Petit tour de films découverts depuis le début d'année, en quelques mots et SANS SPOILER :
Le Ravissement : 3/5
Ca aurait fait un bon épisode de ''Faites entrer l'accusé''. Fait divers marquant porté par 2 actrices remarquables : Hafsia Herzi et Nina Meurisse. L'histoire vraie d'une femme maladivement jalouse, envieuse, sans doute déséquilibrée. Mais surtout très malheureuse. Hafsia Herzi incarne cette femme avec humanisme, sans pathos. C'est bien écrit. Oppressant. Et quand le film se clôture, bien qu'on soit heureux de l'avoir vu, on ressent un certain soulagement à ce que ce soit terminé.
Limbo : 1/5
Si quelqu'un pouvait m'expliquer l'emballement de certains concernant ce film, je suis preneur. Tout y passe : le duo de flics caricatural avec d'un côté le gars pondéré et de l'autre la brute épaisse mais qui finalement révèlera ses failles (le gros dur au coeur tendre évidemment !). Le scénario est laborieux. C'est mal écrit, prévisible. Les scènes d'action sont interminables. Le cadre (la ville des poubelles ! Appelez la famile Nicollin !) est effectivement original mais le réalisateur n'en fait pas grand-chose. . Je n 'ai cru en rien. Je suis très fan de polars et globalement plutôt bon public mais là, vraiment, j'ai eu beaucoup de mal à tenir jusqu'à son terme.
Hors du Temps : 3/5
Assayas nous raconte son confinement. Des frangins se retrouvent à la campagne pour fuir le Covid. L'un se fout des gestes barrière et des masques. Il passe son temps à faire des omelettes. L'autre est terrorisé à l'idée de choper ce putain de virus. Le film s'est fait dézinguer par la critique mais je l'ai trouvé plutôt drôle, assez savoureux. Ca blablate en permanence donc je peux comprendre que ça ait pu user les spectateurs. Mais les dialogues sont marrants, les personnages complètement allumés sont incarnés par des acteurs qui maîtrisent ''le verbe'' comme on dit. A commencer par Vincent Macaigne qui crève l'écran dans le rôle du chieur de service.
Le théorème de Marguerite : 4/5
Immense coup de coeur pour ce film très drôle, très bien écrit, porté par une actrice incroyable révélée dans le film ''Grave'' de Julia Ducournau. : Ella Rumpf. Mais si vous ne savez pas que c'est elle, Je vous mets au défi de la reconnaître tant elle est méconnaissable. Elle joue ici une sortie d'audiste HPI ou je-ne-sais-quoi, passionnée des maths, surdouée, disant à peu près tout ce qu'elle pense, sans filtre. Le film est très fort parce qu'il arrive à nous passionner pour les maths & son théorème même si on n'en a strictement rien à faire ! Il y a un petit côté ''Will Hunting'' dans ce parcours douloureux et cette incapacité à se fondre dans son environnement. Super film.
Le temps d'aimer : 2,5/5
Drôle de film ! Ca démarre bien. Les acteurs sont formidables. Katell Quillévéré (Suzanne, Réparer les Vivants) fait le boulot avec application mais, un peu comme à chacun de ses films, finit par perdre le fil de son récit. J'aime la façon dont elle nous plonge dans la France d'après-Guerre mais j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi elle se sent obligée de charger la mule à ce point. Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de pathos dans la dernière demi-heure finit par étouffer l'émotion.
Rerise en main : 4/5
Je ne connaissais pas le film. Il m'a tout de suite passionné. L'histoire de cette bande de potes, salariés d'une entreprise qui se casse la gueule, et qui essaient par tous les moyens de la reprendre pour sauver les emplois. Un film de gauche quoi. Bien troussé. Avec des personnages attachants. Et un discours loin d'être aussi manichéen que ce qu'on pouvait imaginer, ce que le sujet peut laisser penser de prime abord.
Ad Vitam : 0/5
Sous-sous-sous film d'action bas-de-gamme. Rebondissements prévisibles. Scénario bâclé. Scènes d'entrainement jamais crédibles. Ils sont censés s'entrainer les gars, Or ils se mettent la misère en se défonçant la gueule à coup de poings et à coups de pieds. Tout est exagéré, pompeux, surjoué. Un peu bêbête.
