Tant qu'on permettra cela, il y a aura des problèmes. Et je mettrais Mamère à couper qu'il y en a d'autres dans le millier de sénateurs, députés.
Je crois qu'à tout le moins, on pourra reprocher à Hollande d'avoir fait preuve de légèreté dans le choix de son ministre du budget, surtout quand on a axé sa campagne sur -entre autre- la probité.
Si Monsieur Hollande ne fait pas preuve d'une dualité répugnante, alors il est juste con. Ce qui n'est pas plus rassurant.
C'est tout à fait ça. Quand on est un politique de haut rang (et ça vaut donc aussi pour MLP) , la première des précautions est de s'entourer de collaborateurs irréprochables. Choisir pour trésorier de campagne un habile connaisseur des paradis fiscaux, relève au mieux de l'incompétence au pire de l'entourloupe. Et je ne sais ce qui saurait être le plus grave...
Ajouté au cas Huzac, ça fait beaucoup pour un seul homme.
Aujourd'hui, n'importe quel chef d'entreprise à la recherche d'un associé ou d'un collaborateur mène une enquête des plus approfondies, et là, s'agissant pourtant de postes sensibles et exposés, on nomme des escrocs patentés ou tout au moins aux profils malodorants.
A moins qu'il ne soit plus possible aujourd'hui de trouver un ministre du budget et un trésorier compétents parmi les gens irréprochables...
Quand à Noël les belles bacchantes, rassure toi, il restera en un seul morceau car effectivement nous n'avons accès qu'à la partie immergé de cet iceberg nauséabond. Si tous les députés arrosés (en liquide ou autrement) par les industriels des lobbys pharmaceutiques, agro-alimentaires et autres, étaient passés par les armes, l'hémicycle sonnerait bien creux...
Non seulement le pouvoir corrompt (et je n'ai aucun doute sur le fait que les représentants des partis qui n'y ont pas accès verseraient dans les mêmes travers une fois aux manettes), mais en plus il attire les (déjà) corrompus qui y voit un exceptionnel levier pour développer un peu plus leurs affaires.
Cahuzac et bien d'autres ne se sont jamais demandé ce qu'ils pouvaient faire pour la politique (je n'ose même pas dire la France) mais juste ce que le politique pouvait faire pour eux.
Bref, la moralisation de la vie publique, ça sonne super bien mais c'est sûrement pas pour demain !
Mon beau-père, aujourd'hui retraité mais qui gérait naguère une grosse entreprise de BTP et qui a toute sa vie voté communiste, me livre à chaque repas de famille tout un nouveau stock d'anecdotes sur les pratiques de la profession (et donc les siennes) avec les élus. L'acceptation de l'enveloppe a toujours été la règle, le refus l'exception et ce, quelque soit l'étiquette politique du récipiendaire.
Après, je ne juge pas (qui sait si moi même élu...), je me borne juste à dénoncer l'hypocrisie générale. Prétendre qu'il n'y a qu'une infime minorité de brebis galeuses en politique comme je l'ai entendu encore ce matin, est aussi crédible que de dire qu'il n'y a qu'une infime partie du peloton dopée.