, ça semble évident...
Refrain x2
L'impertinent, celui qu'écrit une lettre au président,
Le mec qu'a du sang froid qu'tu sent froid, qui est distant
Ma façon d'envisager le rap est élémentaire,
Pas contre quand j'ai fini mon couplet c'est sans commentaires!
Documentaire, comme la B.U.
D'la fac de Nanterre, mensonge on enterre,
Envoie les mauvais songes en enfer, persévère,
Pour qu'unité soit entité, que la réussite choque,
1, 2 ça suffit pas! Ca m'suffit pas, j'en veux plus
Des frères qui réussissent, des pneus qui crissent,
Des virages, que nos vœux ne soient plus mirages,
Des visages joyeux, paysages soyeux,
Mon vieux, mieux vaut tard que jamais, J.E t'avoue que j'crois pas au monde merveilleux ici-bas.
Les belles images, c'est pour Sony et Toshiba,
Paris bas,
Passe à l'action, j'fais mon boulot.
Remplace tise et bêtise par montée l'oscilloscope,
Syncope prévue pour droiter l'extrême.
J'm'incruste en intrus, envoie l'instru, me v'là sur la scène.
Refrain x2
Si Jean-Marie courrait si vite que j'l'emmerde il s'rait tellement loin...
Avant j'les détestais, mais aujourd'hui j'les aime tellement moins...
C'est physique, biologique,
Au bleu, blanc, rouge j'suis allergique.
Microphone branché, j'me sens tellement bien...
J'leur en fait baver, ces navets, j'peux les braver.
La vie est une manif', la France une vitre et moi un pavé.
Un raz de marée sur un village de politiciens,
Ils volent tellement qu'ils ne savent pas nager !
PDG d'l'entreprise de l'impertinence,
Provoque l'incontinence des vieillards séniles à la présidence...
Qu'est-ce que t'en penses ?
Si c'est du bien parles-en autour de toi; faut qu'ça avance.
Beuf dans la place, j'vous tire ma révérence.
Refrain x2
( Pit Baccardi @ Si j'étais (1999))
Si j'étais flic et toi Rodney King
La matraque en main toi au sol sur ce parking
Si j'étais flic est-ce j'accepterais les pots-de-vin
Après une saisie de coke détourner ma part du butin
Si j'étais flic noir est-ce que je voudrais le malheur d'un frère
Lui disant que sa mort ça fait une racaille en moins
Si j'étais flic est-ce que je voudrais être criminel comme Broussard
Avoir la légion d'honneur ou le statut de star
Soutenir mon collègue après cette bavure dans le 18
Tenter le suicide en me regardant après une bonne cuite
Est-ce que je suis flic parce que j'aime ça
Quand j'ai la trouille devant ces jeunes est-ce que ça se sent
Est-ce que je suis en confiance juste parce que j'ai mon arme
Car je sais qu'au moindre geste je les allume tous
Est-ce que j'accepterais que des négros chantent "Sacrifice de poulet"
Vu que je ne suis pas je cautionne en plus qu'on les sanctionne
Refrain
Si j'étais
Heureusement que je ne suis pas flic moi
Si j'étais
Si je t'appelle pute c'est que tu le mérites toi
Si j'étais
Y'a-t-il un mal à ce que je sois anti-fasciste
Si j'étais, si j'étais, si j'étais
Si j'étais
La loi serait la même pour toi comme pour moi
Si j'étais
Je serais une femme digne de porter ce nom
Si j'étais
Je suis un noir pacifiste et fier de l'être
Si j'étais femme aurais-je conscience que je suis nombril du monde
Qu'avortement signifie assassinat d'un môme
Avec ce que j'ai qu'ils n'ont pas je peux anéantir le monde
Et vu que je ne suis pas je regarde ce que Monica a fait à Clinton
Si j'étais femme je voudrais être Rosa Parks ou Nefertiti
Mais on peut même devenir femme regarde Ru Paul
Est-ce que je serais mariée à un alcoolique qui frappe mes fils
Amoureux de lui malgré le fait qu'il soit recidiviste
Est-ce que j'accepterais de ken avec Jacky
Pit le pote à Jacky
Ben-J le pote à Pit donc le pote à Jacky
Avoir une bite comme logo ou être la go la plus ken du coin
C'est sale comme un mec qui baise sa soeur
Heureusement que je ne suis pas cette chienne
Qui aime se faire ken
Qui pleure et s'plaind quand je lui dis qui elle est
Je suis un mâle un chien bâtard buté et insolent dans mes propos
Normal je suis Pit
Refrain
Si j'étais blanc bleu blanc rouge
Bleu pour ma geule après les patates d'un nègre
Blanc pour la soit-disante pureté de cette race
Rouge je deviens quand je suis seul à minuit avec des bicots
Si j'étais blanc est-ce que j'aurais peur du ghetto français
Parce que je sais que dans ces cités j'en ai offensé
Est-ce que je me reconnaîtrais dans le front national
Est-ce que je penserais que les autres races sont inférieures
Est-ce que je dirais que ça pue à l'étage supérieur
Est-ce que j'accepterais d'avoir un noir comme patron
Est-ce que j'accepterais comme gendre Abdelkrim
Criminel par sa peau couleur café crème
Si j'étais skin comment savourer les deux buts de Zinedine
Si j'étais blanc non je suis noir ça se voit noir sur blanc
Et pour la peine je finis salement par un blanc
Refrain
( Oxmo Puccino @ La loit du point final (1998))
Oxmo
Ma vie est ponctuée de faits marquants
Mal et peut-être bon, peu d'regrets
Quoi ? étonné que j'parle comme ça à l'age que j'ai ?