Walk The Line Version Longue : 5/5
Revu pour la 10eme fois. Mais pour la 1ere fois j'ai vu une version longue avec 20 bonnes minutes d'ajouts. Et c'était super. J'ai toujours trouvé que le basculement vers le succès de CASH se faisait trop rapidement. Ici, toute cette partie est enrichie de scènes drôlement attachantes. Comme quand Cash casse le 1er disque qu'il a en sa possession ou découvre que le voisin écoute son tube à la radio. Ca donne l'impression de découvrir WALK THE LINE, ça a un côté très rafraichissant. La suite, on la connait par coeur et pourtant c'est encore mieux ! Par exemple les scènes de chant sont plus longues, moins coupées. Bref cette version est géniale.
Babygirl : 1/5
L'érotisme au cinéma c'est un art. Ne me demandez pas pourquoi mais je trouve par exemple que Sharon Stone dans BASIC INSTINCT est incroyable sexuelle alors que Demi MOORE dans STRIPTEASE, pas du tout. Bon, c'est un mauvais exemple parce que dans un cas il y a un vrai metteur en scène derrière la caméra et dans l'autre cas, non. OK, prenons un autre exemple alors : Le récent ''VOYEURS'' avec l'incroyable Sydney Sweeney est sans doute le film le plus chaudement recommandable depuis bien longtemps quand, dans le même temps, ''Emmanuelle'' avec Noémie Merlant est d'une totale platitude. J'en arrive à BABYGIRL : le film essaie vaguement de créer une tension érotique mais je ne vois rien d'autre que des scènes glauques, pour ne pas dire gênantes, tristement fades, bref ça tourne à vide. Et comme, par ailleurs, je cherche un semblant de début d'intérêt au scénario, forcément ... difficile d'en écrire du bien. Nicole Kidman est une grande actrice, qui adore se challenger, tourner dans des choses audacieuses. OK. Très bien. Le film repose en grande partie sur sa performance et on l'a bien compris puisqu'elle est de tous les plans. Après Demi Moore & ''The Substance'', on va aller vers une certaine surenchère. Prochaine étape : Jane Campion qui tourne un film X avec Meryl Streep ? Où est le cinéma là-dedans ?
La prisonnière de Bordeaux : 1/5
J'aimais l'idée de départ, le casting, mais j'ai très vite décroché. Hafsia Herzi et Isabelle Huppert sont deux grandes actrices. Pourtant j'ai trouvé qu'elles avaient du mal à incarner ces 2 femmes qui rendent visite à leurs conjoints en prison. On s'est ennuyé et, péniblement, nous n'avons pas réussi à aller jusqu'au terme du film.
Le médium : 3/5
Film étonnant. Une espèce de comédie ''dramatico-romantique'' avec des soupçons de fantastique ici ou là. Alicia est veuve. Michel est médium. La 1ere contacte le second qui, immédiatement, semble tomber amoureux. Ca semble un peu tarabiscoté et gnan-gnan mais c'est un film plutôt agréable, désuet, très court, qui a un certain charme.
Une vie rêvée : 2/5
Film moyennement réussi mais surtout pénible à suivre. Nicole est très seule. Pas d'amis, pas de famille, pas de boulot, pas d'argent. Elle vit dans un HLM où les dealers règnent en maître. Elle n'a que son fils qu'elle ''étouffe'' de son amour. Sans spoiler, la suite flirte régulièrement avec le misérabilisme et peut mettre mal à l'aise.
On ne meurt que 2 fois : 2,5/5
Film de Jacques Deray sorti en 1985. J'adore la France de cette époque. C'est fou comme tout a changé. Je crois que ça a été le principal intérêt que j'ai porté au film, ça et les dialogues d'Audiard. Remarquables comme toujours. Je ne dirais pas autant de bien de l'enquête policière, du scénario, longuet et ennuyeux. Mais j'ai aimé suivre les aventures de Michel Serrault en flic désabusé, un peu mou, et surtout paumé.
Millenium les hommes qui n'aimaient pas les femmes : 5/5
Revu encore une fois, je le revois presque chaque année en fait. Je crois que ce film forme, avec Se7en et Zodiac, le ''triplé'' magique de Fincher. N'y allons pas par 4 chemins : je trouve que c'est un chef d'oeuvre. La précision de la mise en scène de Fincher. Ce côté froid. Clinique. La malice de l'interprétation, presque burlesque, d'un Daniel Craig paumé, qui passe le film à boire des cafés, manger des donuts et nourrir un chat pendant que la véritable héroïne du film, Lisbeth, solutionne tout. La musique de Trent Reznor, discrète mais importante, aide à créer une ambiance très particulière qui illumine le film tout du long. Surtout la partie en Suède, près de la forêt, sous la neige. Si je devais emmener 20 films sur une île déserte, celui-ci serait dedans.
