En fait, il me semble que tous ceux qui pensaient que le Tour serait joué avant La Planche, n'avaient pas conscience de ce que pouvait donner un CLM à La Planche, en terme d'écarts possibles, notamment. Coureurs et observateurs compris. C'était le sens de mon modeste post l'autre soir.
Je ne connais pas vraiment Pogacar ni Roglic, que j'ai découvert cette année, suivant moins que la plupart d'entre vous les choses du cyclisme depuis quelques années. En revanche, je connais La Planche...
C'était bien vu de ta part de relater l'épilogue de 89 pour dire qu'il ne fallait préjuger de rien. A cet égard, je m'étais étonné que notre ami Pote au Laid, avec toute son expérience, persiste dans son idée que la Loze soit absolument le dernier juge de paix de cette fin de course, en particulier avec cet écart qui restait de moins d'une minute. Je lui avais même rappelé l'épisode du clm poussif de Roglic lors de la dernière étape du Giro 2019, étonnant pour un spécialiste de ce genre d'exercice (10ème à 26", sur 15 bornes) ainsi que sa défaite face au même Pogacar, cette année dans le clm du championnat de Slovènie.
En fonction de tous ces éléments réunis, honnêtement, tout en cheminant hier en direction de l'arrivée, je pensais que Roglic ne pouvait décemment laisser échapper le graal, mais j'avais néanmoins dans un coin de ma tête qu'un renversement ne pouvait être écarté définitivement. Et ce fut fait.
La montée de La Planche avait déjà certes acquis ses lettres de noblesses depuis un moment, mais ce final incroyable et tragique l'a propulsé à un niveau encore plus haut. A son pied, Roglic avait encore 20 secondes d'avance. Il y perd près d'1 min 40.
Tragique oui, car même si j’espérais la victoire du cadet, les images de Roglic effondré après la ligne m'ont fait de la peine. Et à travers sa détresse, on a pu percevoir que cela doit être plus un grand timide qu'autre chose. En tout cas, je l'ai trouvé très digne et ses mots de fair-play envers Pogacar l'ont rendu très grand dans la défaite.
Pour en revenir à la perf de Pogacar, déjà c'est les jeunes, c'était un surdoué.
Oui, c'est ce qui me rassure. Il ne vient pas de nulle part. Le nouveau Merckx?
Pogaçar a tenté le tout pour le tout en partant très vite, ce qui a contribué à crisper son compatriote et toute son équipe avec. Le tournant, c'est quand Roglic a été persuadé de changer de vélo. Message désastreux : tu es en train de perdre, ta dernière chance c'est plus tes guibolles c'est un autre vélo.
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Les témoignages à Lure autour de la rampe de départ font aussi état d'un contraste saisissant entre la nervosité apparente de Roglic et la cool attitude de Pogacar.
@AsDeCaro : comme au tennis.
Le point commun entre ces deux sports, c'est qu'ils ont longtemps été très français.
Tout ça pour dire que nos déceptions ne sont pas que la faute des sportifs, c'est surtout nous qui avons trop d'espérances.
D'accord avec nos espérances, pas d'accord avec la comparaison avec le tennis. Je n'ai pas regardé, mais de tête, le palmarès du tennis français d'après-guerre, n'arrive pas à la cheville de celui du cyclisme, déjà en ce qui concerne la comparaison grand chelem et Tour. Le tennis a eu Marcel Bernard et Noah, le vélo Bobet, Anquetil, Thévenet, Hinault et Fignon pour ne citer qu'eux.
5141 personnes ont été prénommées Ilan en France depuis 1900.
Source des données : Insee
(Mis à jour le 20 septembre 2008)