Entre chutes, gastro-entérites, pneumonies et autres joyeuse-ries, ça fait tout de même un moment qu'il n'a pas finit une course de 3 semaines.
Sur un bon Giro, il peut se placer dans les 10 et gratter deux ou trois victoires d'étapes.
Il y a aussi ce Giro où il est tout bien tout beau tout franc-comtois, grosse défaillance sur une étape, il atomise tout le monde le lendemain pour abandonner le surlendemain. Tu parles d'un ascenseur émotionnel !
Je rejoins l'Ancêtre PaL concernant Hinault et Merckx, mais ils appartiennent à un cyclisme d'une autre époque.
Je veux bien tout cela, mais l'amour rend aveugle.
Les liens entre physique et mental sont prééminents, a fortiori chez un sportif professionnel.
C'est la base même de la préparation mentale chez les sportifs que de comprendre combien la peur de tomber malade augmentera le risque de choper effectivement une pneumonie. Combien l'angoisse de chuter multipliera les risques de se retrouver à terre.
Il est évident que Pinot passe ses courses à espérer ne pas se réveiller le lendemain avec "une pneumonie" ou à ne pas manquer le virage à venir.
Vous pouvez continuer à vous désoler "du sort" qui s'acharnerait sur lui, mais je n'aurai de cesse de vous le redire, il est très faible mentalement en comparaison de ses adversaires, et c'est ainsi.
Il n'y a pas de secret, Pogacar, Froome, Roglic ou Dumoulin ne passent pas leur temps à pleurnicher ou à vivre dans l'angoisse du rhume du lendemain.
Il y a certes des prédispositions qui rendent plus ou moins fragiles, mais elles n'expliquent pas tout.
Pinot aura sans doute perdu trop de temps à se convaincre que la malchance s'abat sur lui et qu'il ne dispose d'aucun ressort pour travailler sur ce point et inverser la tendance, conforté dans sa médiocrité par ses supporters qui lui répètent de manière enamourée combien il est beau, combien il est fort, combien il est gentil, et combien la vie elle est méchante avec lui.