4 zéros : 0
''3 zéros'' avait quelques qualités et certaines scènes étaient drôles (''créatine pour tous !''). Sa pseudo suite ''4 zéros'' ne fonctionne jamais. Je ne sais pas ce qui est le pire, entre le scénario indigent, les acteurs qui viennent cachetonner, les ''guests'' qui récitent péniblement leur texte, l'espèce de morale à 2 balles sur le fait que si l'on se comporte mal, il y a un retour de baton. Ontoniente a très peu de talent, on le sait. Le voir continuer à produire des comédies ratées a quelque chose de fascinant.
A REAL PAIN : 3/5
Beau film de, et avec, Jesse Eisenberg. Deux cousins aux caractères diamétralement opposés se retrouvent à l’occasion d’un voyage en Pologne afin d’honorer la mémoire de leur grand-mère disparue. C'est tendre, assez émouvant. C'est un film plutôt simple qui ne s'embarrasse pas d'artifices. C'est ce qui fait sa force. Entre drame et comédie.
A L'ANCIENNE: 1/5
Comédie, faiblarde, assez paresseuse qui reprend les clés de films déjà vu et revus. Deux amis vivent sur une petite île de Bretagne et découvrent que l'un des habitants a gagné le gros lot au loto. Les deux vieilles canailles se mettent alors à la recherche du mystérieux gagnant afin de s'assurer ses faveurs. La suite est décevante malgré le savoir-faire du duo Darmon/Bourdon. 1 étoile pour la beauté de la Bretagne.
LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE COEUR : 4/5
Revu récemment pour la 3eme ou 4eme fois. Et toujours la même sensation de malaise dans ce thriller très réussi qui traite magistralement de la célèbre affaire Lamare. L'une des affaires criminelles les plus incroyables que ce pays ait connue. Le parti-pris de coller aux basques du tueur de la 1ere à la dernière minute est particulièrement bien vu. Le plus grand rôle de Canet.
LE FIL : 4/5
On a vu des milliers de films ''juridiques'' du même style, et pourtant ''le fil'' réussit à nous embarquer dans ce tourbillon. Le personne de Grégory Gadebois a-t-il tué sa femme ou pas ? A nous, spectateurs, de nous faire notre propre opinion en suivant le travail réalisé par son avocat, joué par Daniel Auteuil. Et quand la vérité tombe (parce qu'on finit par tout savoir), on est scotché et loin d'avoir imaginé ce qui suit. J'ai beaucoup aimé.
LES GENS D'A COTE : 3,5/5
Film envoûtant, basé avant tout sur les personnages. Les acteurs incarnent parfaitement ces gens paumés. Lucie est une agent de la police technique et scientifique border-line. De nouveaux voisins s'installent. elle découvre que Yann, le père, est un activiste anti-flic au lourd casier judiciaire. Leur relation devient étrange & le film totalement imprévisible. Plusieurs rebondissements particulièrement ciselés en font un très bon suspense. Pas un chef d'oeuvre, loin de là, mais on a beaucoup aimé.
ON FAIT QUOI MAINTENANT ? 3,5/5
Film étonnamment bon alors que son affiche laissant craindre le pire. Quand je regarde une comédie, j'ai besoin de croire à ce que je vois. J'ai besoin que les personnages, les dialogues, les situations aient un certain réalisme, un peu de crédibilité. ''On fait quoi maintenant ?'' a tout ça. Brutalement licencié à 60 balais, Alain décide de monter sa propre société. Embarquant dans son projet une ancienne collègue bloquée depuis des années dans la dépression et Jean-Pierre Savarin un animateur de jeu télé has-been. Le projet ? Ouvrir une crèche. Derrière la comédie il y a une analyse assez fine du marché du travail saturé, de la difficulté de financer un projet dans ce pays qui croule sous les autorisations administratives. On voit aussi les conséquences du chômage sur les êtres. Sur les familles. Derrière la comédie il y a une vraie critique sociale, assez noire (cf le personnage de Zabou, excellente comme toujours).