Fais chier d'errer en chien, l’air de rien, on s'laisserait rêver
De pouvoir y mettre un terme un point final à tout c'qui merde
Faut qu'ça cesse toutes ces agressions d'keufs
Les yeux des gens d'la Jet Set me jugent du faciès jusqu'aux chaussettes
Je sais qu'Dieu m'en veut de t'avoir haï
Au point d’ souhaiter la mort de tous les gens que t'aimes et de t'laisser en vie
Mais fallait y penser avant d'faire mal
Mettre un point final à toutes ces crasses gratuites et crimina-minal
Faut surtout pas qu'les frères cessent de s'pointer finalement
puisqu’ il faut qu'il n'en reste qu’un pour qu'une race soit en paix
Qu'les parents cessent de crier sur leur fils qui ramène pas le succès fiscal tôt
L'an 2000 c'est pas les sixties, ta vie un livre sans virgule
car faut pas s'priver sachant qu'chaque chose à un point final
J'raconterai
Refrain (x2)
J’compte plus les nuits où j'ai rêvé d'cesser une vie
des fois où dans l'fond j'me demande c'que j’fou
C‘est parce qu'on dit qu'ça va s'arranger qu'on reste ici,
car c'est la loi du point final qui nous tient d'bout.
Lino
La vie est belle comme une pin-up, une pipe,
Un strip-tease dans un peep-show
Vise les mauvais trip c'est chaud, demande pourquoi mes types tisent
du pur son d'vermine sur la FM
c’est rare comme trouver des couilles dans l'slip des élus FN
J'suis vulgaire comme les ruelles sont cruelles
Et c'est cette putain d'époque qui change les Marc Dutrou en père noël,
une brève nouvelle du front ici c'est marche ou crève
Parler d'trève c'est comique comme des putes qui font la grève
C’est grave mon glaive grave l'écorce, j'brave le danger Borsalino bicrave
La rime écorche le jeu, l'étranger en bave
Faut qu'ça s'arrête, mettre la charrette avant les bœufs
D'la caille dans ma barrette, d'la paille dans ma beuh,
Peu importe les moyens si Dieu le veut, à cramer les pieux
Sur les yeux d'ma mère, y a rien qu'des païens
Dieu doyen me garde j'ai fini, voyou sur mes gardes,
flingues contre cailloux ça barde j'suis sous la merde à 100 milieux
Refrain (x2)
Oxmo & Lino
Arrête de m’saouler sur la couleur de ma shoes ou de ma peau,
non y'a pas d'pourquoi cette parano faut qu't'arrêtes c'est tout
Faut qu'tu saches que mon foutu slash est ma sécu
Si la merde avait une valeur, mes négros naîtraient sans trou du cul
Faut qu'j’mette un point final à ce lien avec cette femelle
qui n'fait qu'pomper mon fric et m’séparer d'ma clique
Faut qu'nos mères stoppent de bosser dur,
chialer les procédures qu'anullent la vie d'un fils nul à l ‘école
Ouais faut qu'j't’explique, faut qu'ça cesse le clic clic du glock d'ma teck'
Mon block blesse j'flippe même de foutre ma fouf en glauque laisse
Faudrait qu'on cesse tous d'croire qu'la vie c'est les boîtes, belles westons
Les Aston Martin, les beaux pulls et les belles putes
Cesse de glander, d'attendre le messie, scander qu'ici c‘est mort
demander d'l'aide le cul sur un banc à la téci
Cesse de glander, d'attendre le messie, scander qu'ici c'est mort
demander d'l'aide le cul sur un banc à la téci
Merde arrête de m'pomper mec, gare aux coups d'pompes secs
On paye toujours quand on cherche à tromper ou cirer les pompes
Usuels suspect, empilés pis au point, normal, et puis ma clique
Lino plus Oxmo Puccino, la loi du point final.