C'EST LE MONDE A L'ENVERS : 3/5
La critique a défoncé le film qui, il est vrai, est plein de bons sentiments, terriblement utopiste et blindé d'incohérences. J'ai malgré tout passé un bon moment. J'ai même trouvé la première demi-heure exceptionnelle. C’est la crise, tout s’arrête : plus d’eau, plus d’électricité, plus de réseau… Stanislas, homme d’affaire parisien, perd tout y compris sa fortune. Lui qui déteste la campagne est contraint de partir se réfugier avec sa femme et son fils dans une des exploitations agricoles qu’il avait acquise dans un but spéculatif. Il y a une comme une odeur de fin du monde. Il ne manquait que les zombies ! Bucolique, souvent drôle, mais très peu réaliste et cousu de fil blanc, le film se voit comme un conte. J'ai même trouvé M.Youn très bon !
L'AMOUR OUF : 3/5
J'avais adoré le Grand Bain. J'ai moins apprécié ''l'amour ouf'' mais ça reste un film solide. La 1ere partie avec Jackie et Clotaire enfants puis adolescents est très réussie même si Gilles Lellouche abuse un peu des musiques. Ca n'arrête jamais. Après le passage en prison, une fois que François Civil et Adèle Exarchopoulos entrent en scène, ça m'a nettement moins plu. C'est un peu répétitif, il y a beaucoup de scènes violentes que je trouve un chouïa gratuites et c'est surtout beaucoup trop long. Prenons un exemple : Jeffrey, interprété par l'excellent Vincent Lacoste. On a compris dès la 1ere minute qu'il jouit de son argent et méprise les femmes. Il était inutile de l'illustrer de 15 façons différentes pour nous montrer à quel point c'est un sale type. La scène au restaurant aurait pu être entièrement coupée au montage. Le film a un problème de rythme, Lellouche surligne en permanence chaque élément scénaristique et, pourtant, il y a régulièrement de belles idées, de jolies trouvailles comme cette scène au marché quand Elodie Bouchez demande à Adèle de l'aide à monter les courses (je ne spoile pas la suite). Bon film mais qui aurait pu être meilleur s'il allait à l'esentiel.
MISERICORDE : 1/5
Alain Guiraudie est un drôle de type qui, depuis ''L'inconnu du Lac'' a acquis une grande notoriété chez les cinéphiles de tous poils. Son cinéma est radical, jusqu'auboutiste et ce n'est pas ''Miséricorde'' qui va changer la donne. Il ne fait rien comme les autres. Attention Spoilers : le pire personnage du film, le plus fourbe, menteur, calculateur, cynique, est le curé du village. Une mère peut perdre son enfant sans le pleurer. Un type ordinaire peut tuer avec un sang-froid redoutable. Le réalisateur se fout éperdument du réalisme de son récit. Le personnage principal tue, enterre sa victime dans les bois, et rentre dormir comme si de rien n'était. Recouvert de boue, de terre ? Même pas. Les gendarment refont le monde, boivent des coups avec le suspect alors que tout l'accable, et Guiraudie s'en fiche. Ca donne un film déséquilibré, bâclé, au scénario paresseux, et surtout on ne croit pas du tout à ce qu'on voit.
L'ART D'ETRE HEUREUX : 3/5
Le film s'est fait défoncer par la critique et par la majorité des spectateurs qui l'ont vu. Moi, j'ai plutôt aimé. Alors, OK, ça repose avant tout sur le talent d'acteur de Poelvoorde, sur des petits riens dans les dialogues, sur un faux-rythme un peu paresseux, dilettante. Mais j'ai ri souvent, je n'ai pas vu le temps passer et j'ai particulièrement apprécié le côté fantaisiste mais réaliste du scénario. En fait, j'en ai un peu marre de voir des films dans lesquels les rebondissements s'enchaînent sans queue ni tête, sans qu'on croit à ce qu'on voit. Ici, aussi décalé que cela puisse paraître, j'ai trouvé que ça se tenait à peu près.
LES ENQUETES DU DEPARTEMENT V PROMESSE : 0/5
J'ai totalement adoré les premiers ''épisodes'' des enquêtes du département V. Le côté froid, désespéré, sec. Mais aussi la recherche permanente de véracité. Le fait de tout mettre en oeuvre pour rendre les histoires plausibles. Elles reposaient d'ailleurs avant tout sur les silences, les temps-morts, les dialogues. Bien plus que sur les rebondissements ou l'action. Et puis tout a changé. Y compris les acteurs. Et c'est devenu nullissime, blindé d'incohérences, avec des scripts d'une rare faiblesse. Preuve en est : ce nouvel opus ''Promesse'' d'une rare bêtise.
THE ORDER : 3/5
Je craignais de voir une série B policière sans saveur et pas du tout ! Très bon film toutefois légèrement gâché par une fin un peu trop tape à l'oeil pour être totalement convaincante. Un film de braquage, d'enquête, reposant sur un Jude Law vraiment très bon. Et notre ''juré numéro'' 2 alias Nicholas Hoult en braqueur nazi prêt à dégommer tout ce qui n'est pas de ''sang pur'' selon son idéologie fasciste. Je ne sais pas quelle sera l'avenir du film mais ce serait dommage qu'il passe inaperçu.
UNE PART MANQUANTE : 3,5/5
Bon film se déroulant à Tokyo. Romain Duris est chauffeur de taxi et recherche sa fille Lily. Séparé depuis 9 ans, il n’a jamais pu obtenir sa garde et ne l'a jamais revue. Il s’apprête à rentrer en France mais, un jour, Lily entre dans son taxi. Film poignant qui évoque une loi japonaise terrible et injuste. C'est un peu éprouvant mais réussi même si la fin du film se discute.
LONGING : 3/5
Pas de spoiler, c'est le tout début du film : Un éternel célibataire apprend dans la même phrase qu'une ex-petite amie a donné naissance à son fils 20 ans auparavant et qu'il vient de mourir. A partir de là, il retrace son parcours, apprend à le connaître, essaie de comprendre qui a été cet enfant qu'il n'a jamais vu. Souvent étonnante et tendre, ''Longing'' est une oeuvre émouvante. Un joli film, assez simple, basé sur l'être humain, ses failles, ses contradictions.
L'HISTOIRE DE SOULEYMANE : 2/5
Tandis qu’il pédale dans les rues de Paris pour livrer des repas, Souleymane répète son histoire. Dans deux jours, il doit passer son entretien de demande d’asile, le sésame pour obtenir des papiers. C'est filmé comme un documentaire, puissant, souvent brillant. L'acteur principal, Abou Sangare, est bluffant dans le rôle principal. On est à ses côtés, on apprend à le connaître, on l'accompagne dans son quotidien quand il est malmené par des clients, des flics ou des truands qui lui doivent de l'argent. C'est éprouvant. Le plaisir n'est pas toujours là et la fin, brutale, ne m'a pas plu.
CANICULE II SAUVAGE : 1/5
Polar australien bucolique. J'avais adoré le 1er Canicule. Le second, poussif, assez prévisible et finalement pas très intéressant, m'a laissé de marbre.
CHALLENGER : 3/5
Comédie qui vaut bien mieux que ce qu'on pourrait en penser, de loin, en voyant l'affiche. C'est plutôt bien écrit, incisif, drôle. Ca multiplie les hommages à ROCKY. Ca repose énormément sur le talent de Alban Ivanov. Et comme je l'aime beaucoup, ça a forcément contribué à apprécier le film.
FARIO : 4/5
Excellente surprise que ce film dramatique, rugueux, qui nous entraîne dans le Doubs. Léo, jeune ingénieur fêtard revient de Berlin. Reprend contact avec sa sa mère, sa petite sœur, ses amis. Les personnages sont attachants. Léo observe d’étranges comportements chez les farios, les truites qui peuplent la rivière. Et se met à enquêter. Entre drame et ''thriller'' (même si ce n'est pas le bon mot), le film est vraiment une belle réussite.
COMPANION : 3/5
Les robots qui cohabitent avec les humains, on a déjà vu 500 fois mais, malgré tout, COMPANION est plaisant. Son ingrédient essentiel est, je crois, l'humour noir. Ca a également l'avantage d'être court, 1h37, et d'aller à l'essentiel.
LA NUIT SE TRAINE : 1/5
Film d'action assez classique avec les méchants très méchants, le gentil très gentil qui est au mauvais endroit au mauvais moment. On a déjà vu ça des milliers de fois. J'ai trouvé ça incroyablement chiant et poussif mais le film a plutôt été bien reçu. Je ne sais pas vraiment ce que Duris est allé faire dans ce scénario où il a un petit rôle ultra cliché.
HIGHWAY65 : 3,5/5
Polar caniculaire qui, chose rare, vient d'Israël. Une enquête assez classique sur une fille disparue. L'intérêt est ailleurs : dans le parcours de personnages chaotiques, leurs relations professionnelles ou plus intimes. Plus l'enquête avance plus on commence à cerner chaque protagoniste jusqu'aux multiples rebondissements qui accompagnent la dernière demi-heure du film. J'ai trouvé ça plutôt réussi.
LES BARBARES : 0/5
Julie Delpy, adepte de l'évasion fiscale, revient de temps en temps pour livrer une petite leçon de wokisme au bon peuple de France, trop idiot pour penser par lui-même. Ce qu'elle écrit n'a pas grand-chose à voir avec l'art mais tout à voir, par contre, avec un programme politique. Une vision étriquée et bourgeoise de l'immigration qui pourrait amuser si Delpy savait un peu de quoi elle parle. Ca m'a rappelé Charlotte Gainsbourg qui vit dans les beaux quartiers de New York et débarque à chaque élection pour nous expliquer quel vote est acceptable ou non.
LEURS ENFANTS APRES EUX : 4,5/5
Plus beau film que j'ai vu depuis plusieurs semaines. D’après le roman éponyme de Nicolas Mathieu, Prix Goncourt 2018. La France des années 90, les histoires d'amour, de famille, les rivalités et l'itinéraire d'un gamin paumé mais follement amoureux. Le film joue à mort sur la nostalgie des années 90. Les musiques ont grandement contribué à me faire aimer le film (Red Hot, Pixies, Metallica, Bruce Springsteen, Iron Maiden). Je n'ai pas vu le temps passer. C'est très beau. Un vrai coup de coeur.
SMILE II : 1/5
Je suis vraiment trop vieux pour ces conneries. Le démarrage est pourtant très réussi, en plan-séquences, carré, bien fichu. Mais ensuite .. qu'est ce que c'est long ... je n'ai même pas réussi à aller jusqu'au terme du film tellement je n'en pouvais plus. Ca dure 2h12 et ça devrait durer 45 mins de moins. Mortellement ennuyeux.
TROIS AMIES : 1/5
20 ans qu'Emmanuel Mouret fait à peu près le film. Désuet, charmant, gentillet. Les peines de coeur des petits bourgeois parisiens qui, entre deux sorties au théâtre, dans les musées ou dans les parcs, se retrouvent au restaurant pour philosopher sur l'amour en se regardant le nombril. Et pourquoi pas d'ailleurs. Ca ne me parle pas spécialement mais je trouve toujours une réplique ou un acteur auquel me raccrocher. Ici, c'est Vincent Macaigne que j'ai adoré. Pour le reste, pas grand-chose à dire ni à écrire. 10 minutes après l'avoir vu, je l'avais oublié, comme à chaque fois que je vois un film de Mouret.
LA VALLEE DES FOUS : 3,5/5
J'écrivais à l'instant à quel point je me sens éloigné du cinéma de Mouret. Et bien pour Xavier Beauvois c'est l'exact contraire. J'aime le regard du mec sur notre pays, sur la Macronie. J'aime la fidélité du mec à ses racines, ses amis (par exemple Roschdy Zem), bref j'aime Xavier Beauvois. Et si je n'aime pas tous ses films loin de là, il y en a une ribambelle que j'admire à commencer par son chef d'oeuvre : ''le petit lieutenant''. ici, avec ''La vallée des fous'', on navigue entre comédie amère, satire sociale, et drame. J'adore la façon dont Beauvois filme le quotidien d'un restaurant proche du dépôt de bilan. Pas de quoi sauter au plafond mais c'est vraiment le cinéma que j'aime.
VINGT DIEUX : 1/5
J'en attendais tellement mieux. Vous connaissez ce syndrome : on vous parle d'un film, on vous dit qu'il est formidable, super, génial, et puis quand vous le voyez, vous vous dites ''tout ça pour ça'' ?!? En plus, la Franche-Comté, le monde paysan, le fromage, je connais et j'ai trouvé le film caricatural. J'imagine d'ici le bourgeois ou le journaliste parisien aller dans sa p'tite salle art et essai. Rire de l'accent de ces gens, de leur façon de parler. J"en viens à me demander si le film est encensé pour de bonnes raisons. Je n'en sais rien. L'ensemble est assez bien mené. Pas désagréable mais comme je l'ai vu le même jour que ''leurs enfants après eux'' j'ai eu l'impression de descendre de plusieurs étages. Et ensuite, j'ai quand-même un mauvais arrière-goût en bouche sur la façon dont on filme ces personnages. Je ne dis pas que Louise Courvoisier les méprise, pas du tout, mais je trouve qu'elle nous place dans une situation où l'on peut être amené à rire d'eux.